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02/06 - D’une ZEP à l’ESSEC dans le Val-d’Oise

2 juin 2005

Extrait de « Libération » du 01.06.05 : dix-neuf lauréats des ZEP dans l’ascenseur social

Le dispositif de suivi des études, créé par l’Essec dans le Val-d’Oise, incarne une alternative aux conventions lancées par Sciences-Po.

Ils sont quatorze filles et cinq garçons, élèves de terminale de quatre lycées du Val-d’Oise ¬ Evariste-Galois à Sartrouville, Georges-Braque à Argenteuil, Jules-Verne et Galilée à Cergy. Ils font bloc, sur l’aile droite du grand amphi de l’ESSEC, prestigieuse école de commerce située à Cergy-Pontoise. Dans quelques minutes, en ce jeudi de mai, ils monteront sur scène pour être symboliquement récompensés d’avoir fait partie de la première « promo » du programme « Une prépa, une grande école, pourquoi pas moi ? ». Lancé en 2002 par l’ESSEC, ce dispositif incarne la principale alternative aux conventions ZEP, lancées en 2001 par Sciences-Po Paris, pour relancer l’ascenseur social via l’éducation. Avant d’avoir prouvé son efficacité, il a déjà été repris par la Conférence des grandes écoles dans une charte signée le 17 janvier : une soixantaine d’établissements se sont engagés à décliner le modèle expérimenté par l’ESSEC. Le destin des « 19 » sera donc scruté à la loupe.

Ce modèle repose sur un postulat qui fleure bon sa méritocratie républicaine : si les jeunes issus de milieu défavorisé sont massivement absents des filières d’élite, ce n’est pas parce que celles-ci recrutent selon des modalités qui les excluent (notamment en imposant le passage par les classes préparatoires), c’est parce qu’ils ne sont pas suffisamment accompagnés dans l’enseignement secondaire. Un système de double tutorat est donc censé y pourvoir : tous les mercredis depuis leur entrée en seconde, les dix-neuf ont été aidés par des étudiants de l’ESSEC et par des enseignants de leurs lycées, tous volontaires. Au menu, révisions classiques, sorties culturelles, pratique théâtrale et séances de « shadowing » ¬ de l’anglais « shadow » (ombre) : on passe la journée avec un professionnel, pour s’imprégner de son quotidien.
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Emmanuel Davidenkoff

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