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L’éducation prioritaire dans le débat sur le budget de l’Education nationale : premières affectations, suppression des postes RASED, Outre-Mer, création de postes sur projets dans les lycées difficiles...

6 novembre 2008

Extrait de L’Expresso du 06.11.08 : Darcos ouvrira le chantier des affectations en 2009

"Une question taraude beaucoup les enseignants : celle de leur affectation, en particulier la première" a déclaré le ministre de l’éducation nationale le 4 novembre, dans l’hémicycle. "Nous sommes en train d’ouvrir un dossier, qui sera présenté dès la rentrée prochaine, pour que les affectations des enseignants se fassent dans une plus grande transparence, avec une meilleure information, en nous appuyant beaucoup plus sur le volontariat et en évitant que la première affectation soit imposée aux enseignants s’ils ne la souhaitent pas. Nous venons de l’expérimenter dans l’académie de Versailles. Dès cette semaine, une plate-forme téléphonique sera mise en place, qui fonctionnera sept jours sur sept et permettra aux jeunes enseignants ou aux enseignants en mutation d’obtenir toutes les informations et le soutien personnalisé qu’ils souhaitent pour préparer leur mobilité".

Des extraits du débat parlementaire

M. Yves Censi, rapporteur spécial [...] Venons-en maintenant aux priorités de ce budget. Il doit d’abord permettre la généralisation de l’accompagnement éducatif et la poursuite de la scolarisation des élèves handicapés. L’accompagnement éducatif a été mis en place à la rentrée 2007 dans les collèges d’éducation prioritaire, puis généralisé à l’ensemble des collèges à la rentrée 2008. Il s’applique aussi à toutes les écoles élémentaires relevant de 1’éducation prioritaire, en particulier à celles des réseaux « ambition réussite » ainsi qu’à toutes les écoles volontaires.

[...]

Mme Sandrine Mazetier [...] Avouez qu’il y a quand même un paradoxe à supprimer les RASED, qui accompagnent les enfants individuellement, dans leur école, dans le temps scolaire, et à maintenir, dans le projet de loi de finances pour 2009, les dizaines de millions d’euros de cadeaux fiscaux aux familles qui font appel à des officines privées de cours particuliers à domicile. Je le rappelais la semaine dernière en commission : c’est un marché qui a flambé, générant en 2007 plus de 160 millions d’euros de volumes d’affaires pour les six principales enseignes du soutien scolaire !

M. Bruno Leroux Elles prospèrent sur l’abandon de l’école publique !

Mme Sandrine Mazetier La moitié de cette somme permettrait de maintenir les 3 000 postes de RASED que vous supprimez et de pérenniser les auxiliaires de vie scolaire.

Nous proposons de donner de vrais moyens à l’éducation prioritaire au lieu, comme vous le faites, avec un sens aigu de l’ironie, de subventionner généreusement la création d’établissements privés dans des quartiers populaires où vous réduisez les moyens de l’école publique, ou de dépenser des centaines de millions d’euros en heures supplémentaires saupoudrées à l’aveugle partout sur le territoire

[...]

M. Yvan Lachaud L’ensemble des réformes contenues dans ce budget permettra de maintenir le taux d’encadrement des élèves tout en redéployant les moyens vers les publics prioritaires, notamment les élèves en difficulté ou handicapés. Des efforts ont été accomplis, et nous continuons à aller dans le bon sens.

Monsieur le ministre, à juste titre, vous avez pris le parti d’augmenter les moyens et les effectifs là où il fallait le faire, c’est-à-dire dans l’enseignement primaire, et de mieux les utiliser là où existent des marges de manœuvre, c’est-à-dire dans le secondaire.

[...]

M. Michel Herbillon [...] Le budget pour 2009 illustre également les efforts déployés pour aider les enfants issus de familles modestes à s’en sortir. Il concrétise l’objectif d’égalité des chances par un engagement financier marqué en faveur de l’éducation prioritaire, notamment des collèges « ambition réussite. »

[...]

M. Louis Joseph Manscour Plus que la métropole, l’outre-mer doit faire face à un fort taux d’échec scolaire avec un taux de réussite au baccalauréat inférieur à la moyenne nationale, un taux d’illettrisme encore trop important par rapport à la métropole et un nombre élevé d’écoles situées en ZEP.
L’enseignement scolaire dans les DOM-TOM nécessite donc des moyens spécifiques permettant de surmonter ces nombreux handicaps et de rattraper ainsi son retard par rapport à la métropole.

M. Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale. C’est le cas.

L’intégalité du débat parlementaire

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Extrait du site éducation.gouv.fr le 06.11.08 : Présentation du budget de l’enseignement scolaire devant l’Assemblée nationale. Discours - Xavier Darcos 05/11/2008

(...) Prendre en compte les mutations contemporaines impliquait également d’offrir à tous les élèves volontaires un accompagnement plus personnalisé après la classe. L’accompagnement éducatif qui a connu un grand succès dans les collèges de l’éducation prioritaire en 2007-2008 est à présent déployé dans tous les collèges et dans les écoles de l’éducation prioritaire. Ce dispositif innovant qui permet aux élèves de bénéficier d’une aide aux devoirs et de pratiquer des activités sportives, culturelles et artistiques entre 16 et 18 heures concerne à présent plus de 7 000 collèges et près de 5 000 écoles. L’Éducation nationale y consacre 323 M€ et continuera à financer ce dispositif.
Nous continuons d’ailleurs à étendre les services de ce type, autrefois réservés à ceux-là seuls qui pouvaient se les offrir :

 Nous les étendons avec les stages de vacances gratuits de remise à niveau proposés aux élèves de C.M.1/C.M.2 en difficulté. Lancés lors des dernières vacances de printemps, ils ont été étendus à l’été et seront régulièrement reconduits.

- Nous les étendons avec le dispositif de réussite expérimentale qui est entré en vigueur dans « 200 lycées difficiles » à la rentrée 2008. Ces établissements proposent des stages de remise à niveau pendant les vacances et un accompagnement tout au long de l’année qui est assuré par des professeurs spécialement rémunérés en heures supplémentaires, par des assistants d’éducation, par des étudiants en M.2 qui se destinent à l’enseignement, mais aussi, pour les ateliers de langue, par des locuteurs natifs.

 Enfin, nous les étendrons à la rentrée 2009 dans les lycées difficiles qui bénéficieront de créations de postes sur projets (+600 E.T.P. dont 100 dans le privé, dans la continuité du plan « Espoir banlieues »).

C’est grâce à ces réformes et grâce à la création de nouveaux services pour les élèves et leurs familles que nous pourrons bâtir une école plus juste.

Lire le discours intégral du ministre

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