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Le rapport de l’Ecole d’économie de Paris (octobre 2011) souligne que les effets de l’assouplissement de la carte scolaire se font sentir surtout dans les établissements en éducation prioritaire

3 février 2012

L’objectif du gouvernement était double, il s’agissait d’élargir la liberté de choix des familles et de renforcer la diversité sociale dans chaque établissement. La nouveauté principale, selon un copieux rapport de l’École d’économie de Paris et de la Cepremap (centre pour la recherche économique et ses applications) sur le sujet, datant d’octobre 2011, a résidé « dans l’introduction d’un critère boursier qui vise à favoriser la mixité sociale ».

Pas de grand bouleversement
Cet assouplissement n’a « pas profondément bouleversé les grands équilibres de l’enseignement secondaire » car le nombre de demandes est « bien trop faible pour avoir des effets détectables sur l’échelle nationale ». Au niveau local, quelques effets sont néanmoins perceptibles, essentiellement dans l’éducation prioritaire : la réforme a contribué à amplifier l’érosion des effectifs d’une partie des collèges de l’éducation prioritaire, surtout ceux qui concentrent les populations les plus défavorisées.

[...]
Une « fuite » vers le privé pas exclue
Par ailleurs, l’augmentation du nombre de dérogations accordées a été « neutralisée au niveau global par le départ d’une partie des élèves vers le privé », affirme le rapport. Ainsi, on ne peut exclure que la réforme de 2007 ait entraîné une « fuite » vers le privé des catégories sociales favorisées inquiètes de voir baisser le niveau de leur collège public de secteur ou frustrées de ne pas avoir obtenu la dérogation souhaitée.

Extrait de lefigaro.fr du 03.02.12 :Carte scolaire. le bilan de l’assouplissement

 

Voir aussi Depuis 2008, l’assouplissement de la carte scolaire a accru la "fracture scolaire" entre établissements (sauf à Paris), selon un rapport confidentiel de l’Ecole d’économie de Paris pour le ministère de l’Education Nationale

 

A l’échelle natio­nale, l’assouplissement n’a pas eu d’impact "détec­table" : le nombre de déro­ga­tions accor­dées à l’entrée en sixième et en seconde "reste modéré" (8 % en 2009 contre 4 % en 2006).

Les bour­siers sont "très peu nom­breux" à avoir pro­fité de la pos­si­bi­lité qui leur est offerte : un peu moins de 4 %, et les demandes émanant de ces der­niers "ne repré­sentent que 7 à 8 % du total".

En revanche, la réforme de 2007 a eu des "effets signi­fi­ca­tifs sur les col­lèges de l’éducation prio­ri­taire, qui concentrent près d’un tiers de l’ensemble des demandes de déro­ga­tion expri­mées à l’entrée en sixième, alors que ces établis­se­ments ne sco­la­risent que 17 % envi­ron des effec­tifs du public".

Extrait de vousnousils.fr du 03.02.12 : La réforme de la carte scolaire a aidé des élèves socialement défavorisés. Rapport

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