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En dehors des 3 priorités, primaire, formation des enseignants et rythmes scolaires (pour lesquels il souhaite "un cadre"), Vincent Peillon veut "revisiter" l’éducation prioritaire et George Pau-Langevin la "réexaminer"

13 juillet 2012

Trois priorités

La première priorité va au primaire, dont, selon les diverses études, 15 à 40 % des élèves connaissent des difficultés à l’entrée au collège. Or, estime-t-il, les dispositifs de remédiation sont "assez coûteux, assez inefficaces, assez stigmatisants". Mieux vaut donc prévenir et intervenir dès les premières années. C’est "un point de vue qui fait consensus", y compris parmi les forces syndicales.

Deuxième priorité, la formation des enseignants, "sans revenir sur la mastérisation" ni sur l’insertion dans les universités de cette formation. Il considère toutefois que la richesse des IUFM venait de la présence de maîtres formatteurs, et de l’organisation de l’alternance. Il espère "que les enseignants du supérieur [pourront] partager des moments d’apprentissage avec ceux qui se destinent" à l’enseignement secondaire, élémentaire ou pré-élémentaire. Vincent Peillon souligne la nécessité de mettre en place des prérecrutements dès le niveau L3.

Troisième axe de l’action du ministre, les rythmes scolaires. Le diagnostic est largement partagé mais "nous savons tous" que les modalités de la réforme seront "extrêmement complexes". Evoquant les inégalités territoriales, il juge nécessaire de créer un cadre d’ordre législatif pour assurer la péréquation des moyens et pour que "que tous les enfants aient les mêmes droits".

D’autres sujets de préoccupation

Le ministre cite d’autres points, le "grand projet Internet", un domaine "où nous prenons du retard" en ce qui concerne les usages, l’éducation prioritaire "que nous allons devoir revisiter", le plan "éducation culturelle et artistique", l’évaluation des élèves et des enseignants, un "service public de l’orientation territorialisé", l’intérêt, pour les tout petits, des classes passerelles et du programme "Parler bambin", ainsi que de "l’accueil des parents qui ont des pbs de langue française".

Il faut aussi rétablir, sous une forme à déterminer, un "Conseil national des programmes" indépendant du ministre, tout comme l’évaluation du système éducatif.

George Paul-Langevin

George Pau-Langevin annonce pour sa part sa volonté de "réexaminer les dispositifs existant", notamment en matière d’éducation prioritaire, et évoque la question de la médecine scolaire, mais aussi de l’éducation à la santé, à la contraception, et de la lutte contre les addictions. Elle évoque aussi le travail interministériel, avec la ministre en charge de la Famille, sur les REAAP [réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents] qui sont "à redynamiser", avec son collège en charge de la Ville, avec le ministère de la Justice et la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) qui a en charge un certain nombre des jeunes en difficulté, avec les associations d’éducation populaire. Elle entend également encourager "tout ce qui est innovation" et la mutualisation des expériences.

Extrait de touteduc.fr du 12.07.12 : Les priorités et les valeurs de Vincent Peillon (Commission des affaires culturelles, Assemblée nationale)

 

Moi, je suis prêt à aller très loin dans cette affaire des rythmes, y compris de la journée (…). Mais nous savons qu’un RPI [regroupement pédagogique intercommunal] de Haute-Saône ou une école de Gennevilliers n’a pas les mêmes moyens pour organiser le périscolaire qu’un établissement du centre de Lyon, de Toulouse ou de Paris. C’est la responsabilité d’une politique de l’Etat de créer le cadre, qui n’existe pas aujourd’hui, qui pourra être d’ordre législatif – je dis ’le cadre’, parce qu’il y a aussi une revendication des collectivités quant à leur libre administration -, permettant de nous assurer que tous les enfants, quel que soit leur territoire, aient les mêmes droits et la même possibilité de rendre ces droits effectifs. C’est le seul verrou qu’il faut accepter sur cette question des temps scolaires."

Extrait de localtis.info du 12.07.12 : Rythmes scolaires : Vincent Peillon veut "un cadre" pour ne pas accroître les inégalités territoriales

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