une réaction immédiate :
*les problèmes ciblés sur les ZEP,ne sont-ils pas le fait de nombreux élèves ??
ils s’ennuient à l’école...oui les tâches sont tellement découpées,parcellisées ,qu’ils ne voient plus le sens de l’exercice....oui la méthode globale a été dénoncée....mais elle n’existait pas, par contre les méthodes infirmisantes n’ont pas été dénoncées...nous" fabriquons" des enfants qui vivent ailleurs et surtout pas dans la dynamique des savoirs scolaires...ils s’embêtent..et dans de nombreuses classes qui ne sont pas en ZEP..et les profs ont l’air aussi de s’ennuyer...noon à la fabrication de robots,obéissants...faisons plus confiance aux maîtres, développons la curiosité des enfants...
il faut repenser l’éducation à la dimension de l’europe, car dans l’hexagone,nous tournons en rond...nous avons fait connaitre les approches originales des ZEP,à leurs débuts, alors il n’y a plus d’imagination au pouvoir dans les ZEP et ailleurs ,comme le ferment ne vient plus...on ronronne !!
Puisons dans d’autres pays européens ,expérimentons,cessons de nous regarder le nombril...
Beaucoup d’analystes le disent,l’écrivent :
il faut une réforme en profondeur de l’éducation...
Françoise Pasquis-Dumont
Mère d’élève au collège, je suis aussi déconcertée par les "trous" à répétition dans l’emploi du temps de mon fils. Femme d’enseignant en primaire, je suis affolée de voir tant de ses collègues qui cherchent à fuir leurs classes par stages, décharges spécifiques, arrêts divers, mutation sur postes sans élèves...
Vous pensez avoir trouvé la raison : tous les plus fénéants de notre pays ont été rassemblés dans cette profession. A moins que ...
Car , au moment ou le Ministre regarde tant le 20 è siècle pour y chercher des méthodes et des contenus, j’y regarde moi l’importance phénoménale de l’engagement des enseignants dans les centres de vacances, les associations, les organisations municipales, les systèmes mutualistes...
Oui, en ce début de 21è siècle, l’état d’esprit des enseignants change, parce que de non reconnaissance de ce qu’ils ont oeuvré en défiance de ce qu’ils oeuvrent, ils vascillent de ne pouvoir réussir pleinement ce à quoi ils croient : une éducation publique pour tous.
Regardons le monde et critiquons notre pays avec humilité pour ne pas gaspiller les énergies humaines qui se sont engagées à le servir.
IL ME SEMBLE QUE J’ACQUIESSE !
Un IEN
C’est effectivement la première fois que les coordonnateurs de Seine-Saint-Denis se mobilisent pour obtenir autre chose que de la gratitude ! D’année en année, les tâches s’accumulent ! Si l’on valorise les uns, il est juste de valoriser les autres. Espérons que les coordonnateurs d’autres départements suivent le mouvement.
Bon courage à tous,
Une CREP du 93.
L’éducation, c’est comme la santé ou la consommation ou bien d’autres sujets : chacun a sa propre expérience, en tire de justes conclusions, mais les diffuse comme des règles générales et des vérités universelles.
Pourtant, on a quelques scrupules à dire du corps médical qu’il n’a pas de conscience ou qu’il utilise une mauvais méthode ou qu’il est toujours malade, même si notre expérience personnelle nous a fait rencontrer un médecin sans conscience, utilisant des méthodes qui nous semblent mauvaises et qui est souvent malade (ce qui peut arriver, comme pour les enseignants ou n’importe quel corps de métier).
Pour les questions d’éducation tout le monde peut et doit juger : nous sommes dans un pays de liberté et il est bon que beaucoup de citoyens donnent leur avis, Mais tout le monde ne peut pas présenter une analyse de l’ensemble et en tirer des enseignements globaux : même l’inspection générale a du mal à le faire, ou les services statistiques ou des observatoires scientifiques...
Toute la difficulté est donc de témoigner, de dire sa vérité, de défendre librement ses opinions... sans se mettre en posture de donneur de leçons sur la base d’une étude générale de la question qu’on n’a pas faite.
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Bravo,il est pertinent et légitime de faire cette demande à Monsieur le Ministre.Notre charge est en effet triplée,il faudrait qu’elle soit valorisée et reconnue !!!!!! Une coordo de seine saint denis
je signe !
une coordo de province
Bonjour.
Je ne suis pas professeur (mais je l’ai été 21 années sur une carrière professionnelle de 42 années) et votre message me semble ne pas pouvoir rester sans réponse.
Bien sûr qu’il y a beaucoup de choses à dénoncer dans l’école et vos propos m’apparaissent en partie justes mais je ne pense pas qu’il y ait "une majorité de profs qui n’ont aucune conscience". Il faudrait des statistiques et sur une telle question ce serait difficile à faire. Mon expérience m’a fait rencontrer des tas de profs en primaire et dans le secondaire et je n’en ai jamais vu qui n’avaient aucun conscience professionnelle. Certains ne se rendaient pas compte de ce que vivaient réellement les enfants et les parents, oui, mais cela est autre chose que de ne pas avoir de conscience. Tous avaient envie que leurs élèves réussissent.
