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Dans "La classe", de Marie Desplechin ( 2013), des élèves de 3e du collège ECLAIR Verlaine à Lille témoignent (34 autoportaits rédigés par des élèves de Sciences Po Lille)

22 avril 2013

La Classe,
Marie Desplechin
10.01.2013
224 pages

Les textes qui forment ce livre font entendre la voix de gens dont on parle beaucoup mais qu’on entend peu : les adolescents d’un collège dit des quartiers. Ce qu’ils racontent interroge directement le monde dans lequel nous vivons et celui qui se dessine.

« Il ne faut pas s’attendre à y trouver des vérités générales, psychologiques ou sociologiques, mais les impressions qu’on en retire nous font plus avertis. On reste touché, et parfois ébahi, par ce qu’il y a d’énergie et de désir, mais aussi de fracture et de fragilité, chez ces jeunes de 14 à 16 ans. Leurs histoires n’ont rien de spectaculaire, et c’est dans leur banalité que réside leur qualité », dit Marie Desplechin de ces « autoportraits à deux », écrits par les étudiants de Sciences Po Lille avec des élèves de troisième du collège [ECLAIR] Paul Verlaine, à Lille.

Dans une préface qui parle d’école, de jeunesse et d’écriture, elle raconte l’histoire de l’atelier qu’elle a piloté.

Un témoignage sur l’adolescence, en équilibre sur le fil qui sépare le témoignage de l’entreprise littéraire.

Présentation éditeur

 

La classe / les élèves du collège Verlaine et les étudiants de Sciences-Po Lille avec Marie Desplechin. - Odile Jacob

En 2012, les étudiants de Sciences Po Lille -Master de management des institutions culturelles- et une classe de troisième du collège Paul Verlaine se sont rencontrés à 4 reprises. L’objectif : « faire entendre la parole de gens qu’on n’écoute pas si souvent, faute aussi de les questionner ». Les étudiants avaient pour mission de dresser le portrait des collégiens, avec les conseils de Marie Desplechin qui a supervisé le projet. Une innovation pédagogique atypique, possible dans le cadre du dispositif Eclair, d’autant plus intéressante qu’elle rejoint le programme scolaire sur le thème de l’autobiographie.
Entreprise incertaine néanmoins, dont la réalisation s’est heurtée aux réticences de certains étudiants qui contestaient l’utilité du projet, trouvaient l’opération « voyeuriste » ou en redoutaient l’instrumentalisation.
Au final, une succession de 34 portraits « autobiographique(s) à deux ». Marie Desplechin a conseillé à ses étudiants l’empathie, la bienveillance ; leur a demandé de respecter la « propre musique » des collégiens ; les a invités à habiter les textes « par un regard, par une émotion ». Et son influence se ressent bel et bien dans les portraits de ces jeunes, des portraits courts mais très vivants.
Ils évoquent la famille et leurs origines, la religion, l’école, leur orientation (question cruciale en 3eme), leur avenir, leurs rêves... Se dresse ainsi une sociologie humaine et habitée, intime en somme, de ces adolescents dont on parle tant et que l’on connaît si mal. Un objet littéraire « à la marge de la littérature, du journalisme et de la sociologie. »
Écouter la présentation du projet par Marie Desplechin

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Interview de Marie Desplechin (article de L’Est républicain du 26.03.2013)

 

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