Le meilleur, c’est ce qui a été pratiqué dans les ZEP qui ont réussi. L’éducation prioritaire se définit d’abord par son ambition pédagogique. Il faut généraliser les pratiques pédagogiques qui ont réussi dans certaines ZEP et développer une véritable innovation pédagogique pour que les besoins spécifiques de tous les élèves soient mieux pris en compte. (chap.B-2 du manifeste.)
Qu’est-ce qui a réussi ?Où ces pratiques sont-elles clairement inventoriées, sur les sites de l’OZP, Savary ou ailleurs ? Qu’en est-il des ZEP laboratoires pédagogiques ?Pédagogie, partenariat avec les familles... : Nous perdons énormément d’énergie, parfois pour rien, dans le meilleur des cas pour réinventer ce qui existe déjà ailleurs.Nous en perdons encore pour le mettre en oeuvre, impliquer nouveaux collègues, réexpliquer, etc...quand des circulaires ministérielles ne viennent pas tout remettre en cause du jour au lendemain.Ces dysfonctionnements, cette lourdeur ont creusé la tombe des ZEP...
Tanguy Saler
directeur coordonateur ZEP
74 CLUSES
"des moyens humains non négligeables"... Mais pour faire quoi ?
A lire nombre de bilans de fonctionnement d’EP1 établis par les enseignants, je doute fort que ce soit vraiment des moyens au service des élèves et des équipes.
Cordialement.
Il est clair que l’on peut critiqué les choix, les sélections faites sur les zones et le fonctionnement à moyens constants.
De plus, on sait très bien que les enseignants de ces réseaux font preuve au quotidien de patience et de pugnacité aussi bien au niveau pédogogique que relationnel avec tous leurs partenaires. Le label EP1 n’a rien changé à cela. Il apporte des moyens humains non négligeables
Il me semble aussi que c’est au coordo de trouver les synergies pour que la dynamique s’installe dans les esprits comme dans les faits.
Quant aux missions des enseignants référents, il est vrai que la précision de leur lettre de mission est importante. La liaison entre école élémentaire et collège est une piste. Ce sont des moyens humains, qui dans cette optique apporte un plus.
Il faut, bien sûr, un engagement sans faille des personnes qui occupent ces postes ainsi qu’une étroite collaboration en IEN, principal et coordo.
Bien sûr, vous n’avez pas tort !
Mais ayant deux enfants, collège en REp, dont un en grande difficulté, moi je le dis sans nuance : la grammaire qu’on leur apprend est une vaste tarte à la crème.
Elle est prétentieuse, elle est au service de qui cette grammaire là ?
Comment ons’y retrouve nous, dans cette sémantique hallucinante ?
J’ai déjà cherché plusieurs mots dans le dico, sans résultat. Je trouve cela écoeurant. Une grammaire d’intello, au service des intellos.
Pour moi, c’est ça, ce tapis de néologisme qui nous étrangle quand on tente de faire réciter, que dis-je ? , de faire rentrer dans les têtes des concepts auxquels nous ne comprenons rien. Alors une réforme de la grammaire liée à du bon sens ? Moi je suis 100 % pour !
Je trouve dommage que dans les propositions de l’OZP ne figurent jamais les personnels Education Nationale non en charge de classe ( concernant le premier degré, les gens des RASED ; dans le second degré, les assistantes sociales, CPE, infirmières scolaires ... ) . Je vois là une vision très strictement technocratico-pédagogique. Les élèves ont aussi besoin de personnes avec lesquelles parler, desquelles obtenir une aide face telle ou telle difficulté personnelle ... Obtenir cette aide, cette écoute, peut les aider à se sentir mieux au sein de l’établissement scolaire. L’Educ Nat nous considère comme excessivement coûteux, nous disparaissons peu à peu ... Je trouve ça franchement dommage que l’OZP ne dise pas un mot là dessus.
Sylvie Blanchet. Ré-éducatrice RASED. Orléans
Madame,
Il est agréable de vous savoir toujours aussi efficace dans la défense de vos points de vue.
C’est avec plaisir, encore parfois teinté de fascination, que Sarah et moi nous remémorons l’année 1986 et vos cours passionnants....très sincèrement.
Je souhaite vous dire par ces quelques mots, combien vous avez marqué nos esprits. Nous gardons de vous un très bon souvenir (j’associe Sarah qui, j’en suis sur, cautionne mon propos).
