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Les dernières citations sur les ZEP dans la campagne présidentielle

4 mai 2007

Extrait du site « Débat2007.fr », le 02.05.07 : Chaînon manquant, chaînon manqué

Le 2 avril 2006, la loi pour l’égalité des chances était publiée au Journal Officiel. Cela faisait bien longtemps que le Contrat Première Embauche était contesté dans la rue. L’article 8 de la loi, qui portait sur ce qui aurait pu être l’avatar du contrat de travail spécifique aux moins de 26 ans, a été abrogé par la loi du 21 avril. C’est donc pratiquement au moment de l’anniversaire de cette loi et de son abrogation que Ségolène Royal propose son Contrat Première Chance. A vrai dire, dans le cycle des réincarnations des contrats de travail spécifiques aux jeunes, le point de départ est beaucoup plus ancien. On peut remonter, avec Raymond Barre, aux Pacte Nationaux pour l’Emploi (1977-1981) ou, avec Pierre Mauroy, éclairé par le rapport Schwartz sur "l’insertion sociale et professionnelle des jeunes" (1981), aux stages d’insertion professionnelle et sociale d’une part, à la création des Permanences d’accueil et d’orientation (1982) et de la Délégation Interministérielle à l’Insertion des Jeunes (DIJJ) d’autre part. Au-delà de la polémique que ce contrat a pu susciter, on peut considérer qu’il représente le chaînon manquant des politiques de l’emploi menées depuis 30 ans, mais qu’il est aussi le reflet du chaînon manqué entre l’école et l’entreprise.

Chaînon manquant, le Contrat Première Chance l’est assurément si l’on veut bien considérer que le SMIC n’a cessé de croître par rapport au salaire médian tandis que, dans le même temps, la socialisation de ce salaire a pris des formes multiples et variées. De 1993 à 2005, ce fut une longue suite de petits pas qui a finalement abouti à ce que l’essentiel des cotisations sociales dites "employeur" soient prises en charge par le budget de l’Etat. Certes, cela ne concerne pas spécifiquement les jeunes, mais c’est d’abord avec eux que la politique avait été tentée et ce, dès le premier Pacte national pour l’emploi. Or, avec le Contrat Première Chance, c’est l’ensemble du salaire et des charges sociales qui est pris en charge par l’Etat. Par une analogie que l’on n’ose poursuivre, demain, l’ensemble du salaire des smicards le sera aussi. C’est d’ailleurs, ne l’oublions pas, une des caractéristiques des Emplois Tremplins même si, pour ces emplois, le financeur espère logiquement la contrepartie d’une production non marchande. Le chaînon manquant des politiques de l’emploi a donc été trouvé : que l’Etat se fasse employeur indirect dès que le prix du travail qu’il impose dépasse la valeur produite par ce même travail.
Le chaînon manqué est sans doute plus dramatique car il n’est pas qu’une question d’argent. Personne n’oserait écrire que l’école fonctionne comme un processus d’élimination car ce n’est pas sa mission, ce n’est pas l’esprit des enseignants et, heureusement, ce n’est pas la réalité de son fonctionnement. Pourtant, le résultat est là, certains des élèves que l’école libère en ayant fini sa mission d’éducation ne sont pas adaptés à la réalité de l’entreprise, soit qu’ils sortent sans qualification, soit qu’ils ne disposent pas du réseau familial ou social pour faire les bons choix. Que, dans l’urgence, une politique publique cherche à aider ces populations par des moyens spécifiques est bien compréhensible. L’ennui commence lorsque, ainsi qu’on l’a rappelé plus haut, ces politiques ont 25 ans. Par ironie, on pourrait écrire que c’est l’âge auquel les jeunes n’ont plus le droit aux contrats spécifiques - qu’ils soient de stage ou de travail.

Il n’empêche que ce chaînon manqué, le passage harmonieux de l’univers scolaire à la vie professionnelle, est une période extrêmement difficile de la vie des jeunes, comme le passage d’un emploi à l’autre l’est pour le salarié. On pourrait imaginer d’imposer à l’école ce que l’on a imposé aux entreprises tentées par un plan social, à savoir l’obligation de reclasser tous les salariés pour lesquels elles n’ont plus de travail dans une autre entreprise. Si l’on admet que cela a amené les entreprises à s’ouvrir sur leur environnement économique immédiat, la même obligation, appliquée à l’école, serait sans doute intéressante.

