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La réforme de la politique de la Ville donne la préférence à l’intercommunalité et à l’agglomération. Les effets sur l’immigration et l’éducation. Points de vue d’élus locaux (Mantes-en-Yvelines, Maubeuge, Sarcelles, Var) et du géographe Philippe Estèbe

5 juillet 2013

Géographe et politiste spécialiste de l’aménagement urbain des quartiers populaires, Philippe Estèbe, également directeur de l’Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires en Europe (Ihedate), plaide pour une redéfinition de la politique de la ville.

[...] Le retour à l’agglomération, même si c’est un retour, fait relativement consensus et est considéré comme une avancée politique par nombre d’acteurs. C’est intéressant à plusieurs titres d’y revenir aujourd’hui, alors que la carte intercommunale est en train de se rationnaliser ; que les trajectoires des habitants ont, de fait, largement dépassé la simple échelle communale ; et que l’accès à des ressources comme l’éducation (amélioration de l’orientation en fin de 3ème), le logement (décloisonnement des parcs HLM, production de logements intermédiaires, accession à la propriété pour les locataires de logements sociaux) ou l’emploi (anticipation des besoins des entreprises) renvoie désormais à des politiques d’agglomérations.

[...] Si le gouvernement faisait cet aggiornamento, la « mobilisation du droit commun » consisterait à instituer plus clairement des mécanismes de discrimination positive territoriale, en rémunérant mieux, par exemple, les fonctionnaires assurant la sécurité ou l’éducation dans les quartiers populaires. [...] Le traitement différencié des territoires selon ses besoins spécifiques ne doit plus obéir à une dérogation, mais être normalisé !

[...] La réussite de la politique de la Ville dépend des objectifs définis, elle diffèrera selon que l’on vise à faire disparaître les quartiers ou que l’on souhaite améliorer la « capacitation » des habitants : une politique de la ville réussie au niveau des trajectoires des personnes implique la mobilité des meilleurs, elle aggrave donc la situation du quartier selon les statistiques. Alors que c’est évidemment positif.

Extrait de lagazettedescommunes du 04.07.13 : Banlieues : « Les quartiers restent, la population change » – Philippe Estèbe, géographe

 

Une des principales ambitions de la réforme prochainement présentée par le gouvernement sera de territorialiser la politique de la Ville. En accordant cette compétence à l’intercommunalité, le ministre délégué à la Ville espère voir "diverses approches" mises en oeuvres "en fonction des territoires."

[...] Contrairement à une image courante répandue par l’apparente unité du zonage existant jusqu’ici, les quartiers en difficulté ne sont pas des espaces homogènes cumulant uniformément les mêmes handicaps et la seule problématique de l’enclavement géographique. Plusieurs élus ont témoigné à l’occasion de la neuvième « journée des présidents » de l’Association des communautés de France (AdCF), organisée le 27 mai 2013 à l’Assemblée nationale.

Extrait de lagazettedescommunes du 04.07.13 : Des réponses « politique de la ville » différentes selon les territoires

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