Les ZEP et la « discrimination positive »

20 février 2005

(...) La discrimination positive à la française

La discrimination positive est la traduction - contestée - de l’expression américaine affirmative action, relancée à l’hiver 2004 par la nomination du préfet Aïssa Dermouche. La discrimination positive veut favoriser par un traitement préférentiel temporaire et des mesures ciblées une partie de la population considérée comme victime de différences (sociale, ethnique, sexuelle, physique, etc.). Dans un "Que sais-je ?" (2004, PUF), Gwenaële Calvès rappelle qu’en France l’expression est "intrinsèquement ambivalente", chacun voulant en faire une "formule attrape-tout".

Certains l’assimilent en effet à une technique, celle des quotas : c’est ainsi que Dominique de Villepin a expliqué, le 27 janvier, sur France 2, que pour lui la procédure spéciale de recrutement d’élèves issus de ZEP à Sciences-Po ne relèverait pas de la discrimination positive. D’autres la ramènent à un objectif politique volontariste d’intégration : le Haut-Conseil à l’intégration a ainsi parlé de "promotion positive", Jean-Pierre Raffarin de "mobilisation positive".

La troisième définition, la plus large, s’applique à toute règle d’application différenciée.

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Extrait du « Monde » du 20.02.05 : l’élite "beure" mène le débat sur les minorités... hors des partis

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