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Le SNALC demande l’abandon du dispositif ECLAIR et de son système d’affectations

15 juin 2012

FPMN affectations ECLAIR le 4 juin 2012

Le SNALC-FGAF tient tout d’abord à remercier les services du ministère d’avoir répondu positivement à la demande unanime des organisations syndicales formulée dans cette même salle en mars dernier sur la tenue de commissions nationales relatives au recrutement en établissement ECLAIR.

En effet, pour nous, toute opération de mutation d’enseignants impliquant un changement d’académie doit être soumise à l’avis des élus nationaux des personnels en CAPN et FPMN.

Pour le calendrier, nous aurions souhaité pouvoir travailler ensemble avant que les candidats ne soient informés de leur recrutement, avant aussi que les rectorats ne nous annoncent en GT barèmes et vœux les affectations en ECLAIR des différents candidats... Nous ne vous proposerons cependant pas d’avancer ce calendrier l’an prochain... nous vous demandons purement et simplement la suppression du dispositif ECLAIR.

Sous prétexte de pallier les insuffisances et les difficultés de l’éducation prioritaire, le dispositif ECLAIR ne vise en réalité que la dénaturation de nos métiers et la remise en cause de nos statuts.
Nous refusons le principe de recrutement par le chef d’établissement sur la base d’une lettre de mission et d’une fiche de poste. Ce mode de recrutement soumet les enseignants à l’arbitraire et n’est en rien objectif. Que dire par exemple d’un recteur que nous ne nommerons pas annonçant aux organisations syndicales que seuls les candidats extérieurs à l’académie seront retenus afin d’augmenter son vivier d’enseignants ?

Tous les élèves de France, y compris ceux des établissements relevant actuellement du programme ECLAIR ont droit à un enseignement disciplinaire de qualité avec des horaires définis nationalement, dispensé par des professeurs qualifiés dans leur discipline et exerçant pleinement leur liberté pédagogique.
C’est en consacrant plus de moyens à l’éducation prioritaire, en réduisant le nombre d’élèves par classe et en diversifiant les parcours, que chaque élève pourra trouver sa voie d’excellence et que les problèmes de recrutement seront résolus.

L’opération de recrutement national en établissement ECLAIR n’a pas rencontré l’adhésion des enseignants. La grande majorité des candidats cherchait en réalité un moyen de contourner le mouvement national afin d’accéder à des académies inaccessibles au barème. Ces dernières auraient été plus accessibles si des capacités d’accueil libérées par des sortants au mouvement inter n’avaient pas été bloquées. Sans compter les capacités libérées par les candidats pour lesquels on valide le recrutement aujourd’hui.

Le document de travail contient de faux candidats. En effet, des collègues imprudents ou tout simplement curieux, qui avaient consulté les fiches de poste, se sont retrouvés automatiquement dans la liste des candidats. Comment pouvons nous considérer comme fiable cette liste que vous nous avez fournie quand certains d’entre eux, malgré les démarches qu’ils ont pu effectuer auprès des différents services y figurent encore ? Combien d’entre eux ont été contactés par des chefs d’établissements ECLAIR en mal de candidats ?

L’Education Prioritaire doit rester une priorité, pas un terrain d’entrainement pour des modes de recrutement qui n’honorent ni l’institution, ni les élèves qu’elle doit instruire de manière égale sur l’ensemble du territoire.

Pour toutes ces raisons, le SNALC qui sera reçu le 6 juin par M. Peillon, nouveau ministre de l’Education nationale, demandera l’abandon du dispositif ECLAIR. Je vous remercie.

Extrait de snalc-reunion.com du 07.06.12 : Déclaration du SNALC lors de la FPMN ECLAIR

 

voir aussi la déclaration du SNALC-FGAF d’Aix-Marseille du 22.06.12

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