D’où viennent ces blocages ?
- Si le primaire est assez ouvert au changement, l’enseignement secondaire affiche, lui, plus de résistance. Cela tient au fait que le métier d’enseignant est de plus en plus difficile ; tout changement est perçu comme un accroissement des difficultés. Le monde de l’éducation compte une multitude de syndicats et de corporations au point qu’il est compliqué de mener une négociation globale. Enfin, le caractère inégalitaire et reproductif du système éducatif n’est pas préjudiciable à toutes les catégories sociales. On peut imaginer qu’une grande partie des classes moyennes et supérieures qui bénéficie de ces inégalités ne va pas être très favorable au fait de rapprocher l’élémentaire et le collège, de limiter le recours au redoublement, à la notation et au classement. Plus on sélectionne tôt les élèves, plus on donne la priorité aux inégalités de départ.
Extrait de lemonde.fr du19.10.12 : Les points durs ne sont pas abordés frontalement