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Additif du 19.04.13 :
A une enseignante qui lui demandait si le remplacement des professeurs des écoles ne serait pas plus difficile à la rentrée 2013 avec la mise en oeuvre de la semaine de 4,5 jours, Vincent Peillon a répondu que cela sera "très clairement" le cas. "C’est pour ça que je souhaitais que toutes les communes passent à 4,5 jours la même année", a-t-il indiqué, au cours d’une table ronde avec des élus, IEN, parents d’élèves, enseignants et membres de la DSDEN, en présence de la rectrice de Créteil Florence Robine. Le ministre a précisé qu’il installera "la semaine prochaine le comité de suivi de la réforme".
Extrait de vousnousils.fr du 19.04.13 : Remplacement des enseignants. La réforme des rythmes scolaires va compliquer le dispositif Peillon
Vincent Peillon a annoncé que 1 000 postes supplémentaires seront consacrés au remplacement à la rentrée 2013. Cette mesure, exposée à l’occasion de son déplacement dans l’académie de Créteil le jeudi 18 avril 2013, représente un effort sans précédent en faveur du remplacement, dont la situation est depuis longtemps dégradée et dont les moyens ont été gravement amputés ces dernières années par les suppressions de postes massives.
[...] Ces 1 000 postes seront affectés en priorité :
- dans le premier degré, avec 720 postes destinés au remplacement sur les 3 046 postes créés à la rentrée, soit près d’1 poste sur 4 (dans le second degré, ce sont 282 postes qui seront destinés au remplacement, sur un total de 3 594 postes)
- dans les académies qui souffrent le plus de problèmes de remplacement, à savoir Créteil (119 postes supplémentaires), Lyon (81 postes supplémentaires) et Versailles (78 postes supplémentaires) pour le premier degré, et CréteilFocus sur l’académie de Créteil
Focus sur l’académie de Créteil
Entre 2009 et 2012, l’académie de Créteil a perdu 88 postes de remplaçants dans le premier degré et 106 dans le second degré, soit près de 200 postes au total. Pour la rentrée 2013, ce sont 234 postes supplémentaires qui seront créés pour abonder le potentiel de remplacement, dont 119 dans le premier degré et 115 dans le second degré. Concernant le premier degré, la répartition départementale est la suivante : 60 en Seine-Saint-Denis, 22 dans le Val-de-Marne et 37 en Seine-et-Marne.
[...] L’organisation du remplacement
La notion de "remplacement" recouvre à la fois :
le remplacement à proprement parler, qui a vocation à durer jusqu’à la fin de l’année scolaire (qu’il débute à la rentrée ou en cours d’année dans le cas d’un départ à la retraite par exemple)
la suppléance, qui est un remplacement temporaire de plus ou moins longue durée (un congé de maladie ordinaire ou un congé maternité par exemple)
Plusieurs types d’absence peuvent conduire à un remplacement, notamment :
les congés de maladie de courte durée
les stages de formation annuels ou de formation continue
les congés de maternité ou d‘adoption
les congés de longue maladie ou de longue durée
Les remplaçants peuvent être des enseignants volontaires ou encore des enseignants stagiaires.
Les modalités d’organisation du remplacement varient d’une académie à l’autre et d’un département à l’autre afin de répondre au mieux aux besoins et spécificités du terrain.
Organisation du remplacement dans le premier degré
On distingue dans le premier degré deux types de remplaçants :
les remplaçants travaillant dans les zones d’intervention localisée (ZIL), qui sont affectés sur des remplacements de courte durée (moins de quinze jours), dans un rayon n’excédant pas 20km ; ces titulaires mobiles sont laissés à la disposition de l’IEN dans sa circonscription
les remplaçants intervenant dans le cadre des "brigades départementales" (BD), qui sont appelés à se déplacer dans tout le département, pour des remplacements de plus ou moins longue durée
Le nombre de ZIL a cependant considérablement diminué ces dernières années car de nombreux départements ont procédé au regroupement de leurs moyens dans le cadre de zones de remplacement recouvrant plusieurs circonscriptions. Les remplaçants les plus expérimentés peuvent également être appelés à faire des remplacements dans des classes ou établissements spécialisés (classes pour l’inclusion scolaire, sections d’enseignement général et professionnel adapté, etc.), en particulier ceux qui possèdent le Certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap (CAPASH).
Organisation du remplacement dans le second degré
Dans le second degré, les remplaçants titulaires sont appelés "titulaires sur zone de remplacement" (TZR).
Il existe également aujourd’hui un grand nombre de contractuels. L’appel à des contractuels a en effet été une solution très utilisée ces dernières années pour compenser les suppressions massives de postes : entre juin 2006 et juin 2012, le nombre de contrats à durée déterminée dédiés au remplacement a augmenté de 63%.
Enfin, le potentiel de remplacement peut être complété par le recours à des heures supplémentaires réalisées par des enseignants du même établissement.
Le travail de l’enseignant remplaçant
En moyenne, un enseignant remplaçant est mobilisé 80% de son temps pour assurer le remplacement d’un enseignant absent dans une école ou un établissement.
Lorsqu’il n’effectue pas de remplacement, l’enseignant remplaçant est dans son école ou son établissement de rattachement et apporte un appui aux autres enseignants. Il a un emploi du temps et se voit confier des missions pédagogiques : soutien scolaire, tutorat, aide dans le cadre de séances de travaux pratiques, etc.
Dans le premier degré, il est également possible de demander à certains remplaçants disponibles d’assurer une permanence dès le matin en circonscription afin de répondre aux sollicitations des directeurs d’écoles qui constatent une absence de dernière minute.
Extrait de education.gouv.fr du 18.04.13 : Remplacement des enseignants . 000 postes supplémentaires à al rentrée
Même scène à 8h30 dans 120 écoles de Seine Saint Denis le 16 avril : des parents occupent le bureau du directeur durant une heure. L’initiative vient du Collectif des parents de Seine Saint-Denis. Ils entendent protster contre les remplacements non assurés depuis des mois. Ainsi à Bobigny, à l’école Marie Curie, école ZEP située dans une cité, il manque trois enseignante sans perspective de remplacement. Le collectif est reçu le 18 par Vincent Peillon. Le ministre se rend ce même jour à Cachan et Créteil pour évoquer cette question.
Les cahiers d’eséprance du collectif (février 2013)
Extrait de cafepedagogique.net du 18.04.13 : 120 écoles occupées dans le 93