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Salon de l’éducation 2011. Débats OZP. Intervention de Jean-Claude Emin : "Education prioritaire. Repères historiques" (5 p.)

26 novembre 2011

La journée de débats OZP, intitulée "1981–2011 : 30 ans d’Education prioritaire" et organisée au Salon de l’éducation le 24 novembre 2011 en partenariat avec la Ligue de l’Enseignement, comportait une intervention de Jean-Claude Emin, ancien sous-directeur de la DEPP (ministère de l’éducation nationale) et membre du conseil d’administration de l’OZP.

Éducation prioritaire, repères historiques

On peut, me semble-t-il aborder l’histoire de l’éducation prioritaire, au cours des trente ans d’existence de cette politique, de deux points de vue complémentaires :

• Un point de vue macroscopique, qu’on pourrait appeler l’histoire de la politique d’éducation prioritaire telle que l’ont affichée et organisée – ou pas – les ministres qui se sont succédé à l’éducation nationale depuis 1981, avec une question : comment cette politique d’éducation prioritaire s’insère-t-elle dans la politique éducative nationale ?

• Un point de vue microscopique, qu’on pourrait appeler l’histoire des zones prioritaires, une histoire qui doit s’écrire surtout au singulier, pour chaque zone prioritaire, avec une question : qu’ont fait et quels résultats ont obtenus les acteurs de cette zone, à partir de la politique nationale affichée par les ministres, et parfois, contre ou malgré cette politique nationale ?

C’est évidemment la première approche que je développerai ici, mais je crois essentiel d’évoquer aussi la seconde car c’est la seule qui permette de répondre à la question de l’efficacité de la politique. En effet, la mise en œuvre de la politique d’éducation prioritaire a toujours été décentralisée, très diverse selon les lieux, et l’histoire des zones s’est poursuivie même lorsque le Ministre du moment n’affichait plus vraiment de politique d’éducation prioritaire.

En effet, au cours des trente dernières années, cette politique a connu – c’est le moins qu’on puisse dire – des hauts et des bas ; elle a souvent été abandonnée – ou pour le moins mise en sommeil – puis « relancée » à plusieurs reprises. Mais, au-delà de ce cycle apparent « relance-abandon-relance- etc. », les orientations politiques nationales ont très sensiblement évolué, en ce sens que la « cible » prioritaire affichée n’est plus la même aujourd’hui qu’il y a trente ans.

[...]

[Conclusion]
Dans cette logique, une politique « territorialisée » n’a finalement plus de sens et plus de place.
Or, l’histoire des zones prioritaires, tout au moins de certaines d’entre elles, montre qu’elles peuvent connaître des réussites au regard de l’objectif qu’avait fixé Alain Savary en lançant sa politique : « contribuer à corriger l’inégalité sociale par le renforcement sélectif de l’action éducative dans les zones et les milieux sociaux où le taux d’échec scolaire est le plus élevé ». La table-ronde de ce matin l’a montré.

Mais, il faut pour cela, que cette politique se développe bien dans une logique qui soit, d’une part, territoriale et non pas individuelle, et, d’autre part, partenariale et non exclusivement scolaires. Le fait que, dans notre pays, certains territoires soient, non seulement, des lieux où se concentrent les difficultés, mais aussi des lieux présentant une configuration qui est elle-même source de difficultés, exige qu’une telle politique prioritaire ait sa place au sein de la politique éducative nationale.

Lire le texte intégral de l’intervention et le court débat qui a suivi dans le document PDF ci-dessous (5 p.)

 

Le compte rendu de ToutEduc du 25.11.11

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