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Pour autant, Moana’ura n’oublie pas sa vocation au moment d’entrer en classe.“Le métier d’enseignant est un métier de scène. On est confronté perpétuellement à un public. Dès que l’on a une baisse de régime, le public le perçoit.” Dans cet établissement classé zone d’éducation prioritaire, le chorégraphe a perçu les difficultés grandissantes d’une jeunesse “de plus en plus difficile à comprendre.” La mondialisation a fait son effet, l’influence grandissante du monde occidental est, selon Moana’ura, à la base des maux de la nouvelle génération. “Il y a aussi cette espèce de bilinguisme, ils ont du mal à s’exprimer. À travers tout cela, ils n’arrivent pas à clarifier les choses. Ils ne savent pas s’ils sont vraiment Polynésiens, Français, alors qu’on est un peu de tout. C’est pour ça que la démarche identitaire à travers la danse pourra redonner un cap à l’ensemble d’une société.”
Extrait de La Depeche de Tahiti du 10.03.11 : Notre danse est un art pas du folklore