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La place des familles dans les projets de réussite éducative - Restitution de l’enquête de l’Acsé 27 septembre 2011, Saint-Herblain
Le 27 septembre 2011, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), les Directions Régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS) de Bretagne et Pays de la Loire, RésO Villes et l’Association Nationale des Acteurs de la Réussite Educative (ANARE) organisaient, à Saint-Herblain, une journée consacrée à la place des familles dans le projet de réussite éducative.
En 2010 avec le recul nécessaire pour mener des études pertinentes l’Acsé lançait deux enquêtes :
• Une enquête sur la place des familles dans les projets de réussite éducative,
• Une enquête sur les personnels salariés du programme de réussite éducative.
Pour l’Acsé si les enfants des quartiers « sensibles » sont la « cible » première du programme de réussite éducative, les parents doivent y occuper, selon les textes fondateurs, une double place. « Partenaires » des parcours éducatifs de leurs enfants dans la qualité de premiers éducateurs, ils peuvent aussi devenir « bénéficiaires » du programme. L’Acsé a souhaité comprendre comment les projets locaux mettent en place, de manière concrète, la coopération avec les familles : comment relèvent-ils le défi de bâtir des relations de partenariat (donc d’égalité) avec des parents marqués par la souffrance sociale ? Quelles compétences et qualifications mobilisent-ils ? A quelles situations des parents, les projets locaux ont-ils su répondre de manière efficace et respectueuse ?
Le cabinet ARESS, mandaté pour réaliser cette étude, a mené l’enquête dans 24 villes, les chercheurs y ont rencontré les élus, les familles, les professionnels et aussi les enfants. Pour ce qui concerne les régions Bretagne et Pays de Loire, deux collectivités étaient concernées par l’enquête : Nantes et Brest.
Voir en ligne le compte rendu des journées
"Le rapport à l’école
Parmi les freins à la scolarisation des enfants, le rapport difficile des parents à l’école est majeur : la question du langage, quand ce n’est pas celle de la langue, pèse dans ce rapport tout autant que les représentations réciproques. Si les parents ont une mauvaise image de l’école (lorsqu’elle dévalorise les métiers manuels, par exemple) et qu’ils ne peuvent pas communiquer avec ses représentants, le parcours scolaire de l’enfant est compromis.
Qu’est-ce qu’un bon ou un mauvais parent pour l’école ? Des critères ethniques ou culturels interviennent parfois… Il existe une tendance, liée à une commande implicite, à trouver des modes pour rendre les parents plus « adaptés » à l’école (avec l’aide des associations pour de meilleurs résultats). Et les espaces de médiation, espaces physiques, restent proches de l’école, ce qui peut introduire une distance entre la posture des parents et les attendus de l’école.
Les expériences du type « Ouvrir l’école aux parents », consistent à créer des espaces et des temps partagés entre enfants et parents dans le cadre de l’école. Lorsque ces démarches se mène en parallèle avec les initiatives d’un centre social en faveur de la parentalité, cela peut produire des effets non-attendus sur lesquels il faut être vigilant.
Il peut y avoir un certain antagonisme entre les parents qui se sentent plus proches de l’école et les parents porteurs d’un sentiment d’infériorisation vis-à-vis de l’école, qui, souvent, se sentent davantage sécurisés au sein du centre social."
Extrait de prisme-asso.org du 14.06.12 : http://www.prisme-asso.org/spip.php...
Lire le compte rendu des deux enquêtes de l’ACSé publiées dans "Repères", n°1, mai 2011 (4 p.)