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Un état des lieux chiffré de l’éducation prioritaire et de la scolarisation des moins de trois ans dans le dossier de presse de rentrée du SNUipp

29 août 2013

"Il faut changer de braquet". Pour le secrétaire général du Snuipp, Sébastien Sihr, il y a de la mollesse dans la refondation. Son syndicat pousse ses exigences en matière de moyens et de formation. Il reste sceptique sur les rythmes. Et mobilise contre la réforme des retraites. Février 2013 et la grande grève du Snuipp contre la réforme des rythmes sont-il loin ? Oui parce que le Snuipp n’a plus besoin de faire constater sa puissance. Non, parce que le syndicat entend bien peser sur Vincent Peillon et ses décisions. "On sera exigeant" prévient Sébastien Sihr. S’il reconnait que "la ceinture s’est desserrée" avec la création de 3046 postes à cette rentrée, il trouve les efforts insuffisants dans bien des domaines.

Extrait de cafepedagogique.com du 28.08.13 : Snuipp : Le "oui, mais" à la refondation

 

Le dossier de presse du SNUipp

Relevons au sommaire

Education prioritaire (pp ; 14-17)
Rentrée 2013 : quelques chiffres (p.14)
Scolarisation en Education prioritaire :

Dispositif ECLAIR : 301 collèges (142300 collégiens), 2139 écoles (367
200 élèves soit 6,3%), 17 lycées et 17 lycées professionnels.
65 départements sur les 101 ont des établissements en ECLAIR. La répartition dans les départements est très disparate : d’un seul collège avec 4 écoles dans l’Orne ou la Vienne à 26 collèges avec 195 écoles dans le Nord.

RRS : 781 collèges (365 900 collégiens soit 14,1%), 4457 écoles (664300 élèves soit
11,4%

[...] Scolarisation des moins de trois ans en 2011 (p.14)
18% des enfants de moins de 3ans sont scolarisés en ECLAIR contre 11% hors ECLAIR

[...] Ecoles scolarisant des moins de trois ans (p. 15)
Ce tableau montre que plus de 65% des écoles en ECLAIR ne scolarisent pas d’enfants de moins de trois ans et à peine moins en RRS.

[...] Nombre d’élèves par classe en 2010-2011 (p.15)
l y a donc peu d’écarts dans les effectifs entre les écoles ZEP et hors ZEP alors que
cet écart est plus important dans le second degré.

 

Evolution de la politique d’éducation prioritaire (pp.16-17)

1981 : Lancement de la politique des Zones d’Educat
ion Prioritaire (ZEP)
Avec l’idée de « donner plus à ceux qui ont le moins », il s’agissait de
« renforcer l’action éducative dans les zones où les conditions sociales sont telles qu’elles constituent un facteur de risque, voire un obstacle, pour la réussite scolaire des enfants et adolescents qui y vivent ».
Cette lutte contre l’échec scolaire, englobant les écoles, les collèges et les lycées, devait reposer sur un « projet de zone » cohérent.

1989 : Relance des ZEP
Création d’une indemnité spécifique pour les enseignants y travaillant.

1999 : Création d’une nouvelle structure, les REP (Réseaux d’Education Prioritaire)
Les REP intègrent dans des bassins scolaires cohérents de petite taille, des écoles et des établissements de secteurs défavorisés au sein des villes, notamment en divisant les trop grandes ZEP. S’ils bénéficient d’un accompagnement renforcé, les personnels en REP ne touchent pas l’indemnité spécifique.
Jusqu’en 2005, le nombre d’établissements et d’écoles classées en éducation prioritaire ne cesse d’augmenter.
Le travail en partenariat avec la politique de la ville se développe.

2006 : Redéfinition de la carte de l’Education prioritaire
Classement des établissements de ZEP et REP en établissements RAR (Réseaux « 
ambition réussite ») pour les plus défavorisés et RRS (Réseaux « de réussite colaire ») pour les autres.
Les 249 RAR concentrent les moyens humains et financiers, développent beaucoup plus de relations avec la politique de la ville.
Mise en place de la politique « d’égalité de chances » : assouplissement de la carte scolaire, individualisation de la prise en charge de la difficulté, création des internats d’excellence ...

