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Le maire de Carcassonne s’oppose à une fermeture de classe en école ZEP

7 juillet 2007

Extrait de « La Dépêche du Midi » du 06.07.07 : Le maire dit « non » à la fermeture d’une classe

La mairie demande à l’inspecteur d’académie de surseoir à la fermeture d’une classe de l’école Pech-Mary dans l’intérêt des enfants.

Terrible arithmétique ! Quarante-quatre élèves inscrits pour la prochaine rentrée à l’école Pech-Mary. Quarante-quatre élèves divisés par deux ça fait deux classes de vingt-deux. Donc la possibilité de supprimer l’une des trois classes existantes de l’établissement. Puisque l’époque est à la récession, Michel Moreau, l’inspecteur d’académie, effectue et réalise les opérations suggérées voire recommandées par le ministère. Mais tout le monde ne partage pas ces mathématiques. « Cette école se situe dans une zone d’éducation prioritaire, une ZEP », souligne Cathy Peix pour la FCPE. « Nous allons devoir argumenter, œuvrer lors de notre prochaine rencontre avec l’Inspecteur d’académie le mardi 10 juillet. Ce qui est étonnant, dans ce dossier, c’est qu’en février rien n’avait été évoqué. On va aller au charbon... on ne sait plus du tout où on va avec Michel Moreau, avec Christian Nique (le recteur) avec Xavier Darcos (le ministre de l’Éducation) », poursuit-elle prête à en découdre.

L’inquiétude est tout aussi vive à la mairie qui a été alertée par des parents d’élèves et des enseignants. Le maire, Gérard Larrat, et son adjointe à l’éducation ont aussitôt écrit à l’inspecteur d’académie pour lui signifier tout d’abord leur inquiétude puis leur demande de surseoir à sa décision. « Cette mesure ne nous paraît pas cohérente avec le programme de rénovation urbaine du quartier Ozanam en cours de réalisation et pour lequel des moyens financiers exceptionnels sont mobilisés », rappelle Gérard Larrat.

« Cette opération est destinée à mettre fin à l’exclusion sociale et territoriale dont souffrent les habitants de ce quartier, par une approche globale des problématiques », poursuit le premier élu précisant que si baisse de population il y a, elle ne sera que temporaire, le temps en effet, de la reconstruction sur site de 56 logements. Et au maire de plaider encore ; « L’école de Pech-Mary est un établissement de proximité disposant d’infrastructures fonctionnelles, d’un équipement performant et d’une équipe éducative motivée. Son projet éducatif doit participer à la mobilisation générale de l’action publique engagée sur le terrain au titre de l’égalité des chances ». Ces arguments seront-ils suffisants, pour convaincre Michel Moreau face à l’implacable arithmétique ? Le dossier sera de nouveau évoqué lors de la commission technique paritaire le mercredi 5 septembre.

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