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Les deux-tiers des "décrocheurs" connaissent "une phase de soulagement, voire d’euphorie" après leur exclusion ou leur démission, mais quatre sur cinq vivent une "une période d’abattement et d’isolement", le plus souvent lors de la rentrée scolaire suivante. Ils "ressentent une forme de déclassement" qui les amène à tenter de raccrocher. Gilbert Longhi, président de l’observatoire de déontologie de l’enseignement, fait état, dans le numéro de septembre-octobre de "la revue de Santé scolaire et universitaire", de l’enquête qu’il a menée, pendant 10 ans, auprès de 1 225 jeunes, candidats à une reprise d’études. Beaucoup (87 %) estiment qu’ils ont été "victimes d’une indifférence, d’une incompétence ou [du] comportement des professeurs concernant les décisions de redoublement ou d’orientation". Ils décrivent leurs anciens établissements "comme des univers kafkaïens ou des pétaudières"...
[...] Pascal Bouchard, journaliste [ndlr. et directeur de tout Educ], s’interroge pour sa part sur la signification politique à donner à l’inflation des chiffres sur le décrochage, un phénomène pratiquement ignoré jusqu’au tournant du siècle
Extrait de touteduc.fr du 29.09.12 : Décrocheurs : un dossier de la revue de Santé scolaire et universitaire