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Le SNES publie des comptes rendus des séances de concertation de juillet, en particulier celui sur "Une école plus juste pour tous les territoires"

29 août 2012

Une école plus juste pour tous les territoires

• Compte-rendu de la réunion du 10/07 :

L’atelier était animé par Patrick Picard (Centre Alain Savary, Institut Français de l’Education, ENS Lyon) et Anne Armand (IGEN, auteur de plusieurs rapports sur l’éducation prioritaire).

La thématique de l’atelier pouvant appeler de nombreux sujets différents, la réunion a commencé par un tour de table, chacun devant se présenter et indiquer la question principale qui motivait sa présence dans cet atelier. Ont ainsi émergé plusieurs éléments :
 De quels territoires s’agit-il ? Les zones urbaines de l’éducation prioritaire, les zones rurales, les DOM ;
 Comment y favoriser la mixité sociale ?
 Quelles synergies entre tous les acteurs qui interviennent sur les territoires (Etat, collectivités territoriales ou locales, associations, etc.) ? Le constat général est que les fortes inégalités territoriales et sociales pèsent lourdement sur les résultats scolaires des élèves et qu’il convient d’apporter des réponses pour que soient garanties l’équité et l’égalité. S’il ne s’agit pas de cibler des individus, comme ces dernières années, la question se pose de cibler établissements ou territoires. Il sera en outre essentiel de travailler la carte scolaire, dont de nombreux rapports ont montré les effets négatifs de son assouplissement depuis 2007.
Enfin, l’éducation prioritaire a occupé une grande partie des interventions. Le SNES a porté l’idée que toutes les questions liées aux inégalités territoriales devaient être examinées dans le cadre de cet atelier sans se limiter à la seule question de l’éducation prioritaire, même si cette dernière est essentielle. Ainsi, doivent être abordées les difficultés liées à la ruralité, les difficultés sociales de certains élèves y compris en dehors des ZEP, les inégalités de financement par les collectivités locales à tous les niveaux d’enseignement, les inégalités de l’offre de formation par rapport au privé notamment en Bretagne et Pays de Loire…

Concernant l’éducation prioritaire, les échanges ont montré un accord sur la nécessité de relancer et refonder une politique spécifique, non pas comme une école à part et dérogatoire, mais une école qui se donne les moyens d’assurer les mêmes exigences et les mêmes ambitions pour tous les élèves. L’idée de simplifier les classements existants est partagée.

En revanche, la question de la définition de la carte a suscité des positions différentes. SI l’OZP a estimé que le nombre d’établissements concernés n’était pas supérieur à 250 et le nombre d’élèves en relevant à 5%, le SNES a insisté sur la nécessité de définir d’abord des critères transparents et concertés pour déterminer tous les établissements qui ont des difficultés sociales et scolaires importantes. A aussi été abordée la question du calcul des moyens attribués aux établissements qui pourraient être différenciés sur la base de critères de difficulté sociale, que ce soit en éducation prioritaire ou hors éducation prioritaire.

Conclusions de la tribune : Une des questions majeures est celle de la définition des territoires adaptée. Il s’agira de se demander comment agréger et mettre en synergie les différentes politiques et les différents objectifs sur un même territoire et comment doivent s’articuler les dimensions nationales et locales. La question de la carte scolaire devra être approfondie. Enfin, il faudra s’interroger sur les conditions d’enseignement, sur les moyens de la prise en charge de la grande difficulté scolaire dans la classe et sur la formation des personnels.

Extrait du site snes.edu : Groupe n° 3, un système éducatif juste et efficace

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