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La LCR approuverait-elle désormais les ZEP ?

11 février 2005

Extrait du site de la Ligue communiste révolutionnaire du Val-de-Marne, le 11.02.05 : Grève pour le retrait de la loi Fillon et pour des moyens

Manifestation Nationale - Mardi 15 février - 14 h M° République

Depuis quinze jours, les lycéens se mobilisent. Malgré le début des vacances, la mobilisation s’amplifie. Mardi 8 février, plus de 10 000 lycéens étaient dans la rue ; jeudi 10 février, plusieurs dizaines de milliers dans toute la France.

Retrait du plan Fillon !
La loi Fillon développe la sélection sociale et casse les garanties collectives que sont les diplômes. La première mesure est la mise en place du bac en contrôle continu. Résultat, le bac passé dans les quartiers et banlieues populaires ne vaudra pas la même chose que celui d’Henri IV, et le bac ne sera plus anonyme. Dès le brevet, les coefficients des matières et des diplômes seront choisis élève par élève : deux élèves de la même classe n’auront pas le diplôme à la fin de l’année ! Deuxième mesure : la plupart des collégiens et lycéens ne passeront que les matières du « socle commun » (savoir lire, écrire, compter, utiliser un ordinateur...), seuls les meilleurs ou les plus riches passeront toutes les matières. Dès 13 ans, une partie des élèves est détournée vers des diplômes professionnels, adaptés à une entreprise ou un métier, mais sans avenir sur la durée. Le plan Fillon prévoit d’augmenter de 50 % le nombre d’apprentis en LP.
Le gouvernement commence la mise en place de la réforme par des réductions budgétaires. Depuis 3 ans, 40 000 postes ont été supprimés (profs, surveillants, aides-éducateurs, personnels...). Le résultat, c’est une augmentation du nombre d’élèves par classe, la suppression d’options, de filières. Les remplacements seront de moins en moins assurés, et pas par un prof de la même matière ! Fillon veut à terme supprimer la filière SES, le sport et l’enseignement artistique. Les ZEP seront supprimées et remplacées par un statut moins avantageux, l’APV et qui touchera moins de bahuts (à Paris, 11 collèges en APV contre 35 en ZEP actuellement).

Et, pour faire passer la pilule, la répression augmente : il y a eu la descente de flics le mois dernier dans 1 800 établissements et le gouvernement crée un référent en lien avec la police et le parquet dans chaque établissement. Dans plusieurs lycées, des lycéens sans papiers sont en cours d’expulsion.

Nous voulons des conditions d’enseignement de qualité !
Après avoir cassé les retraites, la mission de Fillon est de rendre plus difficiles les études et d’augmenter les inégalités entre lycéens. Si le plan Fillon passe, les diplômes ne seront plus une garantie face aux patrons, il faudra négocier ses conditions d’embauche, son salaire un par un, comme au 19e siècle !

La mobilisation s’organise sur la région parisienne, avec la participation de plus de 60 lycées aux coordinations. Le gouvernement commence à avoir peur, puisqu’il a lâché sur des revendications locales (à Paul Eluard dans le 93...) et qu’il réfléchit à faire passer une partie de la loi par des circulaires, qui sont plus discrètes.

Le 15 février est une date décisive : la loi commence à être discutée à l’Assemblée.
Nous devons montrer notre détermination, tous unis, que nous soyons lycéens, enseignants ou personnels. Si de nombreux lycées sont en grève et manifestent à partir de maintenant, le gouvernement devra reculer. Pour cela, dans chaque lycée, il faut s’organiser, faire des assemblées générales, discuter de nos revendications, organiser des banderoles, être solidaires pour empêcher les pressions des administrations. Être en grève, c’est aussi ce qui permet à tous les lycéens (et aux enseignants) de participer à la lutte sans être sanctionnés (bacs, blancs, salaires...). Un mouvement national, avec une coordination des lycées en lutte, des dates de mobilisation commune se met en place. Mais cela dépend aussi de chacun d’entre nous.

Le gouvernement attaque les droits de toute la population (en ce moment est discutée à l’assemblée une loi qui permet aux patrons d’augmenter le temps de travail !). Nous pouvons infliger une défaite à ce gouvernement. Les manifestations du 20 janvier et du 5 février ont prouvé que des centaines de milliers de personnes veulent arrêter les attaques et virer ce gouvernement au service du Medef. Tous ensemble !

Retrait du plan Fillon
Des moyens pour étudier : pas plus de 25 élèves par classe !
Restauration des 40 000 emplois supprimés depuis 3 ans (enseignants, surveillants, personnels)
Maintien des TPE !
Maintien du bac national et anonyme !
Maintien des options et des filières !
Maintien et développement des ZEP !
Égalité entre lycées !
Pas de flic dans les lycées
Français-Etrangers, égalité des droits !
Le contenu des formations pro ne doit pas dépendre du Medef
Démission de Fillon !

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