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Déménagement du collège REP Guillaume-de-Normandie à Caen

29 juin 2005

Extrait de « maville.com » du 29.06.05 : dernier brevet à Guillaume-de-Normandie

Les collégiens s’apprêtent à quitter définitivement le site historique ce midi

L’épreuve du brevet des collèges marque la fin de l’ancien collège Guillaume-de-Normandie. L’établissement de la rue de la Guérinière rouvrira rue de Falaise à la rentrée. L’équipe enseignante veut garder son identité, au sens propre comme au figuré.

Le bâtiment semble délavé par le temps. Usé par des vagues d’élèves successives. En fait, il est hanté par des souvenirs plus ou moins frais.

« Il est un peu abîmé, mais sympa, presque familial », sourit Estelle 15 ans. La collégienne passait, hier, les premières épreuves du brevet. A l’issue du devoir de maths, ce mardi matin, elle quittera cette maison vieille de 35 ans. Définitivement, comme tous ses camarades.
Car le collège déménage. L’opération démarre ce midi par le réfectoire. Après la cession d’une partie du mobilier, le matériel pédagogique quittera le 5 de la rue de la Guérinière pour rejoindre les nouveaux locaux, au 243, rue de Falaise, du 4 au 6 juillet. La fin d’une drôle de période transitoire.
(...)

La fin aussi d’une époque. Lundi, dans la salle des professeurs, les enseignants ne cachaient pas leur attachement à l’enceinte en bout de course. « Je suis arrivé en septembre 1975 », se souvient Anne-Marie Charmillon-Belly, professeur d’espagnol qui se qualifie elle-même de « doyenne en exercice ». « J’avais effectué une année à Deauville où je ne me sentais pas chez moi. Quand j’ai été nommée à Guillaume-de-Normandie, on m’a dit de préparer un gilet pare-balles. J’ai été reçue par la directrice de l’époque. Je n’ai pas mis deux minutes à comprendre que j’allais bien m’y sentir. »
Ses collègues évoquent « une équipe soudée », que la principale qualifie volontiers de « militante », toujours « là pour remonter le moral ». En Zone d’éducation prioritaire (ZEP), des « premières classes dures », mais des élèves « tellement touchants ». Et le sentiment de « se sentir utile ». « On se rend compte que notre métier a un sens », renchérit Virginie Hue, elle aussi professeur d’espagnol, depuis huit ans.

Dans la classe d’accueil, Mireille Morin-Bembaron enseigne le français aux élèves étrangers non francophones. « Ils arrivent de Mongolie, du Nigéria, d’Algérie ou de Mongolie. On va souvent dans les familles. » Preuve que le travail ne s’arrête pas aux portes du collège.

Côté cour, les élèves confirment cette ambiance. « Les profs sont très proches des élèves. Ils ne se contentent pas d’enseigner », insistent Marine, 14 ans, Estelle, Estelle et Charlotte, 15 ans, élèves de 3e. « Quand mon père est décédé, une prof m’a soutenue. On en a discuté », se souvient Estelle. Les 5e, à cheval entre les deux établissements cette année, font moins de sentiments. « Dans le nouveau collège, les couloirs et les étages sont spécialisés alors que dans l’ancien, on se perd », lance Maxime, 13 ans. « On ne le regrettera pas... sauf pour le foot, pour les buts et la taille de la cour », remarq
ue Jérémy, 13 ans.

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Josué Jean-Bart

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