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Dans un long entretien avec Vincent Peillon, le sociologue Jean-Pierre Terrail défend l’efficacité de la méthode syllabique pour les enfants de milieu populaire

17 septembre 2012

Pourquoi les enseignants ne parviennent-ils pas à apprendre à lire à tous ?

J.-P.T. : J’ai confectionné un manuel d’apprentissage de lecture, selon la méthode syllabique, testé en 2009-2010 dans douze classes de CP, dont sept en ZEP. A la fin de l’année, sept enfants seulement n’étaient pas entrés dans la lecture. Les maîtresses me disaient qu’elles n’avaient jamais vu des enfants avec une telle qualité de vocabulaire, d’écriture, d’orthographe. Or, on n’a jamais fait d’études en France sur l’efficacité des méthodes, à cause du principe de l’autonomie pédagogique. Aux Etats-Unis, de nombreuses enquêtes montrent la supériorité manifeste de la méthode syllabique, notamment avec les enfants des classes populaires. Pourquoi ne mène-t-on pas, avec des statisticiens hors de tout soupçon, des enquêtes de comparaison ?

V.P. : Heureusement, cela se fait dans l’université comme d’ailleurs au ministère ! Il y a, vous avez raison, des méthodes plus efficaces que d’autres. Mais les méthodes relèvent des libertés pédagogiques. Evitons que l’école ne soit le lieu d’affrontement d’expertises. Il nous faut construire une culture commune, ce qui suppose que chacun décentre un peu son point de vue. Les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation permettront d’enseigner les bonnes méthodes.

Extrait de telerama.fr du 15.09.12 : Comment sauver l’école. Dialogue entre le ministre Vicent Peillon et le sociologue Jean-Pierre Terrail

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