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Un échantillon de 2500 familles a été interrogé sur les pratiques de vacances de leurs enfants. Les colos ont toujours la cote auprès des pré-adolescents et des adolescents. Elles offrent une expérience de vacances, à la fois ludique et éducative. Toutefois le départ des jeunes est conditionné par le revenu des parents, la politique "enfance-jeunesse"de la commune, la possibilité de bénéficier d’une aide de la CAF ou de séjours proposés et financés par un comité d’entreprise.
Cette enquête a été menée du 6 octobre 2011 au 9 décembre 2011 par l’Ovlej-Etudes recherche de la jeunesse au Plein Air, dont les responsables présentaient les résultats vendredi 16 novembre lors d’une conférence. L’Ovlej regroupe La jeunesse au Plein Air( La JPA) et l’Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air ( UNAT). Crée en 1999, il a pour objectif de suivre et d’analyser les évolutions du secteur des vacances afin de fournir aux différents partenaires des éléments d’analyse et de prospective
Extrait de cafepedagogique.net du 19.11.12 : Les "colos" ont toujours la cote
Le dossier de presse de l’étude (avril 2012) : Les vacances des enfants et des jeunes aujourd’hui en France, une injustice sociale
EXTRAIT (p.14)
– Le taux de départ en séjour collectif des enfants de familles à revenu inférieur à 1000 € net mensuel a progressé entre 2004 et 2001, plus fortement parmi ceux qui sont partis en vacances : 16 % d’entre eux ont bénéficié d’un séjour collectif. On observe la même tendance, avec une hausse plus modérée, entre 1 500 € et 2 000 €.
– En revanche, le départ en « colo » devient de moins en moins fréquent entre 2 000 et 3000 € et, dans une moindre mesure, entre 1 000 € et 1 500 €.
Ces évolutions sont à mettre en relation avec la répartition des aides visant à soutenir le départ en séjour collectif.
- Des aides financières déterminantes
En 2011, 65 % des enfants et jeunes partis en colonie ou en camp ont bénéficié d’une aide financière versée à leur famille ou du financement partiel de leur séjour. La modulation du prix en fonction du quotient familial s’ajoute le plus souvent à ces aides et a concerné 45 % des usagers.
Au total, 69 % des enfants et des jeunes fréquentant ces séjours ont bénéficié d’une aide directe, d’un financement partiel et/ou d’un tarif modulé.
Ces différents types d’aides s’avèrent essentiels : 88 % des parents interrogés répondent que leur enfant ne serait pas parti en séjour collectif sans ce soutien financier.
Mais ces aides restent insuffisantes pour permettre à ceux qui le souhaitent de faire partir leur enfant dans ce cadre, quel que soit leur niveau de revenu.
[...]
De plus, la répartition de ces aides ne permet pas un accès équitable aux séjours collectifs.
Les comités d’entreprise sont aujourd’hui le premier acteur du soutien au départ en « colo » (voir graphique 7) : 25 % des enfants et jeunes partis en séjour collectif ont bénéficié de l’aide d’un Comité d’entreprise (ou assimilé), principalement à travers le financement partiel de séjours. Cette
participation est réservée à leurs ayants-droits.
Les aides des CAF (ou de la MSA) ont concerné 19 % des usagers des séjours collectifs. Elles ciblent les familles à plus faibles revenus (voir graphique 8), avec un premier effet de seuil au-dessus de 1 500 € mensuels et une très forte réduction entre 2 000 et 3 000 €.
À l’intervention des CAF, s’ajoutent pour les plus faibles revenus (en dessous de 1000 €) les aides des autres acteurs, notamment les régions et départements. Au total, 89 % de ces enfants défavorisés partis en séjour collectif ont pu bénéficier d’une aide directe et/ou du financement de
leur séjour, favorisant ainsi l’accès à ces séjours d’un nombre croissant d’entre eux (graphique 6).
Les "colos" font leurs compte après l’été et après la mise en place de la loi Warsmann et d’un- repos- compensateur- pour les animateurs et les directeurs des accueils collectifs de mineurs. Le bilan est "alarmant". Dans une déclaration commune, une vingtaine d’organisations* se demandent si ces vacances ont "encore un avenir" et évoquent "l’urgence- de- proposer -des- solutions- alternatives" et un statut "du volontaire de l’animation" pour des personnels qui ne sont pas des bénévoles, mais pas non plus des salariés. Les signataires dénoncent une "perte- de -sens, -voire- d’identité -de -l’engagement -volontaire-" dans la mesure où la relation avec -les enfants (ou les adultes en- situation- de- handicap)- — "est- profondément- modifiée", la gestion des plannings et des temps de repos prenant le pas sur le projet éducatif.—
Ils constatent une "augmentation- des- coûts- pour- respecter- le- nouveau- cadre réglementaire" et l’ "annulation de nombreux séjours courts". De plus, la complexité des dispositions à prendre "pour- respecter -pleinement -ce -nouveau -cadre -juridique -est telle -qu’elle -ne -permet- pas- de- répondre -à -la -diversité -des -types -de -séjours" et elle interdit de fait "-les -projets -d’itinérances".- Ils -demandent -la- création d’un -statut- de "volontaire- de- l’animation,- compatible- avec- le- droit- européen- et- venant- compléter- les dispositifs- favorisant- l’engagement citoyen".-
* Les organisations signataires sont l’APAJH, l’APF, le CCE SNCF, les CEMEA, le CNLTA, les EEDF, les Familles Rurales, la Fédération Léo Lagrange, la Fédération nationale des Francas, la FGPEP, la FOEVEN (Fédération des AROEVEN), HPE, l’IFOREP, la JPA, les CMR, la Ligue de l’enseignement, l’UCPA, l’UFCV, l’UNAT.
ToutEduc a publié sur le site d’ID2 innovation un dossier sur le statut juridique des animateurs et directeurs des "colos", à retrouver ici
Extrait de touteduc.fr du 20.11.12 : Les "colos" en difficulté avec la loi qui devait régler la question du statut des animateurs et des directeurs