Carte scolaire dans le Tarn : « Ne pas vider les ZEP »

28 juin 2007

Extrait de « La Dépêche du Midi » du 27.06.07 : Ouverture obligée pour la carte scolaire

L’inspection académique doit doubler le nombre de dérogations accordées pour l’inscription en collèges et lycées.

Vous avez la possibilité de demander un collège ou un lycée différent de l’établissement de votre secteur. » C’est en substance le message que Michel Azéma, inspecteur d’académie, a adressé à l’intention des familles d’enfants scolarisés en collège et lycée à la rentrée 2007.
Les parents ont jusqu’au 30 juin pour faire leur demande de dérogation (*).

Les nouvelles mesures d’assouplissement de la carte scolaire, annoncées par le ministre de l’Éducation le 1er juin dernier, entreront effectivement en vigueur dès la rentrée prochaine, avec l’objectif annoncé, de doubler le nombre de dérogations pour passer de 10 % à 20 % soit de 350 à 700 dans le Tarn. L’année dernière, sur près de 400 demandes, soit 10,89% des inscriptions, 89% des dérogations avaient été accordées.

« Le ministre tient à ce que l’assouplissement soit réel. Il faut qu’on augmente les chiffres » explique Michel Azéma. L’inspecteur d’académie du Tarn doit jongler entre les consignes ministérielles, des demandes qui pour l’instant n’évoluent pas, et des seuils d’effectifs qui dans certains établissements sont déjà atteints.

Éviter les déséquilibres

« Jusqu’au 30 juin on ouvre ou ferme des classes en collèges et lycées. Après, nous fixerons les capacités d’accueil de chacun par arrêté » poursuit l’inspecteur. À Albi, le collège Balzac, en centre ville, est déjà à 29 élèves par classe. Ceux de Jean-Jaurès, Bellevue et Aristide-Bruant sont à l’équilibre. » Mais poursuit Michel Azéma, « à Labastide-Rouairoux, c’est un collège isolé. Si tout le monde voulait aller à Mazamet ce serait ennuyeux. Autre souci pour le patron de l’académie tarnaise, « il faut éviter de vider les ZEP et les établissements ruraux. »

Reste aussi le problème des transports. L’assouplissement de la carte scolaire doit concerner en priorité les handicapés et les élèves boursiers sociaux qui sont 8 000 dans le Tarn, 4 550 en collège et 3 500 en lycée.

« La sectorisation des primaires et des collèges ne change pas pour le conseil général. Mais si la carte scolaire disparaît, la sectorisation aussi » précise l’inspecteur d’académie.

Un pavé de plus dans la mare budgétaire du conseil général, responsable et financeur des transports scolaires.

Martine Lecaudey

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