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Le numéro de décembre 2007 d’« X.Y.ZEP » sur les sciences de l’apprentissage est en ligne

29 décembre 2007

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Extrait du site du Centre Alain Savary (INRP), le 28.12.07 : X.Y.ZEP N° 29

Le numéro 42 du bulletin « X.Y.ZEP » du Centre Alain Savary (INRP), paru à la mi-décembre, a été mis en ligne sur le site du CAS. Voici l’éditorial où Françoise Carraud rappelle qu’apprendre est une expérience très agréable et que l’école doit le faire découvrir aux très jeunes enfants.

Apprendre à tout âge

Si l’école est obligatoire de six à seize ans, les apprentissages commencent avant cette période. Bien au-delà de ce temps de scolarisation, somme toute assez bref, apprendre concerne la totalité de l’existence humaine. Il y a quelques années, le best-seller « Tout se joue avant six ans » insistait sur les apprentissages précoces. Aujourd’hui des logiciels entraînant les neurones des seniors se vendent à des millions d’exemplaires. Apprendre est aussi un marché parfois rentable. C’est, somme toute, un sujet qui intéresse tout le monde et demande à être mieux connu et compris.

Un récent rapport de l’OCDE, Comprendre le cerveau : naissance d’une science de l’apprentissage (2007), affirme que le cerveau a d’infinies capacités d’adaptation, une immense plasticité. Il explique également que les apprentissages sont différents selon les âges de la vie. « Malgré cette plasticité permanente, il existe des périodes idéales ou “sensibles” durant lesquelles un apprentissage donné présentera une efficacité maximale. Pour les stimuli sensoriels (tels les sons du langage) et pour certaines expériences émotionnelles et cognitives (telle l’exposition à une langue), les périodes sensibles sont assez brèves et se situent à un âge assez jeune.

D’autres compétences (comme l’acquisition de vocabulaire) ne connaissent pas de période sensible nette et peuvent être apprises de façon optimale tout au long de la vie ».

Concernant les adolescents, les travaux montrent que c’est une période capitale pour le développement émotionnel et que les émotions guident ou perturbent le comportement et certains processus cognitifs tels que l’attention ou la concentration.

Pour les adultes plus âgés, les scientifiques ont établi qu’il est toujours bénéfique d’apprendre : plus on multiplie les occasions d’apprendre, mieux on apprend et plus on limite le déclin cérébral.

Au-delà de l’influence de l’âge auquel se réalisent les apprentissages, celle de l’environnement est tout à fait prépondérante. Le rapport affirme que : « La plupart des façons d’améliorer le fonctionnement cérébral dépendent de facteurs simples et quotidiens - qualité de l’environnement social et des rapports humains, alimentation, exercice physique et sommeil - qui semblent tellement évidents qu’on a tendance à négliger leur importance. En prêtant attention à l’état du cerveau et du corps, il est possible de mettre à profit la plasticité cérébrale et de faciliter l’apprentissage. Il faut adopter une approche globale, qui tienne compte des liens étroits entre bien-être physique et intellectuel et ne néglige pas l’interaction entre aspects émotionnels et cognitifs ».

Dans ce numéro d’XYZep, vous trouverez des articles traitant des apprentissages avant, pendant et après la scolarisation obligatoire : les points communs, les différences, les moments essentiels... En se gardant, tout comme eux, d’une approche « trop scientifique » de l’éducation, concluons avec les neuroscientifiques : « L’école devrait faire en sorte que les enfants découvrent très jeunes le plaisir de comprendre, se rendant ainsi compte qu’apprendre est une expérience très agréable ». n

Françoise Carraud, centre Alain Savary

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