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Francis VERGNE. Mots et maux de l’école. Petit lexique impertinent et critique. Editions Armand Colin. Octobre 2011
[...] Eclair fait l’objet d’une analyse dans le « petit lexique impertinent et critique » du même Vergne. La nocivité de ce dispositif « innovant » que les deux principaux partis politiques représentés à l’Assemblée nationale s’accordent pour ne pas remettre en cause vient de ce qu’il introduit dans le champ scolaire un « esprit de calcul » économique qui lui était étranger.
Les établissements Eclair se distinguent en effet par deux caractéristiques jusque-là inédites : le pouvoir discrétionnaire du chef d’établissement, qui peut recruter par voie contractuelle des enseignants titulaires sur des postes à profil et faciliter leur avancement de carrière en évaluant leur « investissement » ; la présence d’un « préfet aux études » chargé selon les documents officiels de « mobiliser une équipe » grâce à de « fortes capacités relationnelles et de négociation tant en direction des adultes que des élèves ». Contractualisation et management, en somme. « Peut-on faire plus clair ? », conclut l’auteur.
Extrait monde-diplomatique.fr, mai 2012 : L’école rongée par l’esprit de calcul,
par Allan Popelard (Paris VIII)
La présentation du livre par l’Institut de recherche de la FSU