Cela vous paraîtra sans doute ridicule, je suis heureux de pouvoir m’adresser à vous. Je ne peux m’empêcher d’imaginer que peut être, vous serez agacée devant ce relent de ce que vous considériez à l’époque être de l’idolâtrie. Peut être en était-ce...c’est aujourd’hui du respect et de l’estime. Bien que je ne sois toujours pas un littéraire, j’ai progressé. Je vous le dois en partie.
Pour cela, merci.
Arnaud Wallois
Bonjour,
2 réactions qui me viennent à la première lecture :
– en faisant l’impasse sur la dimension politique de la problématique, toute tentative de résolution qui ne la revendiquerait pas me semble condamnée à la stérilité et au découragement.
– à propos des effectifs : personne ne conteste que la qualité des pratiques pédagogiques a une influence sensible sur la réussite des élèves. Sauf que cette règle est valable en tous milieux. Sur 10 enseignants, une petite minorité a les capacités de conduire une classe d’une trentaine d’élèves en zone sensible, et cela même quand le travail d’équipe n’est pas qu’activisme.
L’échéance pour élever le niveau de formation des enseignants ne coïncide pas avec l’urgence de la situation des REP. En attendant, sur le terrain, il est évident que les effectifs chargés de certaines classes pénalisent ces élèves qui n’en ont vraiment pas besoin.
Cordialement
M. Laurent, directeur d’une école en REP, Minguettes
ATTENTION :
L’adresse exacte de l’article de Geneviève VENS WAGNER paru dans les cahiers de la MSE est en FTP :
ftp://mse.univ-paris1.fr/pub/mse/cahiers2005/R05081.pdf
auteurs==> Vens-Wagner G. * & Le Guen M. (2005),
Titre ==> "Les bases biologiques du traitement cognitif de l’information. Pour repenser l’éducation", Les cahiers de la MSE, Série Rouge-MATISSE n°2005.81, 43 pages.
MLG
Si la philosophie ne peut faire partager sa vision humaniste, la science pourrait être plus démocartiquement accessible à tous grâce à l’école et notamment très en amont dès les classes dites primaires. malheureusement désormais, les enseignants issus des IUFM sont de moins en moins scientifiques.
C’est dommage car la biologie et notamment les sciences cognitives nous apprennent que l’objet de connaissance du monde et d’action sur ce monde , l’objet le plus complexe de l’univers est possédé par chacun, puisqu’il s’agit du cerveau. —> (la nature serait-elle "juste" ?).
La nature nous cree-t-elle libre également ? Oui semble -t-il car le néocortex frontal (siège potentiel de notre humanité culturelle - perceptions émotionnelles conscientes,apprentissages,plannifiaction, prise de décisions.. ) n’établit l’essentiel de ses connections neuronales qu’après la naissance, au seul contact de "l’enveloppe sensorielle, affective et culturelle" rencontrée . Pour le dire autrement " notre cerveau n’est programmé pour rien si ce n’est pour s’adapter au bain culturel rencontré ". Chaque génération est donc le "produit humain" de la génération précédente ... et porte la responsabilité des représentations culturelles et spirituelles de la suivante".Les inégalités sont "de Nature mais l’équité et l’altérité sont oeuvres culturelles humaines. geneviève Vens-wagner prof de BIO
geneviève vens-wagner
bonjour j’ai trouvé votre publication et le point de vue qu’elle laisse paraitre très intéressants. puis-je néanmoins le compléter en attirant votre attention sur le point suivant : il y a différentes formes évidemment d’emprise de l’Etat via l’éducation sur les parents et de nouvelles formes de domination et d’atteinte à la liberté d’éducation or il me semble que, par exemple, le dispositif récent des contrats d’éducation en primaire entre familles et écoles pour mettre en place des mesures appropriées en cas d’échec scolaire pose un pb grave : car dans le cadre d’un tel contrat on met en place non pas seulement une aide scolaire mais également le cas échéant une aide éducative : à l’autonomie par exemple, s’habiller tout seul faire son cartable etc . mais la France est désormais un pays multi culturel et pluri ethnique : tout le monde n’entend pas élever ses enfants de la même manière et il ne serait pas difficile de prouver que l’autonomie que nous considérons en général comme une composante essentielle et un des moyens de la liberté n’en est pas le moyen exclusif etc
D’ailleurs c’est aux seuls parents qu’il appartient de dire quel est le bon âge pour l’autonomie d’autre part. ces remarque rapidezs pour attirer l’attention sur la complexité du problème car il se peut qu’une plus grande ouverture de l’école aux parent soit un moyen déguisé pour l’école de la république d’assimiler familles et enfants avec toute la violence -acculturation- que cela peut impliquer au mépris des liberté individuelles et du respect de la personne humaine. Donc oui à l’ouverture de l’école aux parents oui mille fois oui mais à condition que soit exactement mesurée la place des uns et des autres et à condition que ces dispositions soient enfin accompagnées d’une réflexion honnête sur les processus de discrimination à et par l’école.
