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B* Secondes expérimentales avec aménagement du temps et organisation des classes au lycée prioritaire Galilée à Gennevilliers (Hauts-de-Seine)

16 août 2011

 Genèse de l’expérimentation

En septembre 2009, lorsque débute notre expérimentation, notre lycée polyvalent a dix
classes de seconde GET. Nous disposons des filières ES, S, STL et STIM. Trois BTS (Chimie,
Biologie et Euro plastique) complètent notre carte des formations.
Notre établissement est classé ZEP, lycée des métiers de la chimie et de la plasturgie. .
[ndlr, il relève des dispositifs suivants : Dispositif de réussite scolaire, Sites d’excellence, Etablissements des quartiers Espoir banlieues et de l’ancienne liste des ZEP-REP) )

Le constat partagé par les collègues est qu’enseigner en seconde est devenu très compliqué,
que réunir les équipes pédagogiques est aussi devenu très compliqué, que la classe de seconde est un empilement de dispositifs (options, modules, aide individualisée, aide aux devoirs, bulletin de demi trimestre, tutorat, 2PP, école ouverte ou stages de vacances) dont
l’efficacité reste malheureusement limitée. .

Un groupe d’enseignants de Sciences Physiques est persuadé que les structures font obstacle
aux objectifs pédagogiques. Il est convaincu qu’une modification de “l’espace-temps” hebdomadaire est nécessaire pour être plus efficace et peut induire des pratiques
pédagogiques innovantes. .
Répondant aux sollicitations du chef d’établissement, l’équipe propose cette expérimentation. .
Tout ceci est fait dans le respect des programmes nationaux et avec l’aide de la Mission d’appui aux expérimentations de l’académie de Versailles. .

 Description du projet : trois classes de seconde sur les dix sont concernées.

● L’emploi du temps est fait sur le modèle de la figure 1, la plage des activités culturelles
est commune aux trois classes expérimentales. Il n’y a plus d’enseignement de
détermination. Mais tous les élèves ont deux heures hebdomadaires d’initiation aux
sciences économiques et sociales (SES).

● L’apprentissage des langues est renforcé par le dédoublement. Le nombre d’heures de
cours est identique quelle que soit la langue ; Il n’y a pas de distinction entre LV1 et LV2.

[…]

● Trois heures d’aide aux devoirs par semaine sont aussi prévues dans l’emploi du temps :
une heure pour les matières scientifiques, une pour les matières littéraires et une pour les
langues. Cette aide est assurée par les enseignants de la classe pour des groupes de 8
élèves au maximum. Elle est obligatoire en début d’année pour apprendre à travailler
(méthodologie). Elle est ensuite réservée pour une durée déterminée aux élèves désignés
par les enseignants après discussion avec l’élève et sa famille.
Nous souhaitons mettre en place une aide individualisée, ciblée sur des difficultés bien
identifiées.

● Une demi-journée par semaine (voir la Fig.1) est réservée à des activités culturelles. Les
classes peuvent aller au musée, au cinéma, assister à une conférence dans l’amphithéâtre
de notre établissement (la Fig3. est la liste des activités de 2009-2010).

[…]

 Un premier bilan de ce dispositif et les évolutions apportées au projet initial.

a)L’initiation aux sciences économiques et sociales (SES).
b)La pause méridienne.
c)les activités culturelles.
d)Les aides aux devoirs.
e)Les séquences pédagogique de deux heures.
f)Le parcours d’orientation.
g)Des macros indicateurs :
Nous avions identifié plusieurs indicateurs afin d’évaluer l’efficacité de notre projet.
1. Les résultats aux contrôles communs de seconde ;
2. Les passages en classe supérieure et le pourcentage de redoublement ;
3. Le taux d’absentéisme (nombre d’heures perdues/nombre d’heures totales), ce taux est
exprimé en pourcentage.

Dès le début de l’année si les collègues
reconnaissaient une meilleure qualité
d’enseignement et une ambiance propice au
travail dans ces classes, par contre, en
termes de résultats scolaires, ils se disaient
inquiets. Dès les contrôles communs de
décembre, des synthèses disciplinaires même
partielles ont révélé que les secondes
expérimentales seraient plus faibles que les
autres. Il a donc fallu chercher à comprendre
pourquoi : par exemple, la seconde 3 (non
expérimentale) était considérée comme “une
bonne classe” alors que les élèves de la
seconde 10 (classe expérimentale) semblaient
en difficulté ?
Pour chaque élève de ces classes, nous avons
relevé les moyennes obtenues chaque
trimestre de l’année antérieure, établi sa
moyenne annuelle mais aussi celle de sa
classe.
Nous avons obtenu les graphes des figures 4
et 5. Les moyennes respectives hors redoublants des deux classes présentent une différence
de 1,5 point et la médiane de 2 points. Nous avons découvert que pour l’une, 11 élèves sur 20
avaient en troisième une moyenne annuelle inférieure ou égale à la moyenne de leur classe et
seulement 7 sur 19 dans l’autre classe.
Ces observations permettent de mieux
comprendre les difficultés de la seconde 10
et expliquent en partie des résultats
scolaires faibles. Nous avons étendu cette
étude à plus de 150 élèves afin d’énoncer des
conditions nécessaires à la constitution des
classes à la rentrée 2011 et pour espérer
“une bonne dynamique de classe”.
Il semble qu’une tête de classe (de 14 à 16 de
moyenne en 3ème) d’environ 20% de l’effectif
total soit indispensable (5/25).
Il faut limiter à 4/25 les redoublants et
appels. Pour le reste de l’effectif, il faut
veiller à ce que le nombre d’élèves ayant une
moyenne de troisième inférieure à sa
moyenne de classe soit au maximum d’environ 30% (soit 8 max sur 25). Pour la rentrée 2010-
2011, toutes nos classes de seconde ont été constituées sur ce principe. Nous pourrons donc
envisager une interprétation plus fiable des indicateurs en comparant cette fois des groupes
classes comparables.
L’entrée en seconde expérimentale en 2009-2010 s’est faite sur la base du volontariat, en
acceptant l’abandon de l’option de détermination. De fait, nous avons regroupé des élèves peu
convaincus par leur choix d’option et probablement indécis concernant leur orientation.
Concernant les passages en première, le taux de passage (environ 40%) en filière
technologique est semblable aux autres secondes malgré l’absence des enseignements de
détermination. Le taux global de redoublements en seconde est inférieur à 12%. Malgré les
différences de niveau il n’est que de 15% en seconde expérimentale. Ce qui semble très
encourageant.
Le taux d’absentéisme est relativement fiable car il est donné par le logiciel de gestion des
absences. Ce taux moyen en heure sur toutes les classes de seconde est de 3,12% sur nos
trois classes, il est respectivement de 3,00% 2,84% et 3,00%. Ce qui est très encourageant.

Bilan 2009-2010 (6 pages)

 

Extrait du site de l’académie de Versailles le 29.07.2011 : Lycée Galilée Genevilliers

 

Site de la Mission d’Appui aux Expérimentations

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