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Journée OZP 2009. "L’évolution de la politique d’éducation prioritaire en France : la difficulté de juger", par Françoise Lorcerie (CNRS)

3 juillet 2009

Journée nationale OZP : 16 mai 2009

Intervention

L’évolution de la politique d’éducation prioritaire
la difficulté de juger

par Francoise Lorcerie
CNRS

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La politique de l’éducation prioritaire vise spécifiquement à « corriger l’inégalité sociale » des résultats des élèves (circulaire du 1er juillet 1981), à partir d’une intervention ciblée sur les espaces désavantagés.

Cette politique a vu le jour en 1981, à la faveur de l’alternance socialiste. Une fois introduite, elle s’est vue plus d’une fois rétrogradée dans les priorités ministérielles. Mais elle n’a finalement pas été sérieusement contestée dans son principe au cours de ses presque trente années d’existence. Elle a connu trois relances.

Il en résulte aujourd’hui une configuration composite, qui n’est d’ailleurs pas simplement scolaire : elle s’articule aux dispositifs territorialisés du développement éducatif local et du développement social.
Son impact sur l’inégalité sociale des résultats scolaires reste incertain. Pour comprendre le décalage entre le principe et les réalisations, il faut d’abord le décrire.
Le point important, trop méconnu peut-être lorsqu’on réfléchit à l’éducation prioritaire, est que le décalage entre le principe directeur d’égalité/équité et la réalité n’est pas cantonné à l’éducation prioritaire, c’est une caractéristique du système scolaire français. Les résultats des élèves défavorisés socialement y sont particulièrement faibles, sans que les résultats des élèves favorisés soient particulièrement bons (1ère partie).

Une explication de cette caractéristique générale du système scolaire n’est guère difficile à entrevoir, il suffit de recueillir la parole des acteurs pour être mis sur une piste. Actuellement, dans notre système scolaire, il y a sur le papier une obligation de résultats, mais pas de coordination installée pour cela, à aucune échelle. Cette absence laisse la place libre à des logiques de préférence et d’intérêt qui sont tout simplement des logiques de marché. Celles-ci sont bien décrites à l’extérieur de l’Education Nationale, l’école en est l’objet. Mais elles prévalent aussi à l’interne (2ème partie).

On terminera par quelques remarques autour de la question des régulations stratégiques dans l’Education Nationale. Elles sont pour une part refusées par les agents scolaires, et pour une part simplement pas installées. Les diverses variantes de la politique de l’éducation prioritaire ont justement consisté à tenter quelque chose pour sortir de cette situation, en imaginant que les ZEP pouvaient être un « laboratoire d’innovations » qui ouvrirait des voies innovantes pour le reste du système. C’est l’inverse qui s’est passé. A chaque fois, des leviers et points d’appui ont été tentés pour impulser une action stratégique en ZEP, mais ils se sont trouvés assez vite banalisés ou isolés dans les fonctionnements ordinaires. Au bout de 28 ans, on doit poser la question de savoir si les conditions de possibilité d’une action stratégique pour améliorer les résultats des écoles dans les zones populaires sont en place (3ème partie).

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Lire le texte intégral de l’intervention dans le document PDF joint ci-dessous (11 pages)

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