Une réaction rapide quant à un commentaire déplacé ( "un rapport magistral" 2e partie).
.....A noter dans ce chapitre une faille rarement relevée : la densité insuffisante du travail écrit. Dans les ZEP, bien souvent, on est convaincu de l’effort à faire sur le langage et sur la lecture (de 2 à 16 ans) mais peu sur l’écrit. Ici, c’est dit. Les IG auraient pu, dans la foulée, souligner la probable sous exigence en matière de leçons à l’école élémentaire, mais il faudrait, pour l’affirmer de manière globale, en avoir des preuves.....
De quelles leçons parlez-vous ?
De celles qui , même proscrites depuis des décénies, creusent encore les inégalités ?
Pensez-vous sincèrement, après la lecture des programmes de 2002, qu’un élève doit apprendre des leçons pour réussir ?
La démarche inductive nécessaire à l’ORL, la construction du savoir ne serait-ce que dans le plan de rénovation des sciences, la recherche systématique de sens donné aux apprentissages, la méta-cognition enfin suggérée officiellement...tout cela ne s’accomode guère de leçons à apprendre !!!
Ou alors, pour mardi vous m’apprendrez l’accord du participe passé avec l’auxiliaire etc etc...et à vous la réussite.Il n’y aura plus de sous-exigence en matière de leçons.On pourrait même commencer les leçons plus tôt en ZEP qu’ailleurs...
La densité insuffisante du travail écrit est réelle.Mais la lecture détaillée et approfondie des programmes nationaux et des documents d’accompagnement reste une étape nécessaire pour tous, étape souvent bâclée...
La plupart du temps l’enseignant reproduit le modèle scolaire qu’il a connu en tant qu’élève.En secteur d’éducation prioritaire, encore plus qu’ailleurs, l’effort pour s’en écarter doit être réel, et encouragé.
Tanguy Saler
Directeur/coordonateur REP Cluses-Scionzier 1er degré
Madame, Monsieur,
Nous sommes un groupe de quatre étudiants en Master2 Administration Générale et territoriale.
Dans ce cadre, nous travaillons actuellement sur projet fictif de transfert de la compétence école des communes membres d’une communauté de communes vers cette communauté de communes.
Ainsi, nous rencontrons quelques difficultés et nous souhaiterions vivement pouvoir contacter le Conseil Territorial de l’Education Nationale ou tout autre organisme ayant la faculté de nous aider et de nous conseiller.
Merci.
Cordialement.
Bonjour,
pendant que le maire de Clamart tonne contre cette fermeture, il ferme dans le plus grand silence la bibliothèque Garenne, de la ZEP de Clamart, dans la cité Garenne Trivaux. Plus de 600 enfants n’auront plus accès aux livres... La fermeture est prévue pour décembre 2006.
Pétition, rendez-vous avec le maire, courrier, mails ... le maire ne veut rien entendre pour le moment et maintient sa position : les enfants n’ont qu’a aller à la future médiathèque (pourtant trop loin et dans gereuse d’accès pour eux ...).
Il n’y a pas de spécificité à Lenain De Tillemont Montreuil ?
Les statistiques académiques précisent que 78% des enseignants ont moins de 5 ans d’ancienneté.
86% des élèves sont de catégories sociales défavorisées.
Les professeurs les moins expérimentés pour les élèves les plus défavorisés, peut on nier qu’il s’agit d’une situation spécifique ?
Cordialement, M. Brunhes
On trouvera une version mise en page et plus facile à lire de la longue réponse d’Alain Bourgarel sur le site de l’OZP à la rubrique "Libres propos"