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Lors d’un « chat », Xavier Darcos aborde la question des nominations et de la "stabilité des équipes pédagogiques" en ZEP

9 mai 2008

Extrait du site de Télérama, le 08.05.08 : Xavier Darcos : “Je ne me reconnais pas toujours dans les caricatures que certains font de mon action”

Vous avez été plus de deux cents à poser des questions ! C’est dire l’intérêt porté au débat sur l’Education nationale. Coincé entre la fin du Conseil des ministres et un agenda de... ministre, Xavier Darcos n’a pas pu répondre à tout le monde. Mais de nombreux sujets ont été évoqués, comme le nombre d’élèves par classe, les matières enseignées, les horaires, la pédagogie... Transcription intégrale.

[...]

Patrick Pla : Quand est-ce qu’on en finira avec le système idiot qui veut qu’on envoie les enseignants les plus jeunes, les plus inexpérimentés et les plus fragiles dans les zones d’éducation les plus difficiles ?

Xavier Darcos : Excellente question, sur laquelle nous nous sommes tous cassé les dents. Je ferai des propositions en ce sens, mais je ne vois pas comment imposer à un titulaire qui est en milieu de carrière de quitter un service qui lui convient pour aller occuper un emploi plus difficile. Mais je le répète, c’est une des sources de nos difficultés, notamment parce que nous avons besoin, dans les zones sensibles, d’une stabilité des équipes pédagogiques.

[...]

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4 Messages de forum

  • "nous nous sommes tous cassé les dents" sur le problème des affectations des enseignants en ZEP, dit le ministre actuel.......

    C’est parce que les gouvernements successifs n’ont jamais voulu examiner que des dispositifs inefficaces, et dont l’inefficacité était prévisible d’entrée ; prime ZEP ou bonification au barême de mutation, la logique est toujours la même, et toujours aussi perverse : "en ZEP les conditions sont dures et le resteront, mais serrez les dents car il y a des "compensations" et un jour vous pourrez fuir".....

    Une question est toujours restée taboue : pourquoi les profs affectés en ZEP, même la plupart de ceux qui sont initialement volontaires et contents d’y exercer, finissent, épuisés, par demander à partir ? Pourquoi fuit-on hors des ZEP dès qu’on en a l’occasion, pourquoi sont-ils si peu nombreux, les enseignants chevronnés qui restent en ZEP ? Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour rendre ces conditions moins éprouvantes et donner envie de rester aux enseignants (à la masse des enseignants, pas à une poignée d’entre eux).....

    Ca n’est pas faute, pourtant, de propositions concrêtes :
     réduire le temps devant élèves pour construire un vrai travail d’équipe, indispensable et gratifiant
     dégager davantage de temps de formation individuelle et collective, en lien avec les institutions comme l’INRP, l’université, les mouvements pédagogiques, ouvrir des possibilités de congé formation.....
     arrêter de casser périodiquement les projets qui marchent en leur coupant les crédits, de jeter aux orties pour des raisons budgétaires ce que les enseignants s’épuisent à faire vivre, ce qui finit par dégoûter les bonnes volontés...

    Tant qu’ on se refuse à examiner des propositions de ce genre, le volontariat et surtout l’exercice de longue durée en ZEP relèvent du militantisme, et même les militants peuvent avoir des contraintes (familiales, etc......) telles qu’ils finissent par jeter l’éponge, à contre coeur.

    A l’heure où nous sommes, le ministère se désintéresse manifestement de l’Education Prioritaire, sauf quand il s’agit d’y supprimer des postes et des options, ce qui n’est pas un moyen de stabiliser les équipes en place....
    ou d’y imposer encore plus d’heures supplémentaires qu’hors ZEP (des heures supplémentaires devant élèves en ZEP !!! on croit rêver !).
    On verra bien quelle suggestion du rapport Pochard sera retenue par le ministre : toutes vont dans le sens de l’alourdissement de la charge de travail, autant dire qu’en ZEP ça n’est pas de nature à mettre fin au sauve qui peut et donc au turn over des enseignants.

    Les faits sont têtus, et bien connus de tous, depuis le temps : le principal levier pour donner envie aux enseignants de tous âges d’être non seulement volontaires pour aller en ZEP, mais désireux de s’y investir professionnellement sur le long terme, et avec plaisir, ce sont les conditions d’exercice professionnellement gratifiantes, donc attractives, et l’engagement concrêt et sincère de l’Etat dans une politique énergique en faveur de l’Education Prioritaire. Tout le reste, primes au mérite et autres recrutements dérogatoires à profil, a déjà été testé et a fait la preuve de son inadéquation au problème.

    Marianne

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    • Quelle est cette logique de l’Education Nationale de supprimer des postes de professeurs volontaires, expérimentés, ayant exercé quelques années ,et désireux de rester dans des établissements ZEP,et/ou EP1 ? De supprimer ce type de poste dans l’optique de rajouter des heures supplémentaires aux autres enseignants dont les surcharges de travail et d’énergie restent très lourdes ?

      Comment permettre alors à ces enseignants dont le poste est supprimé de rester motivé ?
      Là, il ne s’agit plus du ras de bol de professeurs découragés, désireux de quitter au plus vite des conditions de travail inacceptables, et pourtant......

      Supprimer ces postes au profit d’heures suplémentaires, ou de l’affectation de stagiaire, ou bien de compléments de services, est ce ainsi qu’on veut améliorer la stabilité des équipes et donc la réussite des élèves ?

      Comment se fait il que les professeurs de ce pays soient quasiment logés à la même enseigne, qu’ils travaillent dans des établissements classés difficiles ou non ? Une prime de 90 euros brut suffit - il à compenser ces conditions de travail très différentes ? Accepter des heures supplémentaires afin d’améliorer son pouvoir d’achat dans un établissement dit "classique" , pourquoi pas ? Qu’en est il des établissements difficiles ?

      On croit rêver effectivement !!!!

      Yamina

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    • Tout ce qui est dit dans le précédent commentaire , de bout en bout, est juste et incontournable.

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  • Il ne s’agit pas d’obliger des enseignants à aller en ZEP malgré eux, (peu importe qu’ils soient débutants ou aient de l’ancienneté), il s’agit de permettre que des équipes se forment autour de projets sur la base du volontariat. Pour cela il faut que dans chaque ZEP, une équipe d’animation (principal de collège, IEN, coordonnateur), elle même motivée et compétente pour travailler en ZEP, puisse proposer un projet pédagogique ambitieux.
    Ceci est encore plus nécessaire dans les Réseaux Ambition Réussite : ce devrait être le rôle des délégués à l’éducation prioritaire de faire en sorte que tous les RAR aient une équipe d’animation qualifiée et que les 4 professeurs référents de chaque RAR soient affectés sur la bas ede l’adhésion à un projet.
    François-Régis GUILLAUME

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