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Impossible de croire à une amélioration de l’éducation prioritaire vu les coupes budgétaires, pour 18 organisations syndicales

10 juillet 2007

Communiqué de presse commun à 18 organisations syndicales, le 09.07.07 : Conseil Supérieur de l’Education - lundi 9 juillet 2007 - Déclaration commune

Les organisations FSU, SNEP, SNES, SNUIPP, SNUEP, UNSA Education, SE-UNSA, SNPDEN-UNSA, SIEN-UNSA, UNSEN-CGT, SGPEN-CGT, SUD Education, Ligue de l’Enseignement, FCPE, UNL, FEP-CFDT, SGEN-CFDT, CFDT tiennent à alerter solennellement le ministre de l’Education Nationale sur les milliers de suppressions d’emplois annoncés par le gouvernement dans le cadre de la préparation du budget 2008 dans l’éducation nationale.

Ces coupes budgétaires, d’une ampleur inégalée, constitueraient une bien singulière façon d’afficher la priorité à l’éducation mais aussi de lancer des négociations sur les métiers. L’obsession de réduction des coûts prendrait ainsi le pas sur l’estimation des besoins éducatifs et hypothèquerait sérieusement les discussions futures sur l’avenir du système éducatif et de ses personnels.

Ces mesures ne peuvent qu’avoir de lourdes conséquences sur l’encadrement des élèves, sur les conditions d’apprentissage dans les écoles et les établissements scolaires, les possibilités de choix d’orientation, l’accueil des jeunes en situation de handicap ou le fonctionnement des services. Comment croire dans ces conditions à la volonté ministérielle en matière de soutien et d’aide aux enfants en difficulté, d’Education Prioritaire, de réussite de tous ?

Cela fait craindre que les annonces répétées concernant le soutien et l’accompagnement scolaire après la classe, le développement du sport, des activités artistiques et culturelles à l’Ecole, si elles sont mises en place, le soient par affaiblissement des enseignements scolaires et remise en cause de responsabilités du service public d’état.

Les organisations FSU, SNEP, SNES, SNUIPP, SNUEP, UNSA Education, SE-UNSA, SNPDEN-UNSA, SIEN-UNSA, UNSEN-CGT, SGPEN-CGT, SUD Education, Ligue de l’Enseignement, FCPE, UNL, FEP-CFDT, SGEN-CFDT, CFDT n’accepteront pas une telle remise en cause de l’offre et de la qualité d’éducation.

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Extrait du site du SNES, le 10.07.07 : Education : tout est déjà décidé ?

Le ministre de l’Education nationale vient de recevoir sa lettre de mission, cosignée par le Président de la République et le Premier Ministre. Elle ne rappelle aucun objectif chiffré, sur l’accès aux qualifications par exemple, et occulte complètement tous les enjeux de société qui ne sont pas directement liés à l’entreprise (scientifiques, environnementaux, sociaux...), et auxquels pourtant l’école se doit de préparer les futurs citoyens. Uniquement focalisée sur le collège, elle oublie les trois voies du lycée.
En revanche, elle rentre dans des détails sur certains points, ne laissant aucune marge de manœuvre, aucun espace au débat : diminution des horaires élèves au collège, suppression des redoublements « à l’identique », suppression de la carte scolaire... Survalorisation du « mérite », vision patrimoniale et identitaire des savoirs, totale absence de référence aux formations scientifiques, recentrage sur le seul socle commun pour la majorité des collégiens, orientation basée uniquement sur l’information et l’évaluation des « filières d’enseignement », déni des dimensions sociales dans l’approche de la difficulté scolaire .... sont les axes d’une rénovation qui s’apparente beaucoup plus à une restauration.
Dans le même temps, la responsabilité de la lutte contre les inégalités et de la construction de parcours de réussite pour les jeunes est totalement renvoyée aux établissements, qui devront se débrouiller avec des moyens revus globalement à la baisse dans le cadre de « l’engagement présidentiel d’embaucher un fonctionnaire pour deux partant à la retraite » et dans une logique de concurrence ! L’autonomie des établissements est érigée en outil de pilotage.
La politique d’éducation prioritaire est totalement abandonnée. Elle n’est évoquée qu’à travers la mise en place d’études dirigées et l’identification d’une trentaine d’établissements sur l’ensemble du territoire dont les effectifs seront divisés par deux. Pour les personnels, les bonnes intentions affichées en terme de revalorisation de la fonction enseignante débouchent sur le simple « travailler plus » et l’individualisation des parcours professionnels des enseignants. Rien n’est dit sur le travail en équipe et tous les autres personnels sont oubliés.
Après les annonces sur les suppressions de postes dans le budget 2008 (17000 selon les dernières déclarations) et la publication de cette lettre de mission, on peut s’interroger sur les marges de manœuvre laissées au ministre dans le cadre des discussions sur le métier d’enseignant annoncées le 11 juin par le président de la république, et dont nous ne connaissons toujours pas la date d’ouverture. On est bien loin des grandes déclarations sur la nécessité d’un dialogue social !

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