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Sciences-Po Lille et les ZEP (20 minutes)

8 décembre 2004

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Extrait de « 20 minutes » du 07.12.04 : Sciences-Po Lille et les ZEP

Sciences-Po Lille veut diversifier l’origine de ses étudiants. Hier soir, le conseil d’administration de l’Institut d’études politiques (IEP) de Lille a accédé à la demande de l’IEP de Paris, qui souhaitait que les deux établissements instaurent un mode de sélection conjoint auprès de lycées classés en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Déjà expérimentée à Paris depuis 2001, cette « politique de diversification du recrutement social » n’est pas tout à fait nouvelle à Lille : depuis la rentrée 2003, l’IEP de Lille est le premier (et le seul) à expérimenter l’accueil d’étudiants issus de BTS. La première promotion « mixte » sortira dans un an et demi.

A la rentrée 2003, ils étaient donc sept étudiants titulaires de BTS à intégrer l’école en deuxième année, après une épreuve écrite et des entretiens oraux. Sept étudiants parmi 100 entrants, pour une promo totale de 240. « Je m’attendais à moins d’anonymat en arrivant », remarque l’un d’entre eux, qui a quitté l’IEP depuis. Pour cette première, le succès n’est pas total : sur sept entrants, seuls quatre ont accédé à la troisième année. « Au niveau du rythme de travail, le choc est rude », confirme Grégory Massart, issu d’un BTS compta et qui veut devenir journaliste sportif. « Comme les autres entrants en deuxième année, les étudiants de BTS suivent deux semaines de cours de mise à niveau », précise l’administration. « D’un point de vue strictement scolaire, cela ne suffit pas quand on vient de BTS, regrette Grégory Massart. En revanche, le directeur des études nous aide, pour peu qu’on aille le voir. » L’administration n’observe d’ailleurs pas de problème fondamental.

Ainsi, en termes d’assiduité, « ils sont comme les autres », commente Delphine Desbiens, chargée des deuxième année. L’IEP n’envisage donc pas d’accompagnement spécifique. « Ceux qui viennent de BTS s’intègrent aussi bien que les autres. Ils ne doivent pas avoir en permanence une étiquette dans le dos », justifie Dominique Roy, le secrétaire général de l’IEP.

Olivier Aballain.

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