La situation des congés de maladie n’est pas à dénoncer : sur ce point, il y a des statistiques et elles correspondent à la moyenne de toutes les professions. Débat inutile.
Comme j’ai travaillé aussi longtemps comme prof que comme fonctionnaire sans élèves, je peux comparer les deux situations : résultat, quand on a eu une classe pendant une année scolaire, les vacances sont amplement nécessaires, même avec les "petites" vacances intermédiaires. Ce métier est épuisant. Arrivé au 1er juillet, j’étais dans deux états différents selon que j’avais eu une classe ou que j’avais fait mon autre travail de fonctionnaire (et ce n’était pas un travail de "rond de cuir" tranquille).
Tout cela pour dire que je soutiens les parents (mes enfants sont maintenant d’actifs parents d’élèves à la FCPE) qui râlent et revendiquent sur des thèmes justes où l’administration et le ministre en prennent pour leur grade (mesures de carte scolaire, directives débiles sur la lecture, incertitudes sur les ZEP non RAR...) mais aussi parfois les enseignants (manque de compréhension de la réalité sociale, manque de psychologie ou de pédagogie) ou même les syndicats (qui organisent leur congrès pendant des jours de classe). Mais je soutiens les enseignants quand on les accuse collectivement d’être flemmards, malades ou sans conscience. Ce n’est pas vrai, à mon avis.
Votre message n’aide pas l’école à progresser, il provoque inutilement les enseignants qu’il vaut mieux soutenir et avec qui il faut être exigeant comme nous demandons à ce qu’ils soient exigeants avec nos enfants.
Or il y a beaucoup de choses à faire pour l’école évolue bien.
Suite à l annonce de la prime de 1000 euros aux principaux et adjoints des collèges EP1 ,les coordonnateurs REP-RAR de Seine Saint Denis envoient un courrier à M De Robien.
Bobigny le 30 janvier 2007
A
Monsieur Gilles de ROBIEN
Ministre de l’Education nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
110 rue de Grenelle
75357 PARIS SP 07
Monsieur le Ministre,
Les missions générales du coordonnateur R.E.P en Seine St Denis (lettre de mission du 18 octobre 2006) sont :
• Assurer le suivi et l’évaluation des actions retenues dans le cadre des projets de réussite de chaque R.E.P.,
• Etablir des liaisons fonctionnelles entre les cycles et entre les deux degrés,
• Favoriser l’animation pédagogique des réseaux (en liaison avec les conseillers pédagogiques) et accompagner les équipes d’écoles et de collèges,
• Faire circuler l’information relative à l’éducation prioritaire en tant que correspondant local du C.A.R.E.P. (centre de ressources académique).
A cet effet, le coordonnateur doit élaborer et diffuser des documents de travail, instruire et suivre les dossiers, organiser des réunions institutionnelles, actualiser et suivre les liaisons avec les partenaires de l’Education nationale....
•Se rajoute pour certains d’entre nous la mission de "secrétaire du comité exécutif".
Lors de l’année scolaire 2005-06 le nouveau dispositif « Ambition Réussite ».s’est mis en place.Les coordonnateurs REP sont devenus coordonnateurs RAR et secrétaires des comités exécutifs EP1.
De nouvelles missions se sont donc rajoutées.
— Rédaction du Contrat Ambition Réussite qui devait être signé au plus tard à la mi-décembre 2006
— Statistiques et tableaux de bord à créer
— Tenue et organisation de réunions pour la mise en place de ce dispositif
— Tenue du comité exécutif toutes les six semaines (lettre du délégué à l’éducation prioritaire : copie du 04.01.07 : éléments de réponse sur le fonctionnement des RAR)
— Mise en place de projets et de collaborations étroites entre le premier et second degré.
— Recherche de nouveaux partenaires et parfois de nouveaux financeurs (FSE....)
— Aide à la mise en place du dispositif « Ecole Ouverte »
— Mise en place des PPRE
Sans oublier la mise en place du volet éducatif des Contrats Urbains de Cohésion Sociale, la collaboration à la mise en place des Programmes de Réussite Educative...
Pour certains d’entre nous, animations pédagogiques ou stages de liaison premier et second degrés...
Nos missions se sont accumulées et pourtant notre salaire reste le même.... Nous avons et continuons à dépasser très largement notre temps de travail.
Nous avons appris par la presse et les IEN que les principaux des collèges classée EP1 et leurs adjoints étaient bénéficiaires d’une prime de mille euros, annonce faite lors de la journée du 16 janvier 2007 à la Sorbonne, en présence du ministre de l’Education Nationale.
Nous sommes conscients du travail que ces personnels ont fourni mais il ne faudrait pas oublier que le travail effectué par les coordonnateurs RAR ont permis en temps et en heure la mise en place de ces dispositifs.