Bien entendu, une telle proposition ne manquera pas de produire un tollé si elle est interprétée comme une orientation générale imposée du sommet d’un ministère par un processus qui nie les réalités locales et les engagements déjà actuels des enseignants. Mais un peu de souplesse, une ouverture aux propositions locales sans doute déjà opérationnelles et, surtout, une obligation de rendre compte aux familles du destin de chaque enfant scolarisé seraient des puissants leviers pour faciliter la transition de l’école à la vie professionnelle. Si l’on y ajoute que ce serait un des critères utilisés pour faire le bilan des zones d’éducation prioritaire et pour renouveler les crédits spécifiques qui leur sont accordés, le levier serait sans doute rendu encore plus efficace.
Quel que soit le résultat du second tour, c’est un chantier dont devra s’emparer le futur Président de la République, en remontant aux causes et non plus en s’attaquant aux effets. Cela suppose, pour y parvenir, d’éviter soigneusement de nourrir les anticipations rationnelles par la promesse, en cas d’échec, d’un prêt à taux zéro de 10 000 euros, avec le risque que la gratuité des intérêts soit interprétée comme la gratuité du prêt lui-même !

Par Gérard Thoris le mardi 1 mai 2007

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Extrait du site « VousNousIls », le 30.05.07 : Carte scolaire : Bayrou pour le maintien, Royal prône le "libre choix"

François Bayrou a réaffirmé son attachement à la carte scolaire, alors que Ségolène Royal s’est déclarée favorable à un "libre choix" pour les familles, lors du débat inédit organisé samedi entre les deux responsables avant le second tour de la présidentielle.

"Pour moi, la carte scolaire c’est une obligation pour l’Etat. L’Education nationale a l’obligation d’offrir, où que l’on soit sur le territoire national, la même qualité d’enseignement, les mêmes chances pour tout le monde, et le même chemin vers la réussite", a déclaré M. Bayrou à l’occasion de ce débat diffusé par RMC et BFM TV.

La carte scolaire, "c’est l’idéal qui a fait la France, j’y reste fidèle". "Après, qu’on puisse trouver des assouplissements ici ou là, c’est imaginable mais détruire la carte scolaire, c’est se tromper et le présenter comme quelque chose de secondaire, c’est se tromper aussi", a ajouté le responsable centriste.

Pour Mme Royal, "l’importance c’est de passer de cette affirmation aux actes". "Un certain nombre de familles savent parfaitement qu’elles n’ont pas les même chances de réussite dans telle école ou dans telle autre. Le discours convenu sur l’égalité des chances ne passe plus, les gens n’y croient plus".

"Je souhaite que les familles aient un libre choix entre deux établissements par exemple (...) Et dans les établissements qui seront délaissés, on mettra les moyens conséquents et de vrais moyens supplémentaires, et on donnera aux élèves les moyens de réussir", a souligné Mme Royal, pour qui, "la carte scolaire n’est qu’un des éléments parmi la palette d’actions que l’on peut mettre en place".

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Extrait de « VousNousIls », le 28.04.07 : Education : Royal et Sarkozy pas toujours si éloignés

Carte scolaire, soutien aux élèves, autonomie des universités : en matière d’éducation, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ne sont pas si éloignés sur ces thèmes, mais s’agissant du nombre de postes dans l’enseignement et l’encadrement des élèves, ils sont aux antipodes.
Les deux candidats à la présidentielle veulent s’attaquer à la carte scolaire (affectation des élèves dans les établissements de leur secteur, ndlr), Ségolène Royal souhaitant la "réviser" tandis que Nicolas Sarkozy veut la supprimer.

Instituée en 1963, la carte scolaire "ne garantit plus la mixité sociale" car elle a créé "un résultat inverse de celui qui était recherché (la mixité sociale) et beaucoup de familles la contournent", estime la candidate socialiste. Considérant que "le libre choix pour l’école est un bon principe", elle souhaite que les familles puissent choisir "entre deux ou trois écoles, collèges, lycées au lieu d’un seul imposé, c’est à dire élargir la sectorisation".

Lors de la convention UMP en février 2006, Nicolas Sarkozy avait le premier mis les pieds dans le plat en proposant de la supprimer, avant de préciser en mars qu’il souhaitait que cela se fasse "progressivement à la rentrée 2007 en laissant la liberté aux établissements de recruter 20% de leurs effectifs en dehors du secteur".

De même, concernant le soutien scolaire, les deux aspirants à l’Elysée veulent instaurer un soutien gratuit comme remède aux difficultés des élèves.

Il prendrait la forme d’"un soutien scolaire gratuit pour tous les élèves grâce à des répétiteurs" pour Ségolène Royal et le nombre d’élèves par classe en CP et en CE1 dans les Zones d’éducation prioritaires (ZEP) serait limité à 17.