2010 : Création des CLAIR (Collèges et Lycées pourl’Ambition, l’Innovation et la
Réussite)
Suite aux états généraux sur la sécurité à l’école, création d’un label CLAIR mis en place dans 105 établissements, essentiellement classés en RAR précédemment. Outre un accent mis sur l’innovation en matière pédagogique, ce programme propose des modalités nouvelles d’organisation et de gestion des ressources humaines : mise en place du préfet des études, recrutement sur profil des personnels. À la rentrée 2011, « L’extension aux écoles et collèges RAR place le programme ECLAIR au centre des politiques de l’éducation nationale en faveur de l’égalité des chances. »

2011 : Extension aux écoles : ECLAIR (Ecoles, Collèges et Lycées pour l’Ambition,
l’Innovation et la Réussite)
La circulaire n°2011-071 du 02-05-2011 de rentrée 2011 étend le dispositif aux écoles.
Le 24/06/2011, le ministère publie un vademecum sur les ECLAIR

2012 : Le retour de la notion d’Education prioritaire et de logique de compensation :
Alors qu’il avait disparu dans la terminologie ministérielle au profit de l’égalité des
chances, le terme "Education prioritaire » revient dans tous les discours
(Lettre de rentrée à tous les personnels du nouveau ministre Vincent Peillon, gestion de la carte scolaire...) Cela marque aussi le retour à une logique de compensation.
Lancement d’un chantier sur la refonte de l’Education prioritaire : révision de la carte de l’éducation prioritaire, indemnisation des personnels et de nouvelles modalités de travail et d’organisation des réseaux.

2013 : Assises de l’éducation prioritaire.
Vincent Peillon annonce la tenue d’assises au niveau départemental et académique pour novembre 2013 afin de finaliser les grands axes de la nouvelle politique d’éducation prioritaire qui se mettrait en place à la rentrée 2014.
Il organisera pour cela des demi-journées banalisées dans les écoles et établissements en ZEP dès octobre

 

Plus de maîtres que de classes : La mise en oeuvre (pp. 18-20)
Rentrée 2013 : données chiffrées0)
Selon une enquête menée par le SNUipp-FSU en juillet, 943 postes
(ventilation départementale en page 20) sont consacrés au dispositif.

 

[[La maternelle. Scolarisation des moins de trois ans (pp.22-23)

La mise en œuvre de cette mesure doit bénéficier de 3 000 postes d’ici 2017.
Selon une enquête que nous avons menée en juin 2013, un peu plus de 300 postes y sont affectés dès cette rentrée. Plus des 2/3 des départements n’y consacrent aucun moyen , les DASEN ayant utilisé les supports budgétaires pour ouvrir des classes dans les écoles dont la situation en effectif était la plus tendue.

[...] Elle est marquée par de fortes disparités géographiques.
Au niveau départemental, le taux de scolarisation est de plus de 40 % en Haute-Loire, Lozère et Morbihan ; il est inférieur à 3 % à Paris, dans le Haut Rhin, l’Essonne, la Haute-Savoie ou la Seine-Saint Denis.
Des disparités sont aussi mesurées entre écoles accueillant ou non les enfants de
deux ans. Parmi les écoles qui scolarisent des enfants de moins de trois ans,
plus d’une école sur deux en accueillent 5 ou moins . Une école sur quatre accueille entre 6 et 10 enfants.
98 % des enfants de deux ans sont accueillis dans des classes multi-niveaux.

Plus de 35 % des écoles maternelles appartenant aux zones d’éducation prioritaire ou en zones sensibles ne scolarisent aucun enfant de deux ans en 2011
. Il en est de même pour plus de 80 % des écoles primaires (écoles regroupant la maternelle et l’élémentaire) des mêmes zones.

En zone rurale, deux maternelles sur dix accueillent des enfants de deux ans (4 enfants en moyenne contre 8 dans les écoles urbaines). Il en est de même pour deux écoles primaires (écoles regroupant la maternelle et l’élémentaire) sur trois des mêmes zones.

Caractéristiques des enfants :
La scolarisation est plus fréquente quand l’enfant vit seul avec sa mère. Elle est
légèrement supérieure à la moyenne quand la famille compte au moins trois enfants.
La scolarisation à deux ans concerne 27 % des enfants d’ouvriers et 21 % des enfants de cadres.
Le taux de scolarisation est plus important dans les familles où l’enfant parle toujours
français.

Effets de la scolarisation à deux ans :
Même s’ils ne se distinguent pas en termes de compétences, les élèves scolarisés à deux ans ont un meilleur parcours scolaire que ceux scolarisés à trois ans : ils sont 7 % à entrer en sixième avec une année d’avance (contre 3 % des élèves scolarisés à trois ans) et seulement 15 % à avoir pris une année de retard
(contre 16 % des élèves scolarisés à trois ans). Cette corrélation s’explique en partie
par le fait que les élèves scolarisés à deux ans sont souvent nés en début d’année et moins soumis au redoublement

 

Les professeurs des écoles stagiaires (PES)
Eclairages départementaux sur les modalités d’affectation et les formations (p.42)
La plupart des PES sont affectés hors-ZEP

 

Voir aussi le sondage Louis Harris/SNUipp : Les Français et leur perception de l’école maternelle et élémentaire avant la rentrée 2013

 

Dans Fenêtre sur cours du 26.08.13, p. 19, une synthèse de l’état des lieux de l’éducation prioritaire

 

Voir les autres positions syndicales de la rentrée 2013 sur l’éducation prioritaire

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