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"Réussir enfin l’éducation prioritaire.
Réflexion sur l’éducation prioritaire et son bilan mitigé (et même son échec selon le ministre Chatel), sur la mise en œuvre des politiques éducatives « compensatoires » et sur la difficulté de les évaluer", par François-Régis Gillaume, membre du bureau de l’OZP (octobre 2010, 4 p.)

27 octobre 2010

Réussir enfin l’éducation prioritaire

Réflexion sur l’éducation prioritaire et son bilan mitigé (et même son échec selon le ministre Chatel), sur la mise en œuvre des politiques publiques "compensatoires" et sur la difficulté de les évaluer.

Dans l’histoire récente de l’éducation, on ne compte plus les réformes, les changements, les politiques destinées à faire reculer l’échec scolaire, à créer de l’égalité et pour lesquels des enseignants se sont mobilisés, ont parfois donné le meilleur d’eux-mêmes avant qu’au bout d’un temps plus ou moins long la réforme ou le dispositif, jugés décevants, ne soient abandonnés ou remplacés.

Ainsi, depuis la création des CES dans les années 60, puis du passage au collège unique, toutes les mesures prises en direction des élèves les plus en retard, depuis les classes de transition et les classes pratiques jusqu’aux classes techno en passant par les classes de consolidation, ont disparu sur des constats d’échec, mais sans aucune évaluation véritable qui aurait au moins permis d’identifier les raisons des difficultés et surtout de « sauver » les réussites, les innovations, car il y en a eu, et pas du tout exceptionnelles, dans toutes ces tentatives. Ces réussites et les acteurs qui s’y sont formés et investis auraient pu être les points de départ d’une nouvelle politique.

L’éducation prioritaire connaîtra-t-elle le même sort ? Elle est tellement symbolique de la lutte contre les inégalités qu’on pouvait s’imaginer qu’aucun politique n’oserait la supprimer. Elle a eu un parcours chaotique, fait d’alternances de lancement, de relance et de longues périodes de silence et de désintérêt, comme si on n’osait pas la tuer. Les mauvais signes s’accumulent, les diagnostics rapides : résultats « décevants », pas « mirobolants ». On parle de la remplacer par un programme Clair dont la finalité - la lutte contre la violence à l’école - n’est pas la sienne.
Avant qu’un simulacre d’évaluation ne tranche en faveur de Clair, prenons du recul pour réfléchir à la difficulté des réformes et aux raisons pour lesquelles le ministère de l’Education ne sait pas mettre en œuvre des réformes, mêmes bonnes. Et surtout mesurons l’immense gâchis qui se prépare dans l’indifférence et essayons de l’éviter.

 

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