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ENTREVUE de l’OZP avec le cabinet du ministre : postes à profil, carte scolaire, évaluation des RAR, avenir des RRS...

13 novembre 2009

Compte rendu de l’entrevue de l’OZP avec le cabinet du ministre

Le 9 novembre 2009, une délégation de l’OZP a été reçue sur sa demande, pendant une heure, au cabinet du ministre. M. Christophe Kerrero, conseiller technique, était assisté de Mme Fabienne Bensa, chef du bureau de la DGESCO chargé, entre autres, de l’éducation prioritaire.

L’OZP a abordé les point suivants :
 1. Les Réseaux Ambition Réussite (RAR), leur évaluation.
 2. L’avenir des réseaux de réussite scolaire (RRS ou EP2).
 3. La gestion des ressources humaines.
 4. L’incidence de la disparition de la carte scolaire.

Nous relevons ci-dessous les 5 points principaux à retenir, annonces ou confirmations d’annonces récentes, ayant des conséquences directes pour l’éducation prioritaire.

1) L’annonce principale de cette audience est le projet de classer la totalité des postes en RAR en postes à profil pour les affectations.

La position de l’OZP : Ce projet - compte tenu des arguments idéologiques avancés par ailleurs par des parlementaires de la majorité pour justifier une déréglementation - risque d’apparaître plus comme une étape dans la remise en cause de la gestion paritaire des personnels que comme une réponse aux besoins de l’éducation prioritaire.
L’OZP renouvelle ses propositions adressées à la Commission Pochard sur l’évolution du métier d’enseignant
et demande qu’en RAR les postes d’encadrement (principal et IEN), de professeur référent et de coordonnateur d’éducation prioritaire soient définis comme des postes à profil (soit environ 1500 postes).
D’autres procédures telles que les « PEP IV », ou les « affectations prioritaires » ou la possibilité de maintenir des personnels en affectation provisoire ou encore la priorité donnée à ceux qui auront pris connaissance et adhéré au projet du réseau peuvent s’y ajouter pour les autres personnels et sont compatibles avec l’esprit de la gestion paritaire.

 

2) Le second volet de la gestion des ressources humaines (GRH) est, selon le cabinet, le montant des primes. L’augmentation et même le doublement de celles-ci sont envisagés. L’ensemble des primes perçues par les personnels en EP et/ou zones sensibles sera mis à plat : nouvelle bonification indiciaire , etc. « Dans ce domaine tout est envisageable. »

Commentaire de l’OZP : L’OZP rappelle ses réserves sur l’indemnité de sujétion spéciale et propose une enveloppe mise à la disposition du comité exécutif.

 

3) La mise en place des Etablissements Publics d’Enseignement Primaire (EPEP) dans le premier degré se précise.
L’OZP a depuis longtemps insisté sur la nécessité de renforcer le poids des écoles dans les instances de l’éducation prioritaire, sur l’importance de la continuité école-collège et donc sur la participation - à égalité avec le principal - de l’IEN au pilotage du réseau. Nos interlocuteurs approuvent ce principe, mais la création des EPEP modifierait selon eux notablement les fonctions des IEN et les écarterait du pilotage des réseaux.

 

4) L’OZP a rappelé le rôle clé des coordonnateurs.
Nous avons proposé qu’ils bénéficient d’une évaluation spécifique qui validerait les compétences qu’ils ont développées dans l’ingénierie éducative. M. Kerrero a répondu que tous les acteurs de l’éducation prioritaire seraient concernés par le « nouveau pacte de carrière » proposé récemment par le ministre. Nous en avons conclu, sans être contredits, que nous pourrions travailler à un référentiel de compétences des coordonnateurs d’éducation prioritaire.

 

5) La suppression de la carte scolaire (annoncée et confirmée très récemment par le ministre).
M. Kerrero estime qu’il n’y a pas de corrélation entre l’évitement de certains collèges, qui entraîne une diminution des effectifs, et la qualité du travail qui y est fourni. Le cadre de vie dégradé serait l’explication principale. Cette fuite des élèves a entraîné quelques fermetures de collèges ; il ne devrait pas en avoir beaucoup d’autres. Le ministre a déclaré que certains collèges (au nombre de 54) étaient « attractifs » et avaient vu leurs effectifs d’élèves augmenter. La solution, pour le ministère, serait de renforcer le pilotage à tous niveaux et d’aller plus loin dans l’expérimentation, l’innovation. Les RAR seraient de « vrais laboratoires ».

Autres points abordés :

L’évaluation des RAR :
D’ici la fin de l’année scolaire, un premier bilan serait établi. Mme Bensa se dit « fière de ne pas avoir fait d’évaluation précipitée » et d’avoir laissé aux établissements le temps nécessaire. Il y aurait des signes encourageants : une progression de 3 points au brevet, les évaluations dans les écoles.
La DGESCO élabore actuellement un outil d’évaluation avec l’Inspection générale, la DEPP et le Centre Alain Savary, INRP. Début décembre aura lieu une réunion des correspondants académiques.

 
L’avenir des RRS
L’initiative en ce domaine reste aux recteurs, répond M. Kerrero. La révision de la carte de la politique de la Ville aura certainement un impact sur celle de l’éducation prioritaire.

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Ces différentes questions ont été discutées lors de la Journée des adhérents de l’OZP le 11 novembre.
Les comptes rendus de ces débats seront prochainement mis en ligne.

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