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Manifestation et délégation à Grigny, suite aux violences

19 novembre 2007

Extrait du site « VousNousIls », le 19.11.07 : Parents et enseignants manifestent contre la violence à Grigny (Essonne)

Manifestation

400 personnes selon la police, 1500 selon les organisateurs de la manifestation ont défilé samedi matin dans les rues de Grigny (Essonne) pour dénoncer la multiplication ces derniers mois des agressions et des vols dans les écoles, a constaté un journaliste de l’AFP.

Plusieurs cortèges ont quitté vers 10 h les différentes écoles élémentaires et les collèges de la ville pour se retrouver une heure plus tard devant la mairie, où sont intervenus des enseignants et des parents d’élèves.
Valérie, une institutrice, a déploré "l’absence de moyens engagés par l’Etat pour aider les enseignants dans leur mission d’éducation".

Une mère d’élève a jugé "inadmissible et intolérable une telle violence aux abords des écoles" et réclamé la présence de "surveillants devant les écoles aux horaires d’ouverture et de fermeture".

A l’origine de ce soulèvement, les vols répétés de voitures ou de matériel informatique dans les établissements scolaires de Grigny, ainsi que les agressions dont sont parfois victimes les enseignants.
Le 4 octobre dernier, une institutrice du quartier sensible de la Grande-Borne s’est fait attaquer avec du gaz lacrymogène et son véhicule a été volé. Une autre a dû donner les clés de sa voiture le 8 novembre à un malfaiteur qui la menaçait avec une arme de poing.

Le maire de Grigny, Claude Vazquez (PCF), qui a rencontré mercredi le préfet de l’Essonne, a exigé "le retour d’une police de proximité" dans sa commune. Il a également interpellé la secrétaire d’Etat à la Politique de la ville, Fadela Amara, afin qu’elle prenne en main le dossier.

Pour Sébastien Ledoux, professeur d’histoire-géographie au collège Jean Vilar, "on est entré dans une violence quotidienne". Il souhaite que le mouvement s’incrive dans la durée. Une coordination a d’ailleurs été créée et doit se réunir à la mi-décembre pour faire le point sur les propositions qui seront prochainement exposées par la préfecture, ainsi que l’office HLM et les enseignants.

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Réponses à la délégation

auprès Monsieur le Préfet le 14 11 07

Ce qui est obtenu, ce qui reste à suivre. Concernant la législation et l’indemnisation des victimes, les réponses ont été apportées par le recteur le 15 11 07

Le Recteur de l’Académie de Versailles est venu sur la Grande Borne. Il a rencontré tous les directeurs d’école de la Grande Borne le jeudi 15 11 07 sur le temps de midi.

1) Il a été mis au courant dès vendredi de la situation qu’il a suivi depuis.

2) Il élargit la notion d’Assistance juridique par rapport à ce qu’avait annoncé l’IA : les enseignants sont couverts même loin de leur lieu de travail à condition qu’ils soient mis en cause ou en danger en raison de leur profession (c’est la lecture que nous faisions des textes)

3) Un Comité Départemental d’Action Sociale assurera dès le 22 novembre la prise en charge des franchises d’assurance pour les collègues victimes.

4) Un groupe de pilotage, identique à celui existant à l’époque de la ZEP, sera remis en place.

5) Un groupe de travail sur les problèmes d’éducation démarrera à l’intérieur du CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale).

6) Il n’y aura pas de retrait de salaire pour la journée de mobilisation de lundi 12 novembre.

Les syndicats resteront vigilants avec nous sur la mise en œuvre de ces dispositions.

Concernant la sécurité

1) A la demande d’une protection renforcée dans toutes les écoles de Grigny pour tous les enseignants, les enfants et les parents qui accompagnent leurs enfants dans les établissements scolaires : médiateurs, police de proximité

Le préfet entend cette demande, il a donné cette année 6 postes de médiateurs sur 12 demandés par la mairie. Il attend le budget 2008 pour voir ce qu’il pourra faire .D’après le procureur de la république, la meilleure réponse, c’est la répression et les enquêtes pour faire tomber les responsables. Mais il reconnaît que des moyens en enquêteurs ont été enlevés au département et qu’il faut 6 à 8 mois d’enquête pour aboutir en moyenne. Sans parler des moyens de la justice pour faire aboutir les suites des enquêtes !

