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Le Monde.fr publie un extrait d’une interview du sociologue William Julius Wilson réalisée par l’américaniste Sylvie Laurent.
Cette réforme peut-elle réconcilier efficacité, justice sociale et politique dite en France d’éducation prioritaire pour les plus désaffiliés ?
Sylvie Laurent : L’histoire de l’école publique dans les quartiers pauvres n’est pas qu’une chronique de gabegie et d’échec. Elle est aussi faite du dévouement et de l’intelligence rares d’enseignants dont il faut rappeler qu’ils furent longtemps soumis au mépris des pouvoirs publics. Barack Obama a promis d’engager "une armée" de nouveaux enseignants, de les former et de les payer davantage. Il a également affirmé qu’il souhaitait mettre fin à la "punition" financière infligée aux établissements en difficulté et qu’il voulait repenser la tyrannie du "test d’évaluation". [...]
W.J. Wilson : [...] je suis épuisé et indigné de voir l’éducation navrante de tant d’élèves dans nos écoles publiques, en particulier les élèves de couleur. Malgré le soutien financier tenté par les libéraux depuis quarante ans, l’éducation publique a continué à se détériorer. Grâce à l’administration Obama, nous avons enfin les armes pour vaincre cela. Pour la première fois de ma carrière universitaire, j’ai bon espoir que l’éducation trop longtemps négligée de millions d’élèves défavorisés sera enfin une priorité.
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Extrait de lemonde.fr du 08.11.10 :Obama peut-il sauver l’école publique américaine ?