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La Ligue de l’enseignement s’inquiète de l’avenir des dispositifs relais, qui seraient délaissés par certaines académies (Tout Educ)

15 mars 2013

Alors que la lutte contre le décrochage scolaire apparaît comme une des priorités du gouvernement, la Ligue de l’enseignement s’inquiète de l’avenir des dispositifs relais, qui ne seraient plus perçus comme une priorité dans certaines académies. Les recteurs mettent en effet l’accent sur les dispositifs destinés aux plus de 16 ans. Elle a lancé une enquête après de son réseau pour établir un état des lieux. "Les savoir-faire que nous avons développés autour des ateliers relais [constituent] une ressource précieuse de pratiques et de partenariats qu’il est donc essentiel de préserver dans l’immédiat" alors que certains responsables académiques "ne voient plus le partenariat avec les mouvements d’éducation populaire comme étant une ressource centrale pour la lutte contre le décrochage".

Eric Favey, secrétaire général adjoint de la Ligue de l’enseignement, interrogé par ToutEduc, se félicite de voir que l’institution scolaire "reconnaît enfin sa responsabilité" dans le décrochage, mais constate qu’elle "lâche" sur les ateliers relais qui le préviennent. Ce dispositif a été inventé en Corse en 1999, repéré ensuite par Dominique Antoine au cabinet de Xavier Darcos, alors ministre délégué à l’enseignement scolaire. Expérimenté dans d’autres académies, il a donné lieu à une convention cadre. D’autres mouvements d’éducation populaire, les Francas, les CEMEA, les PEP, mais aussi les Apprentis d’Auteuil ont été impliqués. Il s’agissait de partenariats, et non pas de prestations de service. Et une enveloppe de 32 000 € par dispositif était fléchée. Les "premiers coups de canif" sont venus avec la déconcentration des crédits et la politique de contractualisation avec les rectorats. Ceux-ci ont fait valoir le principe de fongibilité des crédits pour diminuer cette enveloppe, voire l’assécher complètement, ils ont acheté des prestations de service, et ils n’ont pas défendu les financements européens (FSE) qui venaient abonder le budget de ces dispositifs. Face à cette situation de délitement, et considérant qu’ils n’étaient pas "des sous-traitants", les responsables de la Ligue se sont retirés.

Plusieurs enquêtes, administratives et universitaires, sont actuellement en cours. La Ligue mène donc aussi la sienne.

Extrait de touteduc.FR 14.03.15 : Prévention du décrochage et dispositifs relais. La Ligue de l’enseignement mène l’enquête

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