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Les élèves de ZEP et l’accompagnement scolaire : deux études

15 juin 2005

Extrait de « L’Expresso » du 15.06.05 : le travail des élèves pour l’école en dehors de l’école.

« L’Expresso » présente sur ce thème d’une part une étude de l’IREDU, d’autre part rappelle l’étude de Dominique Glasman. De cette dernière, nous extrayons :

(...) Bien sûr, ce public n’est pas réparti uniformément sur le territoire national, pas plus qu’il ne l’est sur un territoire urbain quelconque. En 1990, on décompte environ 1000 élèves fréquentant l’accompagnement scolaire à Saint-Etienne (Loire) (Glasman, 1992) ; en 1999, on repère 320 élèves à Saint-Priest (Rhône) (Glasman et Luneau, 1999), et 660 à Montreuil sous Bois (Bonnéry, 2000).
Il faut chaque fois, bien sûr, rapporter ces chiffres non à la classe d’âge dans la population de la ville mais à celle des quartiers populaires et aux effectifs des établissements scolaires en ZEP, puisque c’est là que l’offre est la plus nombreuse et les dispositifs les plus abondants.
Dans la ZEP de Cherbourg-Octeville en 1999, on compte 250 écoliers et 80 collégiens à l’accompagnement scolaire, soit 330 élèves, pour une ZEP qui en compte 3000, ce qui représente 11% des élèves ; en 1997, dans une ZEP de Grenoble accueillant 800 élèves, 112 fréquentent un dispositif d’accompagnement scolaire, soit 14% (Glasman et Luneau, 1997).

Si l’on se risquait à imaginer une proportion comparable (entre 10 et 15% des élèves) dans toutes les ZEP (au nombre d’environ 700 en France et DOM), sachant qu’il y a en 1999-2000, 477.000 collégiens et 863.000 écoliers en ZEP, soit 1.340.000 élèves (hors lycées), on trouverait entre 134.000 et 200.000 élèves en accompagnement scolaire. (Les effectifs des lycées de ZEP n’ont pas été inclus, les lycéens étant moins fortement concernés par l’accompagnement scolaire, même s’ils n’en sont pas absents).
On est dans un ordre de grandeur compatible avec le chiffre avancé plus haut, mais il ne faut pas se cacher que ce chiffre reste très grossier, pour plusieurs raisons :
un, rien ne dit que la proportion retenue pour cette estimation corresponde à une réalité moyenne, la proportion réelle dépendant beaucoup des contextes locaux, des mobilisations associatives et des politiques municipales en la matière ;
deux, pour les mêmes raisons, le chiffre est fluctuant, car les mobilisations évoluent d’une année sur l’autre ;
trois, même si c’est dans les ZEP que les mobilisations sont les plus notables, il n’y a pas que les élèves en ZEP qui soient suivis en accompagnement scolaire, et donc le chiffre risque d’être un peu sous-estimé ;
quatre, sont vraisemblablement oubliés dans un tel décompte une part au moins de ceux qui bénéficient d’un soutien à domicile et non dans des locaux publics ou associatifs (mais ils sont également absents des enquêtes faites à Cherbourg et Grenoble).

Ce que l’on sait encore moins, c’est la part d’élèves qui, à un moment ou à un autre de leur scolarité, ont bénéficié d’un accompagnement, par l’un ou l’autre des dispositifs existant sur leur territoire de résidence. On sait, par les enquêtes, qu’une partie des élèves sont assidus, d’une année sur l’autre, une autre partie se contente de cet appui pendant un an ou deux, et n’y revient plus, ou y revient beaucoup plus tard. Enfin, tous les élèves inscrits à la rentrée ne sont pas assidus tout au long de l’année. Aucune estimation n’a, à notre connaissance, été tentée.

Haut conseil de l’évaluation de l’école, Dominique GLASMAN, Professeur de sociologie à l’Université de Savoie, en collaboration avec Leslie BESSON, N° 15, décembre 2004.

Lire l’étude de l’IREDU

Lire l’étude de Dominique Glasman

L’Expresso du 15 juin 2005

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