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Pas trop d’enseignants en ZEP, selon le SE-UNSA de Reims

15 mars 2005

Extrait de « L’Union de Reims » du 15.03.05 : Michel Chavallard (SE-Unsa) : « Une manœuvre grossière ! »

L’information selon laquelle trop d’enseignants seraient payés à ne rien faire est considérée comme une « manœuvre », par le secrétaire académique du Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Michel Chavallard.

L’Union de Reims : Contestez-vous le rapport de la Cour des comptes ?

Michel Chavallard : Catégoriquement. D’abord, il s’agit d’une note confidentielle dont le contenu est connu depuis février. Comme par hasard, sa diffusion par voie de presse intervient au lendemain de l’imposante mobilisation interprofessionnelle dans laquelle les enseignants tenaient une place importante. Evidemment, c’est une manœuvre un peu grossière. Cette note ne viendrait-elle pas à point nommé pour permettre au gouvernement de justifier les 7.200 suppressions de postes dans les établissements pour la rentrée 2005 ?

L’Union de Reims : Quand même, il y a ces 32.000 enseignants sans élèves !

M.C. : De quoi parle-t-on ? Des enseignants affectés dans les centres de documentation pédagogiques, dans les ZEP, dans les CDI ? Mais ils remplissent aussi des activités pédagogiques que je sache ! Et ils sont aussi indispensables au bon fonctionnement du service public d’éducation. Ou encore, ils remplacent les enseignants en congé maladie, de maternité ou de formation, les directeurs d’écoles pour que ceux-ci puissent assurer leurs taches administratives et d’animation pédagogique. D’autres sont également indispensables pour assurer le pilotage des projets dans les zones d’éducation prioritaire, le travail pédagogique dans les classes d’environnement ou les musées. D’autres encore assurent des missions de formation auprès de leurs collègues, notamment pour faciliter l’intégration des élèves en situation de handicap etc.

L’Union de Reims : Les représentants syndicaux sont aussi des enseignants !

M.C. : Tout à fait. J’ai fait le calcul : cela représente 0,0025 % du total.

L’Union de Reims : Reste le problème des titulaires sur zone de remplacement, les TZR. Trop d’entre eux ne seraient pas affectés !

M.C. : Ce n’est pas tout à fait faux. Mais cela tient davantage au découpage des zones. Elles ont été dessinées à une époque lointaine. Dans les faits, il arrive trop souvent en effet que des titulaires ne soient pas affectés parce qu’il faudrait, le temps d’une ou deux journées, faire parfois jusqu’à 200 kilomètres pour aller travailler ! Est-ce la faute des enseignants ou du système ?

Recueilli par G.G.

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