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Xavier Darcos parle de la mise en œuvre de l’accompagnement éducatif en ZEP
et annonce pour fin octobre un projet pour l’école primaire

11 septembre 2007

Extrait de « La Provence » du 10.09.07 : Darcos : "Un million d’heures sup’ pour aider les collégiens en difficulté"

Attendu aujourd’hui à Arles, le ministre de l’Éducation nationale annonce le déblocage de 40 millions d’euros
Xavier Darcos, le ministre de l’Éducation nationale, sera aujourd’hui à Arles et fera le point sur les dossiers de rentrée, dont celui de l’accompagnement éducatif pour "les orphelins de 16h" selon l’expression du Président Sarkozy.
À partir du 8 novembre, un tiers des élèves de l’éducation prioritaire (69 collèges dans l’académie d’Aix-Marseille, soit 34 500 élèves) pourront suivre des études dirigées, des activités culturelles et sportives de 16 h à 18 h quatre jours par semaine, encadrés par des enseignants qui seront payés en heures supplémentaires défiscalisées.

- Pensez-vous que les enseignants vont adhérer à ce nouveau système d’accompagnement éducatif ?

Xavier Darcos : Oui, je le crois car ils sont attachés à la réussite de leurs élèves. Au total, nous allons consacrer, dès 2008, 140 millions d’euros à ce dispositif. Cela permettra de payer près d’un million d’heures supplémentaires défiscalisées, de recruter des assistants pédagogiques ou bien encore de construire des partenariats avec des acteurs locaux ou associatifs.

C’est un effort considérable, mais nous voulons à tout prix que l’opération réussisse. Ma volonté est de faire monter en charge ce dispositif. Il sera proposé dès cette année à l’ensemble des collèges de l’éducation prioritaire soit nationalement 540 000 collégiens, puis sera étendu à tous les collèges à la rentrée 2008 et, enfin, à l’ensemble des écoles primaires en 2009. Pour cette première année, nous avons estimé qu’un élève sur trois de l’éducation prioritaire serait volontaire, mais il est possible d’envisager que plus d’élèves demandent à en bénéficier, notamment dans certains collèges ruraux, qui ont des ramassages scolaires pour tout le monde.

- Un syndicaliste, hostile au principe des heures supplémentaires, a regretté que ce dispositif ne soit pas intégré au service...

X. D : Ce n’est pas une piste mais une ornière. Je suis persuadé que ce que les enseignants veulent, ce n’est pas travailler moins ; ils sont d’ailleurs nombreux à vouloir s’investir dans des missions complémentaires qui fassent évoluer leur métier, à vouloir se montrer plus réactifs face aux problèmes des élèves et à les accompagner en dehors du temps d’enseignement
stricto sensu.

Ils veulent aussi faire évoluer leur propre revenu, ce qui n’est pas le cas si ces nouvelles missions sont intégrées dans l’horaire normal du service enseignant. Nous avons d’ailleurs calculé que la seule défiscalisation de l’ensemble des heures supplémentaires faites par les enseignants leur redonnera un pouvoir d’achat supplémentaire équivalent à 120 millions d’euros en 2008.

- Vous voulez que les lycées fonctionnent réellement jusqu’à la fin du mois de juin. Comment le concilier avec la tenue des examens ?

X. D : On ne peut plus accepter que dans les lycées et certains collèges, tout le monde s’évapore à la fin du mois de mai. Pour redonner ce mois de juin à l’école, je souhaite organiser les examens de fin d’année dans d’autres locaux que les établissements scolaires, afin que ces derniers restent disponibles pour les cours. Cette année, nous expérimenterons cela dans une ou deux académies pour le généraliser en 2008-2009.

J’ai d’ailleurs fait un petit calcul, qui montre simplement que si les élèves avaient cours jusqu’au 3 juillet, cela représenterait l’équivalent de trois heures de classe par semaine toute l’année. Il faut rendre ces heures aux élèves.

- Quelle réponse allez-vous apporter au rapport critique du Haut conseil de l’éducation sur l’efficacité du premier degré ?

X. D : Ce rapport montre notamment que beaucoup de problèmes se jouent avant même l’entrée à l’école élémentaire et c’est pourquoi j’ai demandé au linguiste Alain Bentolila de diriger un petit groupe de travail sur ce que doit être l’école maternelle, en particulier l’articulation entre grande section et CP.

Par ailleurs, je présenterai vers la fin du mois d’octobre mon projet pour l’école primaire. Il faut aussi organiser de façon différente l’accompagnement des élèves en grande difficulté. Une évaluation des connaissances et compétences doit avoir lieu au milieu de la classe de CM2 pour profiter au maximum des six derniers mois avant la 6e ."

Par Philippe Wallez

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