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Deux études (DEPP et CEREQ) soulignent la difficulté croissante des non-diplômés et des titulaires du seul brevet à trouver un emploi

16 mai 2012

 DEPP : Insertion des jeunes sur le marché du travail : évolution récente du chômage selon le niveau de diplôme
Note d’information 12.09 mai

Sur dix jeunes terminant leur formation initiale à la fin des
années 2000, deux ont au plus le brevet des collèges, quatre
un diplôme du second cycle du secondaire et quatre un
diplôme du supérieur.

Entre 1978 et 2010, le taux d’activité des jeunes sortants
diplômés du supérieur est assez stable, celui des diplômés du
secondaire a baissé de trois points et celui des diplômés au plus
du brevet des collèges de quinze points.

Le taux d’activité des diplômés de l’enseignement supérieur est nettement plus élevé que celui des moins diplômés sur l’ensemble de la période et, conséquemment, leur taux de chômage plus faible.

Le diplôme protège ainsi du chômage, quel que soit le
contexte conjoncturel. Cela se vérifie y compris en 2008-2009,
années de mauvaise conjoncture économique. La hausse du taux
de chômage entre le début 2008 et la fin 2009 des actifs récents
diplômés du supérieur est de 5 points contre 10 points pour
les diplômés du secondaire et 13 points pour les diplômés au plus du brevet des collèges.

Extrait de education.gouv.fr : http://media.education.gouv.fr/file...

 

 CEREQ : Quand l’école est finie... Premiers pas dans la vie active d’une génération, enquête 2010

Coordonné par Jean-Jacques Arrighi, , 2012 , 63p.

ISBN 978-2-11-098947-5

Ce document présente, sous forme de fiches synthétiques, l’essentiel des données qui caractérisent les conditions d’insertion de la génération sortie de formation initiale en 2007.

Présentés par grands niveaux de diplômes, les données concernent notamment : le premier emploi, le premier employeur, l’évolution salariale, les déclassements et les reclassements de début de carrière, la situation relative des jeunes femmes, ou encore l’effet d’une domiciliation en Zus.

Cet ouvrage permet de mieux comprendre et analyser un problème énoncé de façon trop souvent réductrice : celui du chômage des jeunes.

Extrait de l’introduction  :

[...] Nous pouvons maintenant affirmer que majoritairement les jeunes diplômés réussissent, malgré la crise, à trouver un emploi. Il leur faut un peu plus de temps. Les emplois à durée indéterminée sont un peu moins nombreux. Les premières rémunérations sont un peu plus faibles. Tout cela était prévisible dans cette période. Par exemple, aujourd’hui 35 % des premiers emplois restent des CDI mais 14 % des jeunes perdent le statut de cadre dans les trois premières années de vie professionnelle.

La compréhension des trajectoires de l’insertion professionnelle doit permettre de mieux former, d’identifier les personnes plus en difficulté et surtout d’améliorer le système éducatif et les politiques de l’emploi vis-à-vis des jeunes, diplômés ou non.
Le système éducatif, secondaire et supérieur, assure toujours sa mission de préparation des jeunes au monde professionnel. Chacun le sait, les difficultés sont ailleurs. Il y a au moins deux problèmes que les décideurs publics devront un jour affronter.

Les non-diplômés, les exclus du système éducatif secondaire ou supérieur, restent durablement éloignés de l’emploi. Or, la société française offre peu d’opportunités à ces jeunes de se rattraper. Pendant de nombreuses années, la plupart vivront « la galère » des petits boulots, de la difficulté à se loger, sans parler de l’illusion de pouvoir recommencer une formation. Leur bonne volonté n’y fera rien. Le vrai drame de la société française, c’est cette incapacité à offrir une deuxième chance aux jeunes de bonne volonté qui ont connu un échec.

Depuis trente ans, nous vivons sur l’illusion d’une possible adéquation entre les offres d’emplois pour les jeunes et les diplômes délivrés. Cela aboutit à spécialiser de plus en plus les formations, bac pro ou licences professionnelles, par exemple. C’est méconnaître les trajectoires d’insertion dans l’emploi qui durent souvent plusieurs mois, voire plusieurs années. C’est ignorer les pratiques de recrutement des entreprises. C’est nier qu’il y a un manque de confiance dans le potentiel des jeunes diplômés en France.

L’insertion professionnelle est devenue un sujet essentiel des politiques publiques au niveau national, comme au niveau régional. Les acteurs ont besoin d’enquêtes régulières d’envergure, incontestables sur le fond et indépendantes. L’enquête Génération du Céreq remplit cette fonction sociale depuis près de quinze ans.
Aujourd’hui, la pérennité de cette enquête dépend de la volonté de lui reconnaître le caractère de mission de service public.

Extrait du site du CEREQ http://www.cereq.fr/index.php/actua...

 

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