Le candidat UMP promet pour sa part que "dès qu’un enfant décroche, il recevra un soutien individualisé". Il a promis de créer "des études dirigées dans tous les établissements pour que les enfants dont les parents le souhaitent puissent faire leurs devoirs à l’aide d’une personne compétente".

Pour lui, le soutien serait assuré par un enseignant "volontaire" qui recevrait une rémunération complémentaire. Chez Mme Royal, le soutien scolaire serait assuré par des étudiants moyennant notamment "des points supplémentaires" dans l’appréciation de leur cursus. En revanche, elle va plus loin en matière d’encadrement : elle suggère d’expérimenter la présence d’un second adulte en classe en cas de besoin, ou encore de renforcer la présence de l’encadrement dans les établissements.

Dans le supérieur, les deux rivaux ne se distinguent pas beaucoup : Mme Royal suggère de porter en cinq ans la dépense par étudiant à la moyenne des pays de l’OCDE et de "renforcer l’autonomie des universités", tout comme M. Sarkozy qui assure que cette autonomie sera "réelle" pour les universités volontaires.

Ils sont en revanche aux antipodes sur les moyens : Ségolène Royal a pris publiquement l’engagement d’abroger le décret Robien (qui supprime des postes en éliminant les décharges horaires des enseignants) et de recréditer les 5.000 postes supprimés dans le budget 2007, tandis que Nicolas Sarkozy a juste promis de ne pas maintenir "en l’état" le décret Robien. Selon lui "le recrutement n’est pas la solution".

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Extrait du « Figaro », le 27.04.07 : Les douze points clés des programmes à la loupe

Les partisans de Ségolène Royal, comme ceux de Nicolas Sarkozy, pointent les convergences de leur programme avec les options de François Bayrou. Tour d’horizon des douze dossiers clés de la campagne électorale.

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Éducation : désaccords sur la carte scolaire

Les deux finalistes et le candidat centriste sont d’accord pour accorder plus d’autonomie aux universités.

Sur un plan budgétaire, les trois candidats se disent favorables à une augmentation des moyens pour l’université et la recherche. Pour l’Éducation nationale, Ségolène Royal a annoncé qu’elle rétablira dès 2007 les emplois supprimés dans le dernier budget alors que, sur l’ensemble de la fonction publique, Nicolas Sarkozy s’est engagé à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Proche sur ce point de la candidate socialiste, François Bayrou, lui, affirme garantir pendant cinq ans les moyens de l’Éducation nationale. Royal et Sarkozy sont tous deux tombés d’accord pour affirmer qu’il fallait fortement diminuer le nombre d’élèves par classe en zones d’éducation prioritaire et souhaitent par ailleurs modifier la carte scolaire. En revanche, si le candidat UMP prône la suppression progressive de la carte scolaire, Ségolène Royal se dit plutôt favorable à des assouplissements avec un choix entre deux établissements par exemple, tout comme François Bayrou. Les trois candidats souhaitent renforcer l’autonomie des universités, mais plus fortement pour Sarkozy. Par contre, si Royal s’affiche contre toute sélection à l’entrée de l’Université tout comme Bayrou, Sarkozy entend « adapter les flux d’entrées en fonction des débouchés ». Tous trois entendent en revanche renforcer les obligations des universités en matière d’insertion professionnelle.

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Extrait du site « VousNousIls », le 27.04.07 : Lutte contre la délinquance : Royal veut "s’occuper des petits"

Ségolène Royal, candidate PS à la présidentielle, a estimé mercredi que pour lutter contre la délinquance, il fallait désormais "s’occuper des petits", scolarisés en primaire et au collège.

"Aujourd’hui, il faut s’occuper des petits, ceux qui ne sont pas encore délinquants, ceux qui sont à l’école primaire et au collège, en repérant ceux qui ont des difficultés pour bien les recadrer", a-t-elle déclaré lors de l’émission "A vous de juger" sur France 2.
La candidate propose "une anticipation par rapport à la prévention, sur le soutien aux familles, le travail à l’école, le soutien scolaire".

Elle suggère également "des internats scolaires de proximité, pour que les enfants soient à l’abri des influences du quartier".

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Extrait de « Jeunes UMP du 15ème », le 25.04.07 : Programme de Nicolas Sarkozy

Permettre à notre système éducatif de tenir ses promesses

Le système scolaire français a souvent, par le passé, été envié. Autrefois, l"école républicaine permettait aux élèves issus des classes défavorisées de s’élever socialement. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. La proportion d"élèves issus de classe défavorisée au sein des filières sélectives ne cessent de diminuer, 20 % des jeunes quittent le système scolaire sans qualification tandis que les enseignants considèrent que leur travail n’est pas assez reconnu.

