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Scolarisation difficile pour les 2-3 ans dans les ZEP de Toulouse

13 septembre 2007

Extrait de « La Dépêche du Midi » du 12.09.07 : Ecoles : 22 classes sont supprimées

Environ cinq cents manifestants, parents d’élèves et enseignants, se sont rassemblés hier après-midi place Saint-Etienne, devant la préfecture, où se tenait le conseil départemental de l’Education nationale (CDEN). Objectif : faire pression pour obtenir le maintien voire la création d’un poste dans des écoles saturées (lire « La Dépêche » d’hier).

Pour les syndicats, le compte n’y est pas : « Nous avons obtenu à la rentrée un poste pour environ cinquante élèves. Nous avons besoin d’une dotation massive pour la Haute-Garonne » explique Laurent Cadreils, le secrétaire départemental du SNUipp-FSU. Selon les syndicats, 30 % des enseignants étaient en grève hier, avec des pointes à 40 % par endroits, jusqu’à 60 % dans les zones d’éducation prioritaire où, faute de postes, la scolarisation des moins de trois ans devient difficile. « La mairie de Toulouse, qui inscrit les enfants, dit qu’il n’y a plus de place et quand on se renseigne auprès de l’école, on nous dit qu’il y en a.

Moi j’attends toujours une réponse pour ma fille de deux ans », explique une jeune mère de famille d’Empalot. « Moins d’élèves de deux ans inscrits, c’est moins de postes ; on cherche à vider les écoles par la maternelle, affirme un enseignant de Léo-Lagrange. Le nombre d’inscriptions des deux ans est en chute libre : vingt en 2006, trois cette année. »

« Faux, la mairie inscrit tout le monde, objecte l’inspecteur d’académie, Jean-Louis Baglan. Si des enfants n’arrivent pas à se faire inscrire, qu’on envoie les listes à l’inspection académique ! » Pour Jean-Louis Baglan, « la rentrée a été bonne et sereine ». A l’issue du CDEN, il a décidé de lever le blocage de vingt postes et de procéder à vingt-deux fermetures pour seize ouvertures.

Les écoles de Verfeil, Cugnaux, Miremont, Ramonville et Colomiers, où les parents étaient très mobilisés, ont obtenu gain de cause. « Ce n’est pas une prime aux hurleurs, estime l’inspecteur d’académie. Ils ont des arguments que j’ai entendus. » Rappelant que son « travail consistait à faire avec les moyens dont [il] dispose », il veut « envoyer un signal fort » en renforçant les postes de remplacement (+10), les réseaux d’aide et les animateurs informatiques.

Sébastien Marti

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