> Vie scolaire : Climat, Décroch., Internats, Santé > Climat scolaire, Harcèlement > Climat, Harcèlement (Etudes) > Une étude d’Eric Debarbieux et Georges Fotinos sur l’inégalité des (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Une étude d’Eric Debarbieux et Georges Fotinos sur l’inégalité des sanctions. Un élève de RAR, à faute égale, risque beaucoup plus d’être exclu qu’un élève de collège "ordinaire".
La Note d’information DEPP 2010 sur la violence scolaire

24 novembre 2010

Un élève d’un établissement « Ambition réussite » - qui accueille un public défavorisé - risque trois fois plus d’être exclu temporairement et deux à trois fois plus de l’être définitivement qu’un élève d’une école « classique » à faute égale. C’est l’une des conclusions chocs d’une étude réalisée par deux experts, que Libération a pu consulter (à lire ici en pdf). Les inégalités sociales se traduisent par des inégalités devant la sanction, ce qui contribue à éloigner encore de l’école des jeunes déjà fragiles, enclenchant une spirale de l’échec et du décrochage, voire de la délinquance.

Extrait de liberation.fr du 22.11.10 : Les défavorisés doublement punis

 

"Violence et climat scolaire dans les
établissements du second degré en France"
– Une enquête quantitative auprès des
personnels de direction des lycées et
collèges,
Eric Debarbieux et Georges Fotinos, novembre 2010, 42 p.

Lire l’étude intégrale

 

Lire aussi la Note d’information 10.20 de novembre 2010 de la DEPP : "Les actes de violence
recensés dans
les établissements publics
des premier et second degrés
en 2009-2010" (enquête SIVIS)

"Au cours de l’année scolaire
2009-2010, les établissements
publics du second degré ont
déclaré 11,2 incidents graves
pour 1 000 élèves.
Depuis 2007-2008, cette moyenne
globale n’a pas évolué de manière
significative et demeure très
variable selon les établissements.
Les violences physiques ont
cependant diminué. La part des
personnels victimes est en légère
hausse sur la période tandis que
le profil des élèves auteurs et/ou
victimes demeure inchangé
dans l’ensemble.
Beaucoup plus faible que dans
le second degré, la violence
déclarée au sein des écoles
diffère également dans sa nature
et son évolution. En 2009-2010,
les écoles publiques ont déclaré
en moyenne 3,9 incidents graves
pour 10 000 élèves, et 98%
des écoles ne déplorent aucun
incident au cours d’un trimestre.
La part de la violence verbale
a diminué alors que celle de la
violence physique a augmenté.
Fréquemment à l’origine des actes
signalés dans le premier degré,
les familles sont de moins en
moins souvent impliquées,
contrairement aux écoliers".

Extrait du site du MEN

 

[Voir le compte rendu d’educpros.fr du 23.11.10 : Un quart des personnels de direction s’estiment peu soutenus

 

Le Café pédagogique compare cette étude et une autre sur la violence aux Etats-Unis

Il y a des rapprochements qui, pour être le fait du hasard, apparaissent inévitables. Le hasard veut que le ministère de l’éducation nationale publie, un peu en avance, les résultats de l’enquête SIVIS sur les incidents recensés dans les établissements. Et que cela tombe, jour pour jour, au moment où le National Center for Education Statisitics américain diffuse son propre rapport annuel.

Répondre à cet article