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Toutes les annonces du Plan banlieues seront financées par des redéploiements.

22 mai 2008

Extrait du Monde du 22.05.08 : Isolée au gouvernement, Mme Amara cherche des soutiens à gauche pour son plan banlieues

En quête de soutiens pour faire vivre son plan "Espoirs banlieues", Fadela Amara, la secrétaire d’Etat à la politique de la ville et prise de guerre emblématique de Nicolas Sarkozy au titre de l’ouverture, en est réduite aujourd’hui à chercher ses appuis auprès des maires de gauche. Elle a reçu, mardi 20 mai, le maire (PS) de Grenoble, Michel Destot, à la tête d’une délégation de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), dont 13 membres sur 17 sont à gauche. Tous deux sont convenus de défendre ensemble la dotation de solidarité urbaine (DSU), avant le comité des finances locales qui doit se tenir début juillet.

Mme Amara était censée pouvoir s’appuyer sur ses collègues du gouvernement. Lors de son discours du 8 février, le président de la République avait invité chaque ministre à préparer sa feuille de route en faveur des banlieues pour trois ans, en vue du conseil interministériel des villes (CIV) convoqué le 16 juin, à Meaux (Seine- et- Marne). Et c’est bien là toute la difficulté : "On rame pour récupérer tous les programmes de travail", confie une source proche du dossier. D’ailleurs, la date de ce CIV, qui se tiendra sous l’autorité du premier ministre, a dû être décalée à au moins trois reprises.

"Le travail a bien avancé avec les ministères de l’intérieur, de l’éducation nationale, de l’emploi et des transports", indique un membre du cabinet de Mme Amara. En revanche, les choses tardent avec la santé, la culture... le logement et la ville.

Devant la presse, Fadela Amara s’efforce de faire bonne figure. "Si je suis muette, c’est parce que je taffe !", explique-t-elle pour justifier son silence médiatique des dernières semaines. Mais, selon son entourage, la bouillante secrétaire d’Etat a montré sa mauvaise humeur lors du séminaire gouvernemental organisé à Matignon dimanche 18 mai. Etonnée que la question de la banlieue n’ait pas été évoquée, elle a fait rasseoir tout le monde à la fin. Furieuse, elle n’a pas pris part au dîner qui a suivi.

Une chose est sûre aussi, il n’y aura pas d’argent frais mis sur ce plan. Toutes les annonces ministérielles seront financées par des redéploiements.

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Emmanuelle Chevallereau et Xavier Ternisien

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