Nous, les 16 coordonnateurs RAR de la Seine-Saint-Denis, sommes très contrariés de ne pas être à notre tour valorisés !
En conséquence et au vu de l’alourdissement de nos tâches de travail, nous demandons avec l’appui des syndicats, d’obtenir avant juin 2007 :
— Une prime de 500 euros pour le travail effectué lors de l’année 05-06 pour la mise en place des différents dispositifs (RAR, Programme Réussite Educative, CUCS)
— 4 HSA fléchées sur la DHG des collèges EP1 (ligne budgétaire heures supplémentaires coordonnateur) pour tous les coordonnateurs de ces collèges.
Vous remerciant par avance de l’attention que vous voudrez bien accorder à notre requête, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de notre attachement à une école au service des élèves.
Les coordonnateurs RAR de Seine Saint Denis
Si les professeurs avaient mis en place des cours de soutien pour les enfants en difficulté, il n’existerait pas ces structures payantes favorisant soit disant ceux qui payent des impots. Rare sont les profs qui travaillent 35 h et qu’on ne me parle pas des copies à corriger ou des cours à préparer parce que il faudrait aussi parler des formations pendant lesquelles nos gamins sont sans profs, des congés maladies (autorisés) sans contrôle etc..... La majorité des profs n’ont aucune conscience et c’est faire de la démagogie que de dire qu’ils ont la vie dure. Heureusement qu’ils en existent (espèce en voie de disparition) qui ont choisi ce métier non pas pour les vacances scolaires mais pour transmettre un savoir. Cela fait 16 ans que je suis représentante des parents d’élèves et j’ai fait plusieurs fédérations et depuis 16 ans, j’entends le même discours. Si les professeurs acceptaient de travailler autant que les autres, ils pourraient en plus chacun mettre en place 1 ou 2 h de cours de soutien et ça ferait peut être avancer les choses
On lit dans la circulaire de rentrée que "À la rentrée 2007, c’est l’ensemble des réseaux à publics prioritaires qui doivent sous l’autorité du recteur se constituer en réseau de réussite scolaire en s’inspirant de l’expérience des réseaux “ambition réussite”."
Est-ce à dire que bientôt on ne parlera plus officiellement de ZEP mais de RRS ?
C’est beaucoup moins stigmatisant que les Zones ... mais malheureusement pas facile à prononcer, au début du moins.
J’ai l’impression que déjà on ne parle plus d’EP1 ni d’EP2.
C’est peut-être une bonne chose de reconnaître par une prime de 1000 euros le travail supplémentaire des chefs d’établissements classés RAR...Je m’étrangle un peu en voyant qu’on a attribué la même prime à leurs adjoints, et toujours rien aux IEN...
Dans mon réseau, le chef d’établissemnt bénéficiait déjà d’une NBI au titre de l’éducation prioritaire, mais l’IEN n’a pas un centime. Cela n’aide pas à les motiver pour prendre leur place dans le dispositif.
Quant au coordo, comme d’habitude, il donne beaucoup et reçoit surtout... la gratitude !
Une coordo secrétaire de CE de RAR
Je suis directeur d’une école élémentaire dont l’effectif est plus important que celui du collège. Je fais partie du comité exécutif ambition réussite et je participe à ce titre aux différents projets. En ce qui me concerne point de prime mais une retenue sur salaire pour cause de grève administrative car notre statut n’a toujours pas évolué.
Merci Monsieur le Ministre, la grève dure depuis plus de dix ans et c’est la première fois qu’une telle mesure est prise. C’est très incitatif pour s’investir dans le réseau ambiton réussite.
Depuis plus de plus de vingt ans, nos ministres et leur équipe technique ré-inventent la politique des ZEP. Bien sûr qu’il doit y avoir une liaison école/famille, bien sûr que les études sont là pour aider les enfants qui chez eux n’ont pas de place pour travailler, bien sûr qu’il faut établir une cohésion entre les différentes politiques mises en oeuvre sur le terrain (éducation prioritaire/ politique de la ville), bien sûr...Mais tous ces axes ne relèvent pas de la baguette magique (elle existe parfois et est liée à la rencontre avec une personne ou une équipe), il faut enfin se pencher sur la formation des enseignants, des associations, des parents et de nos pilotes.
Ce qui me paraît certain c’est que dans les RAR ou les REP il faut d’abord réfléchir aux adaptations de l’Ecole aux élèves tels qu’ils sont pour leur donner le meilleur des pratiques. Donner le meilleur oblige les adultes responsables à être capables de théoriser en équipe à partir précisément de leurs pratiques professionnelles. Il serait aussi intéressant de revenir sur le mot équipe : enseignants bien sûr mais quelle place pour les parents, les associations...? Ne serait-il pas nécessaire de revenir aussi sur la formation des pilotes qui souvent ignorent ce qu’est une ZEP qu’ils doivent cependant animer ?
Jean Rioult, ex-pilote de ZEP.