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Le programme pour la parité " 4 000 lycéens pour une seule humanité" mis en oeuvre par la région Ile-de-France pose la question : les stéréotypes sexistes sont-ils plus répandus dans les lycées des quartiers populaires ?

28 juin 2012

Parité : 4 000 lycéens pour une seule humanité

Comment lutter contre les discriminations effacer les stéréotypes sexistes ? Vendredi 22 juin, Henriette Zoughebi, vice-présidente de la région Ile-de-France en charge des lycées, organisait la restitution du dispositif Jeunes pour l’égalité. Près de 4 000 lycéens, un millier d’adultes ont participé à des actions de sensibilisation à la parité avec des résultats particulièrement touchants. [...]

Pendant une année 4 000 élèves de 18 lycées, principalement situés dans des quartiers populaires, tous volontaires, ont participé à un programme de sensibilisation initié par la région Ile-de-France pour diffuser la culture de l’égalité dans les lycées. Des travaux sur la parité ont été intégrés à différents enseignements. Les lycéens ont travaillé sur les violences sexistes, les représentations sexuées de soi, la liberté de disposer de son corps ou encore la laïcité. Ils ont bénéficié d’ateliers d’écriture et d’ateliers théâtre animés par l’Adric, la compagnie Desamorces, la Maison de l’arbre et la Maison des écrivains et de la littérature. Et ce sont tous ces travaux qui sont présentés le 22 juin.

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Les professeurs ne savent pas toujours quoi faire

"Quand dans une cour de lycée il y a des injures sexistes ou des mains aux fesses, il arrive que des professeurs passent sans rien dire", rappelle H Zoughebi. "Ils sont sidérés ou ne savent pas quoi répondre. Avec le dispositif "Jeunes pour l’égalité", nous travaillons avec les équipes éducatives pour qu’ils puissent mieux aider les jeunes. Car dès lors qu’on discute avec eux on arrive à faire évoluer leur façon de penser".

Les stéréotypes sexistes sont-ils plutôt le fait des établissements des quartiers populaires ?
"C’est général", estime H. Zoughebi. "Mais c’est vrai que dans ces établissements les équipes éducatives sont plus engagées et donc plus volontaires. Il est vrai aussi que les stéréotypes sont particulièrement installés dans les lycées professionnels parce qu’il y a beaucoup d’orientation subie. Avant d’être dans la tête des jeunes, les stéréotypes, qui font que telle filière est jugée masculine, telle autre féminine, sont d’abord dans celle des orienteurs de l’éducation nationale.
Dans les filières générales, le sexisme existe aussi mais de façon plus perverse. Les filles peuvent aller dans n’importe quelle filière mais les garçons vont très peu en L car on pense qu’il n’y a pas de débouchés. Le stéréotype pèse sur le garçon. Dans le post bac il pèse sur les filles qui sont peu nombreuses à aller en prépa scientifique ou en école d’ingénieurs". Vice-présidente de la région Ile-de-France, H Zoughebi va saisir le ministre. "Je vais proposer au ministre qu’on prenne en considération cette question dans tout le système éducatif".

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Changer les choses sera long. La région a décidé de reconduire le dispositif en 2012-2013. L’ensemble des travaux des élèves sera montré une nouvelle fois le 23 novembre au Salon de l’Education. Abderahmane nous invite à ne pas manquer l’occasion. "En chacun de nous se cache une âme, qu’importe la race, la religion. Approche mon frère qu’on se fasse la bise..."

Une partie des travaux

Ecouter les lycéens

Parité : 4 000 lycéens pour une seule humanité

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