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La Maison de l’Innovation Pédagogique et de l’Orientation Professionnelle (MIPOP), du GIP de Grigny et Viry-Chatillon (Essonne). Entretien avec Christophe Baude, chef de projet

7 février 2011

La Maison de l’Innovation Pédagogique et de l’Orientation Professionnelle (MIPOP). département de l’Essonne

Entretien avec Christophe Baude, chef de projet de la MIPOP

En partenariat avec les acteurs éducatifs du territoire, la MIPOP développe des actions qui ont pour objectif de favoriser la réussite scolaire des enfants des villes de Grigny et Viry-Châtillon. Ces actions sont regroupées autour de quatre grandes thématiques :
 faciliter l’orientation,
 consolider l’accompagnement scolaire,
 soutenir les enseignants et les acteurs éducatifs en milieu prioritaire
 et favoriser la relation école-parents.

Christophe Baude, vous êtes le chef de projet de la MIPOP. Qu’est-ce que la MIPOP ?
La Maison de l’Innovation Pédagogique et de l’Orientation Professionnelle est un outil de la Politique de la ville. A ce titre, elle est d’ailleurs financée par l’ACSé. Son action s’inscrit :
 dans le cadre d’une démarche intégrant la méthodologie de projet (veille sur le territoire, remontée des problématiques, propositions d’action ou d’accompagnement des acteurs et de leurs projets) ;
 dans le rôle d’un centre de ressources mis à disposition de tout acteur ou habitant de l’agglomération : nous avons tout un fond dédié à l’éducation prioritaire et nous disposons d’un centre numérique qui permet l’accompagnement de projets TIC. A ce titre, nous avons proposé une action expérimentale retenue par le Haut Commissariat à la jeunesse : des collégiens vont recueillir et mettre en forme de l’information dans le cadre d’une base de données mise à disposition de l’ensemble des collèges de notre territoire.
Notre équipe comporte cinq personnes : une chargée de mission polyvalente, une chargée de mission « documentation », un animateur multimédia, une assistante administrative et, donc, un
chef de projet.

Quels sont vos principaux champs d’action ?
Il y en a cinq : l’orientation, les relations entre école et parents, le soutien scolaire et la lutte contre le décrochage scolaire, la formation continue des acteurs de l’éducation, les TIC.
Les actions sont renégociées avec les acteurs locaux car nous ne conduisons jamais une action tout seul. Concernant directement la Politique de la ville, nous développons aussi un projet concernant deux classes de SEGPA1 [4] qui vont travailler, avec l’appui de l’ANRU, sur les quartiers en rénovation urbaine.

Qui pilote ?
La MIPOP était à l’origine une association qui avait un Conseil d’administration très équilibré entre l’Education nationale, les collectivités locales, des partenaires associatifs dont des associations de parents d’élèves. Il était présidé par un élu local.<br<
Aujourd’hui la MIPOP est pilotée par la direction du Groupement d’intérêt public (GIP) de Grigny et Viry-Châtillon2 qui s’appuie sur un Comité de direction. Au demeurant, le GIP pilote - sur un territoire jeune et paupérisé - trois projets de rénovation urbaine ainsi que le CUCS intercommunal, au sein duquel le projet éducatif MIPOP a toute sa légitimité et complète le projet de réussite éducative.
Le Conseil d’administration du GIP est présidé par le Préfet, il réunit les maires de Grigny et Viry-Châtillon, la Communauté d’agglomération Les lacs de l’Essonne, le Conseil général de l’Essonne ainsi que les bailleurs sociaux. L’Inspecteur d’Académie adjoint en est membre ainsi qu’un Inspecteur de l’Education nationale « Politique de la ville. »

Qu’en est-il de votre action concernant la lutte contre le décrochage scolaire ?

Nous intervenons plus particulièrement sur l’une des situations de décrochage scolaire : celle ou les élèves sont non pas tant « décrocheurs » que « décrochés » en fin de troisième, alors qu’ils ont seize ans révolus et qu’ils n’ont pas d’affectation en lycée. Notre action se situe dans la « zone d’ombre » de l’orientation à la fin du collège qui laisse sans solution immédiate des adolescents qui ne
s’inscrivent plus dans l’obligation scolaire,qui n’ont aucun diplôme, aucune qualification scolaire et qui sont détenteurs de ce que l’on pourrait appeler un « casier scolaire ». En d’autres termes, ils sont porteurs de tous les stigmates d’un décrochage profond et durable.
Bien entendu, il y a le travail de la Mission générale d’insertion de l’Education nationale (MGIEN). Mais, entre le 15 septembre et le début du mois de novembre - qui correspond au démarrage des modules que celle-ci met en oeuvre - il y a une forte déperdition. Donc la MIPOP investit cette période et elle accueille les jeunes en question. Nous tentons de positiver leur situation en favorisant un certain nombre de rencontres qui peuvent déboucher soit, donc, sur les ateliers mis en place par la MGIEN plus tard dans l’année, soit sur d’autres parcours de formation, soit - et souvent c’est souhaitable - sur une réintégration dans le système scolaire.

Est-ce que la MIPOP agit seule ?
Non, ce dispositif associe les acteurs éducatifs du territoire concernés par le décrochage scolaire. Nous nous appuyons sur un noyau dur de structures que nous pouvons réunir autour de la table (Principaux de collège, Centre d’information et d’orientation, Mission générale d’insertion de l’Education Nationale, Missions locales, les structures Information-jeunesse, la Veille éducative, les Services municipaux jeunesse, le club de prévention). […]

Voir l’ensemble de l’entretien en version imprimable http://i.ville.gouv.fr/download_file/3515/5617/la-lettre-francaise-du-reseau-europeen-de-connaissance-des-politiques-urbaines-eukn-n-4-novembre 6 pages

Direction du Groupement d’intérêt public de Grigny et Viry-
Châtillon2

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