L’école idéale n’existant pas, Nicolas Sarkozy propose un projet ambitieux pour l’éducation nationale en privilégiant l’expérimentation dont les résultats sont plus probants qu’une utopique refonte du système éducatif.
Pour réduire les inégalités sociales, Nicolas Sarkozy propose la suppression, à terme, de la carte scolaire laissant ainsi le choix aux familles de l’établissement que fréquenteront leurs enfants. Le candidat de l’ump projette par ailleurs de diviser par deux le nombre d’élèves par classe en ZEP favorisant ainsi un soutien renforcé individualisé pour chaque élève en difficulté.

Attaché à l’idée que l’excellence soit accessible à tous Mr Sarkozy suggère la création dans chaque commune d’un internat de la réussite, l’instauration d’un pourcentage minimal dans chaque établissement pour l’accès aux classes préparatoires, ainsi que la généralisation des études du soir encadrées.

Outre la réduction des inégalités sociales, l’esprit de tolérance et d’ouverture doit être développé notamment avec la scolarisation de tout enfant handicapé.
Par ailleurs, les enseignants auront une liberté pédagogique car ils sont les mieux à même de considérer si leur méthode est efficace ou non.

Enfin, la notion "travailler plus pour gagner plus" est valable aussi pour le corps enseignant car celles et ceux qui vont au contact des élèves les plus difficiles, qui consacrent plus de temps par un soutien individualisé pour les élèves en difficultés, ces enseignants doivent être mieux rémunérés.

L’équipe des Jeunes Populaires du 15ème arr.

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Extrait du site « VousNousIls », le 02.05.07 : Sarkozy veut "faire confiance aux enseignants", Royal un "pacte éducatif"

Nicolas Sarkozy a souhaité mercredi soir "qu’on fasse confiance aux enseignants" et qu’on les juge sur leurs capacités pédagogiques, lors du débat télévisé de l’entre-deux tours de la présidentielle.

Ségolène Royal a de son côté appelé à "un nouveau pacte éducatif dans l’école de la République", souhaitant que "l’école garantisse et tienne sa promesse égalitaire".
"Je souhaite qu’on fasse confiance aux enseignants", a déclaré M. Sarkozy.

"Maintenant un enseignant est noté sur sa capacité à appliquer la dernière circulaire du dernier ministre. Je souhaite qu’il soit jugé sur sa capacité à apprendre à lire, écrire et compter à ces enfants", a-t-il ajouté.
"Je veux une école du respect, de l’autorité, de l’exigence, du mérite, où les enfants des familles modestes accèdent aux grands auteurs et où, comme Jules Ferry, on a de l’ambition pour les enfants", a ajouté le candidat UMP à la présidentielle.

Il a souhaité "une école qui n’a pas peur d’enseigner le civisme, une école qui transmet une morale commune, une école où les maîtres sont respectés, où lorsque le maître entre dans la classe, les élèves se lèvent par signe de respect".

Soulignant le "malaise formidable des enseignants, qui ne sont pas assez payés, pas assez récompensés", il a indiqué que sa proposition d’une "école où on pourra laisser ses enfants à l’étude du soir, sur la base du volontariat, pour qu’ils rentrent à la maison les devoirs faits", permettrait "de résoudre le problème du pouvoir d’achat des enseignants" qui seraient "davantage rémunérés", sur "la base du volontariat".

La candidate PS a de son côté estimé qu’il y avait "beaucoup de souffrances parce que les enseignants veulent une reconnaissance de la difficulté de leur métier et de la revalorisation de leur travail".

"La violence scolaire a beaucoup augmenté parce que plus de 100.000 emplois ont été supprimés en cinq ans dans le système scolaire", a-t-elle enchaîné.

A M. Sarkozy qui contestait la suppression de ces emplois, elle a répliqué : "l’enjeu éducatif pour la nation et la présidente de la République que je serai peut-être, je l’espère, sera mon enjeu principal".

"Je remettrai l’éducation au coeur de tout parce que c’est là que la République tient la maison France", a-t-elle lancé.

La candidate socialiste a énuméré ses propositions : mise en place d’un service public de la petite enfance, école obligatoire dès l’âge de trois ans, rétablissement des emplois jeunes dans le système éducatif, soutien scolaire individualisé, renforcement des moyens dans les zones d’éducation prioritaire, rapprocher les familles et l’école...

"La rentrée scolaire avec moi se fera à moyens identiques", a-t-elle promis.

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Voir aussi « L’Expresso » du 03.05.07 : [Le dossier de la campagne de L’Expresso

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