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"L’éducation prioritaire" Rapport Best (Missions des inspections générales 1991-1992)

1er mars 2009

L’Education prioritaire
Mission des inspections générales 1991-1992

Multigraphie, juin 1992, 62 p. (35 pages dans la version PDF numérisée, à laquelles correspondent les numéros de page des extraits ci-dessous )

 

Extraits

Recommandations sur le financement (p. 16)
Une concertation interministérielle paraît indispensable pour rechercher les moyens de
mieux harmoniser les procédures de financement des ZEP en liaison avec le financement des DSU.

C’est là une démarche nécessaire, ne serait-ce que pour assurer la meilleure rentabilité possible des crédits d’Etat. Les retards constatés peuvent provoquer un gâchis inacceptable.

Si des associations doivent servir de relais pour le financement des ZEP, il paraît préférable alors que le conseil de zone lui-même constitue une association-relais en son sein, de manière à assurer une gestion rigoureuse et incontestable des financements.

Mais une autre solution doit être étudiée : le gestionnaire du collège (ou l’un des gestionnaires des collèges) de la ZEP pourrait devenir le "réceptacle" de tous les financements et en assurer la gestion. Ceci poserait sans doute une question de moyens supplémentaires au niveau du personnel administratif et comptable des collèges mais il y aurait là une assurance plus grande concernant la gestion.

 

Recommandations sur les moyens (p. 29)
Le suivi des postes budgétaires demande une attention particulière de l’IEN d e la circonscription. Ce sont les postes de soutien affectés en surplus dans les
écoles maternelles et élémentaires qui représentent l’une des clés de la réussite des ZEP. Nous ne pouvons qu’encourager leur développement.

(...)

13. Des décharges de direction d’école (pages 29 à 31)

Avec l’IEN de la circonscription, le ou les coordonnateurs, le conseiller pédagogique, les directrices et directeurs d’écoles maternelles et
élémentaires sont les chevilles ouvrières de la ZEP. Les concertations et les coordinations, comme le fonctionnement des équipes pédagogiques,
dépendent d’abord des directrices et directeurs d’écoles.
Tous nos interlocuteurs ont souligné ce fait et nous avons constaté que les ZEP fonctionnaient convenablement là où les directrices et directeurs d’écoles pouvaient s’impliquer totalement. Ce qui exige du temps et une disponibilité d’esprit que la responsabilité d’une classe à temps complet ne permet pas.

Recommandations

Si l’on veut que les écoles maternelles et élémentaires jouent tout leur rôle dans la correction des handicaps sociaux, économiques et culturels, dès le plus jeune âge, il convient de donner du temps aux directrices et directeurs de ces écoles. Ceci afin qu’ils puissent faire face efficacement à leurs responsabilités diverses et à leurs tâches d’organisation,
d’impulsion, de concertation et de coordination pédagogiques.
Nous recommandons en conséquence le réexamen, dans un sens plus favorable, des conditions d’attribution des décharges de service pour les directrices et directeurs d’écoles maternelles et élémentaires en
ZEP (voire pour les écoles elles-mêmes).

14 - Responsables et coordonnateurs

Les rôles du responsable et du coordonnateur de la ZEP sont évidemment essentiels.

Différentes formules existent. Parfois, c’est l’IEN de la circonscription qui est responsable de la ZEP avec le principal du collège qui assume la tâche de coordonnateur. Parfois, c’est l’inverse. Mais on peut trouver également deux coordonnateurs, l’un pour le premier degré, l’autre pour le second
degré, l’IEN étant responsable. Ou bien encore un responsable et un coordonnateur pour le premier degré, un responsable et un coordonnateur pour le second degré avec l’IEN ou le Principal de collège qui coordonne l’équipe.

Ces différentes formules existent, en dehors de tout rapport hiérarchique, ce qui est une bonne chose.

En réalité, ce sont les relations entre les personnes et la manière dont elles travaillent ensemble qui commandent le bon fonctionnement d’une ZEP.
Responsables et coordonnateurs sont en quelque sorte les piliers du conseil de zone et les intermédiaires actifs avec les autorités académiques, les pouvoirs publics, les partenaires, et plus encore les enseignants.

Il est regrettable cependant que parfois, le rôle de chacun, responsable et coordonnateur, n’ait pas été clairement précisé par un document officiel émanant de l’inspecteur d’académie. De telles fonctions ne peuvent être en effet considérées comme occasionnelles ou secondaires, s’ajoutant simplement à d’autres.

Le bon fonctionnement d’une ZEP et la recherche de résultats positifs exigent que les responsabilités des uns et des autres soient clairement déterminées.

Recommandation
Chaque ZEP peut être animée par plusieurs coordonnateurs, mais il nous semble qu’il doit y avoir un seul responsable dont le choix ne doit pas être automatiquement lié à une fonction (il peut être soit le principal du collège soit l’IEN de la circonscription). La désignation du responsable doit correspondre aux besoins constatés sur le terrain et être accompagnée d’une formation éventuelle. Bien entendu, le responsable de zone doit percevoir la prime de sujétions spéciales, quel que soit son grade.

Dès lors qu’il existe deux coordonnateurs, il convient de veiller à ce qu’ils forment une équipe soudée en liaison étroite avec le responsable, que l’un soit du premier degré et l’autre du second degré. Mais il serait dommageable que chacun d’eux apparaisse comme le porteparole de son seul secteur.

Dans cette perspective, il est nécessaire que les Inspecteurs d’académie établissent pour chaque ZEP un document officiel.

C’est bien d’une équipe d’impulsion et d’animation qu’il s’agit et qui doit apparaître comme telle aux yeux de tous les acteurs de la ZEP. Les autorités académiques ont la charge de clarifier les tâches réciproques des uns et des autres en fonction des circonstances locales, de la composition de la ZEP, de sa situation géographique, etc.

 

Ci-dessous une version numérisée en PDF

Documents joints

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