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La prévention de la violence dans les ZEP est efficace (Inserm, 2004, Marie Choquet)

27 mars 2005

Extrait du « Monde » du 27-28.03.05 : la violence dans les ZEP ne serait pas plus importante qu’ailleurs
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Les collégiens sont aussi très exposés. Mais, et c’est là un des éléments les plus étonnants du rapport de l’épidémiologiste, les élèves des établissements classés en zone d’éducation prioritaire (ZEP) n’apparaissent pas "globalement" plus violents que les autres collégiens. Certes, ils pratiquent plus la revente des objets volés et le racket, mais se disent moins touchés par la violence verbale et la dégradation de biens publics. C’est une nouveauté par rapport à la précédente enquête, qui date de 1999, quand la violence était plus importante parmi les collégiens des ZEP.

Cette évolution s’explique par un double mouvement, selon le rapport : "Une diminution de certaines violences parmi les élèves de ZEP et une augmentation parmi les élèves non ZEP." Pour Marie Choquet, "ces résultats montrent, indirectement, les effets positifs des actions de prévention. En effet, là où les actions ont été les plus nombreuses, c’est-à-dire en milieu urbain et en ZEP, la violence a été contenue, alors qu’elle s’accroît ailleurs, y compris dans les collèges ruraux et du secteur privé."

Ce constat se distingue des préjugés, mais aussi de certains travaux. Dans une enquête récente consacrée à la violence à l’école, le sociologue Eric Debarbieux avait montré que la perception de la violence était plus vive dans les ZEP, et surtout dans les établissements classés "sensibles", que dans les collèges ordinaires (Le Monde du 31 janvier 2004). "Nos travaux ne sont pas forcément contradictoires", explique Mme Choquet, qui fait la distinction entre les faits et le ressenti.

Au-delà de ce constat, le rapport révèle une violence omniprésente, qu’elle soit verbale ou physique : le tiers des jeunes interrogés déclarent avoir été mêlés à une bagarre, un sur cinq a donné des coups durant les douze derniers mois.

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Martine Laronche

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