Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Les obligations de service des enseignants du secondaire doivent tenir compte "de la réalité des conditions de travail", estime Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT, lors de la conférence de rentrée du syndicat ce jeudi 5 septembre. Alors que des discussions vont être prochainement ouvertes sur l’évolution du métier d’enseignant, le syndicat porte "une revendication d’un service ’toutes tâches comprises’".
Il propose notamment que les obligations diffèrent en fonction du "lieu de travail" (collège ou lycée, ZEP ou non...) Elles pourraient également être modulées en fonction de "la nature du travail" (tutorat, formation, suivi des élèves...), comme pour les enseignants du supérieur. Ces derniers peuvent en effet choisir de consacrer davantage de temps à la recherche qu’à l’enseignement pendant un temps donné.
Le secrétaire général préconise donc d’établir des "blocs" de tâches, qui pourraient varier d’un enseignant à un autre puisque selon lui,"l’investissement dans une équipe ne doit pas être forcément le même pour tout le monde" et qu’"il n’y a pas d’obligation que tout le monde fasse la même chose".
Le syndicat estime toutefois qu’il faut établir un statut commun, introduisant une "modularité" des tâches, dans "un cadre imposé à tous mais qui répond aux besoins et aux envies des personnels".
Extrait de vousnousils.fr du 06.09.13 : Obligations de service des enseignants : elles doivent varier selon le "lieu de travail" (Sgen-CFDT)
[...] Cependant, pour le Sgen-CFDT, si la refondation est nécessaire de la maternelle à l’université, elle ne saurait en aucun cas être suffisante. Les personnels sont en attente de progrès social, et celui-ci passera par une transformation radicale de leurs conditions de travail.
Nos équipes ont lancé deux enquêtes, dans les Lycées professionnels et dans le premier degré, dont les premiers résultats (à télécharger en bas de page) valident les orientations que le Sgen-CFDT entend faire valoir dans la négociation sur les missions et les métiers des personnels qui va s’ouvrir cette automne :
♦ une réforme du système d’évaluation et de promotion des personnels enseignants, pour en finir avec un notation infantilisante et contreproductive ;
♦ l’amélioration des possibilités de mobilité des personnels et pour cela avancer vers la construction d’un corps unique d’enseignants ;
♦ une meilleure reconnaissance professionnelle, qui passe par une plus grande équité dans les rémunérations et un élargissement des possibilités de carrière ;
♦ une démocratisation de la gouvernance des établissements, qui permette l’investissement des personnels et la mobilisation des collectifs de travail dans le pilotage du système éducatif ;
♦ une transformation des obligations de service des enseignants, pour tenir enfin compte de la réalité de leur travail et de la diversité de leurs aspirations.
Pour le Sgen-CFDT, cette négociation sera le rendez-vous le plus important de l’année car il n’y aura pas de refondation durable sans progrès décisif pour les personnels.
Extrait de cfdt.fr du 05.09.13 : Conférence de presse de rentrée
[...] Les préoccupations principales et les conditions du changement
Réduire les effectifs des classes est la première condition (20, 7 %) posée par les collègues pour mieux vivre le métier. Ils sont également plus de 15 % à réclamer des moyens humains supplémentaires. Indéniablement, la revendication est en parfaite cohérence avec le constat sur la pénibilité
Seulement 6 % considèrent l’allègement des horaires comme une priorité. C’est donc bien l’organisation du travail sur la semaine et sur l’année qui doit être interrogée. La question des effectifs et des moyens n’est pas aussi prégnante qu’on
pourrait le penser. Près d’un tiers l’évoquent (20 % pour la baisse des effectifs et 15
% pour des moyens humains supplémentaires), mais c’est surtout une autre manière de travailler qui est réclamée (voir le dispositif « Plus de maîtres que
de classes »)
Extrait de
Conditions de travail. Premiers échos de l’enquête du Sgen-CFDT dans les écolesBonjour, Lire ces déclarations me rajeunit...je me retrouve enseignante en 68...chef d’établissement en 82...et pourtant nous sommes en 2013...L’action ne peur se faire que sur le terrain...l’action collective dans un établissement ,si elle est intelligente, efficace et surtout efficiente, ne peut que s’imposer.Demander l’aval du ministère..???Le Projet d’Etablissement nous a donné ce pouvoir local, il faut le remettre en action , en le liant aux écoles qui vivent d’autres expériences avec la semaine de 4,5 jours par l’intervention des mouvements éducatifs et autres associations dont l’Ecole doit être partenaire, et avec les familles à plein ! Cela ne peut que se construire localement , aucune décision venue "d’en haut" peut modifier l’atmosphère localement.
Même si "pour balayer un escalier, il faut commencer par en haut", pour construire il vaut mieux y aller pierre après pierre en s’assurant des divers éléments qui constituent les fondations. Françoise