2) A la demande d’un accueil garanti et efficace de la population au commissariat de Grigny et acceptation de l’enregistrement des plaintes sur place systématiquement pour toute victime qui se présente.

Le préfet avait l’air effaré d’apprendre le fonctionnement du commissariat de Grigny. Il prendra toutes les mesures avec le commissaire Le Coz pour remédier à tous les dysfonctionnements dans les plus brefs délais.

3) A la demande d’une prise en charge par la mairie ou l’OPIEVOY d’un éclairage public digne de ce nom et l’entretien des immeubles et des parties communes.
Notre demande a été entendue. La Mairie devrait suivre, mais nous n’avons pas eu un engagement formel.

A la demande d’une régulation de la circulation aux heures d’entrées et de sortie des écoles hébergées Renne et maternelle Bélier / Cerf.

La mairie devrait s’en charger rapidement.

Concernant la prévention de la violence à Grigny :

Chacun reconnaît l’impact de l’échec scolaire et de la non insertion dans le mode professionnel qu’elle entraîne pour les jeunes de Grigny qui réagissent par la violence et la marginalisation à cette exclusion.

La délégation reconnaît le progrès que constitue la réussite éducative mais constate qu’elle ne peut faire face à l’ensemble des besoins, faute de place dans les structures existantes et du fait du nombre d’enfants et de familles qui ont besoin de soutien.

La délégation porte à la connaissance de Monsieur le Préfet cet état des lieux interprofessionnel de 1995 qui pointe les manques dans tous les services de prévention de la ville : CMPP, PMI, assistantes sociales, SAEMF......

Elle demande qu’un nouvel état des lieux 2007 soit repris pour que chacun, état, département, région, ville, informe la délégation sur les efforts entrepris , et attend des réponses concrètes sur ce qui va être réalisé.

Nous sommes entendus mais les dispositions concrètes pour un état des lieux 2007 et les suites qui y seront données restent à prendre.

Après la réunion avec le Préfet, notre délégation est restée avec le Maire. Il en est ressorti les décisions suivantes pour la suite :

 Nous serons associés aux réunions concernant la préparation du prochain contrat local de sécurité.

 Une délégation ville /habitants/enseignants se rendra au près de la ministre de la ville Fadéla Amara pour porter nos revendication et obtenir des moyens à la hauteur de nos besoins.

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STOP A LA VIOLENCE

Les enseignants et les parents de Grigny réunis ce jour en assemblée générale à la suite des agressions répétées d’enseignants des écoles et des collèges, avec ou sans arme, dans et autour des établissements disent

Et demandent à tous les enseignants et à tous les parents de réagir.

COMMENT ?

• En mettant la question de la prévention et de la lutte contre la violence à l’ordre du jour de tous les conseils d’école et de tous les conseils d’administration des collèges pour demander des moyens pour la prévention : éducateurs , places dans les CMPP et dans les CMP, assistantes sociales, médecins scolaires, postes de RASED, postes de médiateurs pour assurer la sortie des écoles, police de proximité, traducteurs pour le contact avec les parents....

• En mettant la question de la lutte contre la violence au quotidien dans les établissements scolaires à l’ordre du jour des conseils d’enfants dans les écoles, des heures de vie de classe dans les collèges .En dénonçant la loi du silence qui sévit dès l’école élémentaire et garantit l’impunité aux violents en tous genres.

• En demandant à tous les parents d’élèves de discuter de la question de la violence à la maison avec leurs enfants et de soutenir l’action éducative des enseignants par le dialogue.

• En demandant à tous les élus municipaux, départementaux, nationaux, de voter des crédits pour le développement de lieux d’accompagnement à la parentalité, réunissant divers professionnels, d’accès gratuit, avec des possibilités de traduction.

Fait à Grigny le 12 novembre 2007 pour une diffusion la plus large possible.

Le précédent article du Quotidien des ZEP

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