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Mouvement dans une école ZEP du XVIIIème à Paris

16 février 2005

Extrait du « Parisien » du 15.02.05 : « On se moque de l’avenir de nos enfants »

Sur les grilles de l’école du 142, rue des Poissonniers, les banderoles commencent à se délaver sous l’effet de la pluie. (...) Samedi, quelque 150 parents et enseignants se sont rassemblés devant la mairie du
XVIIIème avec des enfants qui scandaient « On n’est pas des sardines ». Une délégation a été reçue par l’adjoint au maire chargé des affaires scolaires, qui les a assurés de son soutien.

Contre « les classes à triple niveau »

« Nous avons appris que le rectorat veut fermer une classe, explique Sandrine, une des mamans mobilisées. Si nous laissons faire, on va se retrouver avec des classes à 28 élèves alors que nous sommes classés en ZEP niveau 3. Cette suppression pourrait même aboutir à des classes à triple niveau. »

« A chaque rentrée, il y a trop d’enfants, renchérit Rafika. Les parents s’énervent contre la directrice mais elle n’y peut rien. A la mairie, on nous demande d’attendre que nos enfants aient 3 ans avant de les inscrire mais, en vérité, il y a des arrondissements défavorisés où on se moque de l’avenir des enfants. Allez voir dans le Vème ou Vième arrondissement, là-bas ils sont en moyenne 23 par classe. »

Des propos que le rectorat qualifie de « procès d’intention », soulignant que « la palette de fermetures concerne également des arrondissements comme les IIIème, IVème mais également XVIème et XVIIème chics. » Pourtant, ces propos - pas plus la rencontre fortuite avec l’inspecteur de la circonscription vendredi - n’ont l’air de rassurer les parents. « L’inspecteur a essayé de nous convaincre que tout ça n’est pas vrai. Mais ils ont annoncé 146 enfants pour l’année prochaine alors qu’ils seront au moins 165, affirme Sandrine. En janvier, il y a encore eu 7 inscriptions. » La détermination se lit dans les yeux de ces mamans soucieuses de l’avenir de leur progéniture. « On restera jusqu’à ce qu’on obtienne ce qu’on veut et que nos enfants aient les mêmes chances que les autres », insiste Rafika.

Frédéric Gouaillard.

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